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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 520

  • Le parking souterrain des Jacobins

    Au milieu des années 1980, la municipalité Chésa dotait la ville du premier parking souterrain de son histoire. Sa construction et sa gestion était confiée à une société privée qui devait bénéficier en contre partie de la concession pendant 30 ans. Situé sous la place d'armes (Général de Gaulle), sa position stratégique à l'entrée de la rue piétonne allait en parallèle avec l'ensemble de la politique de semi-piétonnisation des rues de la Bastide. L'idée était de rendre le centre ville autrefois engorgé par des voitures et les livreurs, parfois garées sur les trottoirs, aux piétons. La précédente municipalité de Fernand Ancely avait en 1981 réalisé la piétonnisation totale de la rue de la gare, non à l'époque sans s'attirer les foudres des commerçants. L'idée de la nouvelle allait amplifier le phénomène afin d'éduquer les automobilistes à laisser leurs voitures à la périphérie pour faire leurs courses. On a même pensé un temps créer un souterrain sous la place Carnot... Quand on regarde ce que font aujourd'hui les villes pour se débarrasser des voitures, cette politique était assez révolutionnaire en 1984.

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    Elle a toutefois ses inconvénients, car au même moment l'offre commerciale s'étendait à de nouvelles zones d'activités avec des parkings gratuits à 50 mètres des supermarchés. A la décharge de la municipalité, cet engouement était national. Toutefois, Carcassonne devint la ville où il y eut le plus de grandes surfaces en proportion du nombre d'habitants. Unique politique en matière d'emplois alors que l'entreprise Cachou Lajaunie voulait s'installer dans la capitale audoise. La ville n'est pas la seule responsable, il faut compter aussi avec la capacité de nuisance du président de la CCI envers Chésa, et vice versa. En effet, c'est deux là n'était pas très amis. L'un était proche du Ps et quinziste, quand l'autre était Gaulliste et treiziste. Quand on connaît Carcassonne, c'est rédhibitoire !

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    La construction du parking des Jacobins mit en évidence un certain nombre de richesse archéologiques sur l'histoire de notre ville. Comme à chaque fois que l'on creuse, le passé remonte à la surface. Ainsi, nous pûmes revenir au temps de la triste épopée du Prince noir à travers la région. Celui-ci en 1355 pilla et incendia l'ensemble de la ville; après quoi, sa reconstruction fut de dimension plus modeste. Les fouilles (trop rapides comme toujours) mirent au jour des vestiges et notamment de la terre brulée, prouvant que la ville s'étendait au delà du portail des Jacobins.

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    Après ce premier parking d'autres suivront comme celui de Chénier et dernièrement Gambetta. Il faut relever la nécessité de ces réalisations même si, je dénoncerai toujours avec vigueur ce que l'on a fait en surface à Gambetta. Le retour du stationnement dans le giron de la régie municipale avec la municipalité Larrat, offre aux usagers le meilleur prix de stationnement de toutes les villes de la région. Comme quoi, le service public c'est pas si mal même si cela a un coup pour la collectivité. Vaste sujet et trop polémique pour m'y lancer...

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  • Palais des congrès: L'arlésienne de la ville aux deux sites classés à l'UNESCO

    S'il n'y avait pas eu le vaste détournement de fonds publics par M. Orta au bénéfice de sa société Espace International de Séjour en 1985, la ville de Carcassonne serait sûrement considérée aujourd'hui comme la Mecque des congressistes. Or, l'escroquerie a non seulement obéré les finances de la commune durablement mais aussi, elle l'a privé d'une structure touristique essentielle à son économie, sa réputation, son développement. Ce Palais des congrès devait être construit, certes en zone inondable, mais à pied a seulement 5 minutes de la cité médiévale sur ce qui va devenir bientôt après 27 années de jachère, un jardin extraordinaire. Du projet ambitieux du maire Raymond Chésa avec son hôtel, ses restaurants, sa salle de congrès, il ne resta que la feuille d'imposition aux carcassonnais pour se lamenter. Son successeur, Gérard Larrat, voulut reprendre en main le projet épineux d'un espace pour congressistes. Les finances n'étant plus les mêmes, on transforma l'ancien cinéma des années 1930, l'Odéum, en Centre de congrès. C'est en quelque sorte la version poster de 1986 métamorphosée en version timbre poste.

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    Que va devenir l'Odéum, fermé depuis 5 ans?

