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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 517

  • On a retrouvé le décor du Corniaud dans un restaurant de Carcassonne!

    Voilà un secret jusque-là précieusement gardé par le discret et talentueux restaurateur de l'Auberge des Lices, Jean-Pierre Blasco. Tout le monde sait désormais avec quel goût, le propriétaire des lieux a décoré son établissement qui fait honneur à l'esprit de notre cité médiévale. Mais... Tout le monde ignorait que le sas d'entrée, avait été conçu en réemploi des anciennes portes des cabines téléphoniques de l'Hôtel de la Cité. Rénovées par Babeth Pech, c'est cette dernière qui l'apprit à Jean-Pierre Blasco qui en fit l'acquisition. L'anecdote ne s'arrête cependant pas là, car c'est également dans cette cabine que Louis de Funès (Léopold Saroyan) parle au téléphone avec Bourvil (Maréchal) dans la célèbre scène du film Le Corniaud de G. Oury. Ce succès du Box-office fut tourné en novembre 1964 dans la cité.

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    Le sas d'entrée de l'Auberge des Lices

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    Louis de Funès sort de la cabine téléphonique dans Le corniaud

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    Bourvil, à l'Hôtel de la Cité: "Allo! Sa sa Saroyan?"

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    Merci à Jean-Pierre Blasco de m'avoir révélé son secret...

     

    Auberge des Lices

    3, rue Raymond-Roger Trencavel

    11000 Cité de Carcassonne

    04 68 72 34 07

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  • La statue de Mercure dans le jardin du Musée des Beaux-arts

    Quel meilleur emplacement pouvait-on enfin trouver pour la statue de Mercure sculptée par Ludovic Durand, que le jardin du Musée des Beaux-arts? La ville de Carcassonne a mis le temps mais a enfin entendu l'appel que je lance depuis l'ouverture du blog "Histoires de Carcassonne". Ce fut même mon premier article en septembre 2009 !

    Le voici ci-dessous

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    La statue de Mercure au temps de sa splendeur trônait dans le square Gambetta à côté du kiosque à musique. Or en 1944, quand les nazis pour des questions d'ordre militaire décidèrent de faire raser ce jardin qui faisait la fierté des Carcassonnais, Mercure disparut... Si les statues en bronze furent fondues, restait à savoir ce que devinrent celles en pierre.

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    On apprit dernièrement que Mercure était revenu de la guerre vivant, mais manchot et cul-de-jatte. Loin de lui offrir une pension d'invalidité, on le remisa aux serres municipales où il attend sa réhabilitation. Gageons que des âmes charitables de la vie municipale, lui rendront sa spendeur d'antant et sa place parmi nous. Défendez-le!

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    J'ai par la suite réalisé d'autres articles pour ne pas le faire oublier et je me suis rendu aux Serres municipales où je l'ai photographié. Aujourd'hui, la ville de Carcassonne a exaucé mon vœu et cela démontre, s'il le fallait, qu'elle entend les voix portées par ce blog.

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    Mercure est désormais en place dans le jardin du musée, rue de Verdun (photo: Chroniques de Carcassonne). Un bémol toutefois... Quand j'ai signalé l'existence de cette statue, que je me suis rendu voilà trois ans aux serres, que j'y ai pris une photo... le marbre était encore d'un blanc immaculé. Et pour cause... l’œuvre avait été nettoyée. 

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    Aujourd'hui, elle se trouve sale et noircie. Il faut dire que le fait de l'avoir laissée dehors aux intempéries, ne l'a pas arrangée. N'est-ce pas ?

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    Quel dommage qu'à Carcassonne on ne prenne pas soin de ces choses-là!

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  • Escroquerie immobilière au Couvent des Carmélites

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    Depuis 28 ans, l'ancien couvent des Carmélites est au cœur d'un scandale immobilier

    Jacques Pfaff acquiers en 1985 l'îlot du Pont-vieux à la famille Durand-Roger, anciens industriels carcassonnais. Il s'agit d'une série d'immeubles compris entre le square Gambetta, la rue des Calquières et du Pont vieux. Son projet ambitieux est présenté en décembre de la même année, lors d'une conférence de presse organisée à la mairie de Carcassonne avec force graphiques et maquettes. Donnant sur le square, il propose de construire un hôtel Arcade de 48 chambres. Sur la rue des Calquières, des bureaux et des immeubles sur trois étages avec 26 appartements et garages. Enfin, l'ancien couvent de la rue du Pont-vieux sera transformé en centre de soin pour personnes âgées. Selon les dires du promoteur: "Même dans le Marais à Paris, on n'a jamais conduit de projet plus important".

