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L'inauguration de l'école J. Jaurès

Construit sur l'ancienne prison et gendarmerie de la ville le long du boulevard, le groupe scolaire Jean Jaurès est inauguré le 22 juillet 1928 pendant les fêtes du bi-millénaire de la cité. Le Président de la République M. Gaston Doumergue est descendu à cette occasion avec son ministre de l'instruction publique M. Herriot. A 15h, le cortège présidentiel quitte sous le soleil la salle du manège de la caserne pour se rendre par les boulevard Commandant Roumens et Camille Pelletan au groupe scolaire. Les enfants des écoles sont là pour les accueillir. Les filles portent des gerbes de fleurs et les garçons agitent des drapeaux. "L'adorable printemps de la patrie" selon l'expression de M. Herriot, déploie le plus chaleureux des hommages aux autorités de la nation. M. Doumergue et l'ensemble de sa suite s'installe alors sur l'estrade prévue à cet effet. C'est le moment des discours...

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Le Dr Tomey, maire de Carcassonne, est le premier à prendre la parole. Après les remerciements d'usage à l'endroit du Président de la République et du Ministre de l'instruction publique, M. Tomey se lance dans un long pensum sur l'école et les vertues démocratiques qu'elle défend. Un hommage est rendu à MM. Bertrand et Vidal, premiers architectes du groupe scolaires, trop tôt disparus pour assister au couronnement de leur bâtiment. Le continuateur de l'ouvrage, M. Enderlin, est vivement salué par le premier magistrat de la ville.

Du discours du Ministre Herriot, je retiendrai cette citation: "Si nous ne devons cesser de défendre l'idée de laicité contre ses irréductibles adversaires, contre ceux qui n'en comprennent pas la beauté, le temps n'est-il pas venu d'assurer l'égalité dans la répartition du savoir, d'offrir aux jeunes français des chances égales dans la lutte pour la vie, non pas au nom d'une théorie politique sectaire mais en vertu d'une idée généreuse et moralement indiscutable de fraternité?"

 À l'heure où depuis plusieurs années l'état supprime des postes d'instituteurs au nom de la rentabilité, dans les classes déficiantes en élèves. Où il y a toujours trop d'élèves par classes, ce qui entraîne l'échec des plus faibles et pour les plus aisés leur inscription dans le privé... L'unité républicaine appelle à méditer sur les valeurs héritées des anciens.

Sources:

     La dépêche (Juillet 1928)     

 L'Oeuvre (Juillet 1928)

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