    Le bâtiment se trouve a 15 bonnes minutes de la cité (en marchant d'un pas soutenu). Pour se restaurer, il y a toujours le buffet à volonté de la Rotonde le midi, où l'on mange très bien. Cependant, ce genre de clientèle irait plutôt chez Putelat ou chez Del Burgo, qui eux ont eu l'intelligence de s'installer au pied de la cité. Le seul hôtel à proximité c'est le Terminus, c'est un peu juste pour loger 300 personnes. Pour se garer, le parking souterrain de Chénier leur ferait bien une réduction à la journée... Une question cependant; Où mettraient-ils leurs autobus ? Finalement, la municipalité Larrat fut battue aux élections de 2009 et remplacée par celle de M. Pérez. Aussitôt, les nouveaux élus dénoncèrent l'héritage et lors d'une inspection trouvèrent que le bâtiment n'avait pas été désamianté pour l'ouvrir au public. Le Centre de congrès a du plomb dans l'aile ou plutôt de l'amiante dans les combles. Finalement, l'argent englouti passa dans les impôts et l'ancien Odéum est toujours fermé après cinq ans. Que compte en faire l'actuelle municipalité ?

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    La maison de retraite du pont vieux deviendra t-elle un jour le Palais des congrès tant de fois promis? C'est l'idée soulevée en 2010 par le nouveau maire J-C Pérez. Hélas, les finances de la ville ne permettront pas un tel achat qui devrait tomber entre les mains d'un hôtelier. Carcassonne, la ville au deux sites classés à l'UNESCO n'est pas prête d'avoir un Palais des congrès. Les municipalités passent, les projets s'enterrent...

    J'ai retrouvé dans mes archives un article du bulletin municipal de 1976

    "Une question vient néanmoins à l'esprit; pourquoi Carcassonne est-elle la ville pélerinage des congrès alors qu'elle ne possède même pas ce qui est peut-être l'essentiel c'est à dire un Palais des Congrès? C'est tout de même assez contradictoire car en fait ce Palais des Congrès, s'il existait, ferait très certainement de Carcassonne, la ville de prédilection pour toute manifestation d'ordre national. En fait, l'idée de réaliser cet ouvrage est depuis longtemps incrustée dans les esprits des élus municipaux. Mais voilà: c'est trop coûteux. Et c'est la réalité. Pensez que pour édifier un Palais des congrès de 2000 à 3000 places il faudrait débourser en pièces sonnantes et trébuchantes quelque 6 milliards d'anciens francs si ce n'est plus. De quoi faire frémir les contribuables carcassonnais. L'état certes, à condition toutefois de jumeler cette création avec une partie culturelle, le financerait à 30%. Mais le reste? Proposé au 6e plan "La Palais" fut rejeté. Et Carcassonne atttend. Parallèlement d'ailleurs à cet aspect financier se dresse un autre problème celui de l'hôtellerie. Car il est bien évident que lorsqu'on crée un ensemble de près de 3000 places de capacité il faut avoir suffisamment de chambres pour héberger tout le monde. Et Carcassonne ne le pourrait pas puisuqe l'hôtellerie locale ne peut accueillir à l'heure qu'il est que 800 personnes. Certes, il n'y aurait pas constamment 2000 ou 3000 personnes, mais on ne pourrait en contre partie espérer les avoir et pour cause. Le problème comme on le voit est épineux mais non dépourvu de solution. Le Palais des congrès demeure donc pour l'immédiat un mirage. Mais malgré tout son absence ne peut et ne doit, à court ou moyen terme, condamner Carcassonne. car la ville peut continuer à catalyser les grands rassemblements (six congrès en 1974 soit 2350 personnes)"

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    Nous voyons que depuis 1976, la ville de Carcassonne aurait pu se payer deux Palais des congrès avec l'argent d'une très mauvaise gestion des deniers publics et une vraie ambition.

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    La cité médiévale de Vannes dans le Morbihan (52 000 habitants) et son Palais des Congrès.

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  • Les élections municipales du 6 mai 1900

    Au soir du 6 mai 1900, trois listes brigaient la majorité absolue au conseil municipal de la ville de Carcassonne: Radicale-Socialiste (sortante), Républicaine libérale et progressiste, Socialiste. Le maire Jules Sauzède se représentait après son succès obtenu quatre ans plus tôt (Les municipales avaient lieu tous les quatre ans au lieu de six aujourd'hui). Face à lui, les candidats de la liste libérale et progressiste étaient amenés par M. Oustric, ancien Conseiller général et chef d'une entreprise de transport située sur le boulevard Omer Sarraut (Le nom est encore sur la façade).