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    La comparaison avec le quartier du Marais va s'arrêter bientôt avec les sables mouvants, dans lesquels va glisser l'ensemble du projet. L'hôtel sera construit, mais la seconde tranche des travaux prévue dans la rue des Calquières posera problème. En effet, les véhicules ne peuvent pas pénétrer dans les garages et les appartements ne sont pas terminés. Il faut dire que le promoteur lâchait l'argent avec parcimonie... Il s'était même infiltré dans les cercles carcassonnais pour gagner la confiance de ceux-ci. Plusieurs personnes en ont fait les frais.

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    L'immeuble à l'angle de la rue des Calquières avant sa démolition en 1996

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    La situation aujourd'hui, au même endroit

    En 1988, Jacques Pfaff est à l'agonie financière. Les entrepreneurs du bâtiments ne veulent plus travailler pour lui faute d'être payés. Le Crédit Agricole commence (enfin) à se poser des questions:

    "Nous avons décidé de porter plainte parce que pour certaines sommes empruntées, nous ne trouvons pas de justifications. Il y en a peut-être mais il faut que le promoteur nous dise lesquelles. Or, on a du mal à le cerner. Nous avons l'impression depuis deux ans qu'il s'est désengagé du dossier. Alors, nous, rester avec la dette pour pleurer: il n'en est pas question!"

    Le contentieux s'élève à 21 millions de francs de l'époque. Avec les garanties sur les immeubles, la dette frôle quand même les 10 millions de francs. Il est question pour la banque d'engager un procédure de dépôt de bilan à l'encontre de la COGEPI, fondée en septembre 1984. Elle récupèrerait le Couvent et pourrait lancer une nouvelle opération sur le site. Qu'en est-il aujourd'hui ?

    Le promoteur finançait le sport carcasonnais

    Afin de s'attirer la confiance des décideurs locaux, Jacques Pfaff sponsorise dès 1986 le HBCC. Il s'agit du club de handball de la ville. Les maillots sont floqués COGEPI. La première année, il laisse un trou de 2 millions de centimes. Puis s'engage sur 18 millions que le club ne verra jamais. Sur un budget de 600 000 francs, le manque à gagner fut de 200 000 francs. Voici la description fait à l'époque de ce personnage :

    "C'est un personnage, Un type sympa. Un visage rond, des cheveux bouclés et des mimiques à la Raimu. Il était toujours accompagné d'une femme plus jeune que lui."

    Un homme qui avait somme toute inventé des affaires conclues un peu partout. La naïveté ou l'incompétence des carcassonnais a fait le reste...

    L'ancien Couvent des Carmélites et les logements seront finalement acquis aux enchères publiques pour la somme de 2,8 millions de francs par la SAAHLM. La mairie possède elle, au milieu des années 1990, quatre logements délabrés entre le 2 et le 8 de la rue du Pont vieux. Son but est d'y élever 40 logements sociaux avec parking souterrain; elle fera donc raser ces immeubles fin 1996. Voilà une aubaine, pense t-elle, pour se débarrasser de la verrue du Couvent. Mais... car il y en a toujours un dans cette ville. Le projet ne va pas aboutir...

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    Un projet à l'arrêt à cause de fouilles archéologiques

    La DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) met alors son véto suite à la demande de permis de construire afin de réaliser des fouilles sur le site. Une nécropole avait été mise à jour lors de la construction de l'Hôtel des trois couronnes et s'étendrait jusqu'à la parcelle constructible. Halte là ! Les fouilles précédentes avaient été bâclées. Que sont devenus les restes de la nécropole ? L'AFAN élabore un devis de fouille: 500 000 francs pour le terrain municipal et la même somme pour le Couvent. Tout ceci, bien sûr, à la charge des propriétaires.

    La mairie administrée par R. Chésa ne veut pas prendre à sa charge les frais des fouilles. La SAAHLM ne veut rien donner pour, dit-elle, ne pas faire augmenter le prix des loyers. Il semblerait depuis ce temps qu'aucune des parties ne soient tombées d'accord.

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    La friche du Couvent des Carmélites victime de l'appât du gain

    Source

    Indépendant, Midi-Libre

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