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    Jules Sauzède (Maire sortant)

     

    Découpage des bureaux de vote

    (6667 inscrits en 1896)

    Selon l'initiale du nom de l'électeur

    Hôtel de ville: A à C

    Ecole des garçons du Musée: D à M

    Asile Saint-Michel: N à Z avec Grèzes, herminis, Maquens et Villalbe

    Ecole maternelle de la Trivalle: Canton est, Montlegun et Montredon

     

    Liste Radicale-Socialiste

    Maurice Augé (Professeur au lycée, officier d'académie), Auguste Beautey (Inspecteur des chemins de fer en retraite), Charles Casties (Négociant), Vincent Cazenave (Marbrier), Edouard Charvot (Représentant), Alexandre Coll (Pharmacien), Marius Durand (Représentant), Charles Fabre (Négociant, 2e adjoint sortant), Gaston Faucilhon (1er adjoint sortant), Pascal Gachel (Propriétaire), Bertrand Gril (Caissier), Georges Hyvert (Ingénieur civil), Vincent Jordy (Président de la Société des employés de commerce), Martin Laron (Adjudant en retraite), Justin Lignères (Négociant), Paul Mailhe (Chef d'escadron en retraite), Antoine Maneville (propriétaire à Montlegun), Jacques Marty (Propriétaire), Jean-Jacques Pacou (Propriétaire), Edmond Reverdy (Propriétaire à Maquens), Marc Rigaud (Limonadier), Antoine Roumens (Mégissier), Baptiste Saurel (Propriétaire à Villalbe), Jules Sauzède (Propriétaire, Conseiller général, Maire sortant), Jean Sibra (Fabriquant de futailles à Montredon), Léon Suberville (Propriétaire), Antoine Vidal (Propriétaire à Grèzes)

    Liste Républicaine Libérale et Progressiste

    Oustric (Entrepreneur de transports, ancien Conseiller général, Barut (Représentant), Hippolyte Barral (Négociant), Bédrines (Négociant à la cité), Blanc (Jardinier), Brenguier (Maison Durand et Augé), Chauzy (Entrepreneur de Matériaux, Bd Sarraut), Chosset (Chef d'institution), Costesèque (Maison Azibert), Dapot (Propriétaire à Montlegun), Depaule (Marchand de fers), Dusseau (Agent d'assurances), Gayraud (Propriétaire à Maquens), Jeanjean (Maison Fritz Lauer), Jordy (ancien huissier à la cité), Martignol (Entreprise de fonderie), Martrou (Négociant à la cité), Plasse (Négociant), Poccard (Négociant), Pollin (Capitaine en retraite, Président de l'Atacienne), Puel (Entrepreneur de Charpente), Rey (Marchand de fer), Sicard (Vétérinaire), Vialade (Boulanger à Villalbe), Valent (Tonnelier), Vaichère (Marchand de cuirs)

    Etude comparative des listes

    La liste Radicale-Socialiste est presque constituée que de représentants du monde viticole, c'est dire l'importance de ce secteur dans la vie de Carcassonne en 1900. Voilà une confiance que Jules Sauzède paiera aux élections de 1908 après la révolte vigneronne de 1907 qui poussera son ancien premier adjoint et dissident, Gaston Faucilhon, au poste de maire. 60% des bulletins seront raturés... Revenons à 1900; la liste Sauzède est l'ancien conseil municipal de 1896 à quelques exceptions près: Bauville (décédé) et Darzens, Lignères, Mestre, Puel, Estève et Escande (débarqués). Notons que Puel a rejoint la liste Libérale. Celle-ci fait la part belle aux entreprises (Fonderies, Brasseries, Matériaux) qui ne sont toutefois pas toutes représentées par leurs patrons. La classe ouvrière est totalement absente sur les deux listes.

    Profession de foi de la liste Libérale et Progressiste

    Chers concitoyens,

    Profondément attachés à Carcassonne et à la République, absoluments indépendants, dégagés de toute passion politique et de tout esprit sectaire, nous venons solliciter vos libres suffrages.

    Au point de vue politique:

    Nous sommes des Républicains libéraux et progressistes. Libéraux, c'est à dire respectueux de toutes les convictions, partisans de toutes les libertés, dans le domaine politique comme dans celui de la conscience. Progressistes, c'est à dire décidés à rechercher et à appliquer toutes les améliorations possibles et désireux de voir introduire dans les lois et dans les moeurs toujours plus de justice sociale et de solidarité démocratique. Nous voulons une République basée sur une politique d'apaisement, de tolérance, de concorde. Nous voulons assurer l'union de tous les honnêtes gens dans la pleine et entière liberté de l'exercice de leurs droits de citoyens. Nous voulons le respect des décisions de la justice. Nous voulons l'armée grande, forte et respectée; nous affirmons hautement notre attachement à son drapeau, qui est le symbole de la patrie. Notre devise sera toujours: Patrie, Justice et Liberté.

    Au point de vue économique:

    Arrêt complet de l'augmentation des impôts et des centimes additionnels. Nous trouverons dans les économies à faire dans la gestion municipale- et non pas dans les emprunts- les fonds nécessaires à la continuation des travaux, à l'embellissement de la ville et à assurer du travail aux ouvriers dans les moments de crise ou aux jours pénibles de l'hiver. Nous réviserons et réduirons les taxes d'octroi, principalement les droits qui grèvent les boissons hygièniques et les objets de première nécessité. Nous nous occuperons immédiatement de l'alimentation de la ville en eau filtrée. Nous améliorerons les service d'hygiène piblique, de l'arrosage et de l'entretien des rues et des promenades. Nous défendrons les intérêts des hameaux en ce qui concerne les travaux et les réparations. Nous demanderons pour eux que les journées de prestations puissent être faites en nature. Nous accorderons les secours du conseil municipal à tous, jeunes ou vieux. Les secours s'étendrons à tous les enfants de la commune sans distinction: ils seront équitablement répartis en respectant le culte et la croyance des parents et l'instruction que ceux-ci voudront leur faire donner. Nous nous appliquerons au développement de la Bourse du travail, des oeuvres de prévoyance, d'assistance et de mutualité qui sont le patrimoine de la démocratie.

    Vive la république! Vive Carcassonne!

    Des journaux très orientés

    Article de l'Express du Midi

    Au moment où paraîtront ses lignes, le moment sera venu de nous prononcer entre les deux groupes qui sollicitent aujourd'hui nos suffrages. Nous avons dit hier ce que nous pensions des listes en présence: d'un côté, les sectaires, les dreyfusards, les francs-maçons, les amis du ministère de trahison; de l'autre, des libéraux, des patriotes, de braves gens; les uns mèneront le pays à la révolution, notre cité à la ruine; les autres nous promettent d'être toujours avec les défenseurs de la société et d'assurer à notre ville une sage administration [...] Nous leur avons dit où était le devoir. Nous leur ferons pas l'injure d'insister. Pénétrés du sentiment de leurs responsabilités, ils penseront avec nous que l'abstention serait une faute impardonnable, et français et catholique d'abord, ils voteront tous sans hésitation pour les hommes dont les noms et le programme leurs donnent les garanties nécessaires.

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    Après l'éloge de Jaurès, à Carcassonne, M. Herriot s'apprête à faire celui de Combes à La Rochelle... Nous retrouvons dans le Pélerin d'il y a vingt ans ces deux complices malfaisants, le premier répétant son "Internationale"... le second retapant le fameux "spectre clérical"... Tous deux ont bien vieilli!...

    Résultat du scrutin du 6 mai 1900

    Liste Sauzède (Radicale-Socialiste): 3500 voix (élue au 1er tour)

    Liste Oustric (Libérale et progressiste): 2095 voix

    Liste Cros (Socialiste): 75 voix

    Le Conseil municipal a été installé le 13 mai 1900 "à grand renfort de musique et de bombes, selon un usage particulièrement cher aux Radicaux-Socialistes, amis du bruit." (L'express du Midi)

    Election du maire:

    25 voix, 1 nul (Sauzède élu)

    Election du 1er adjoint:

    Faucilhon (21 voix), Laron (1), Coll (1), Nuls (3)

    Election du 2e adjoint:

    Fabre (24 voix), Nuls (2)

     

    Contestions et Fraudes

    La liste perdante a déposé une réclamation pour fraudes auprès de la Préfecture de l'Aude

    " La Dépêche a beau crier pour faire croire qu'elle n'a pas peur, la protestation de nos amis repose sur des faits précis indiscutables. On prouvera que les 1200 voix de majorité attribuées à la liste radicale-socialiste sont venus des quatre coins du monde. Puis, lors même qu'on aurait surveillé tant que cela nos adversaires, tout le monde sait combien qu'il est facile, quand on est du clan qui détient le pouvoir, d'opérer des fraudes dont on les accuse. D'ailleurs, attendons; on peut être patient quand on est fort." (Le télégramme)

    "Quelques journaux laissent entendre que les conseillers municipaux élus à une à une formidable majorité, auront bientôt à s'asseoir que les bancs de la correctionnelle ou des assises, pour y répondre du délit ou de crime de fraude ou de faits tellement graves que la plume des rédacteurs se cabre et refuse de préciser. Il ne faudrait que nos confrères de la réaction et aussi de l'opportunisme, pour si aigris qu'ils soient par l'échec de leurs candidats, s'imaginent qu'on va les laisser inpunément continuer. Si quelqu'un doit comparaître devant les tribunaux répressifs, ce ne sera pas M. le maire, mais les auteurs de ces allégations calomnieuses." (La Dépêche)

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