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Patrimoine disparu - Page 20

  • Le charivari. Qu'es aquo ?

    Voilà une coutume héritée du Moyen-âge et qui se pratiquait encore dans certains villages jusqu'au milieu du XXe siècle. Imaginerait-on faire Le charivari aujourd'hui ? Les moeurs ayant considérablement évolués, il faudrait sans doute en faire un toutes les heures. La tradition nous allons le voir n'a pas que de bons côtés lorsqu'elle se mêle de la vie privée d'autrui...

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    "Selon les lieux, on organisait le charivari pour les filles-mères, les concubines qui régularisent leur situation, les vieilles femmes qui se marient, les hommes âgés qui épousent une jeune fille, l’époux qui célèbre ses troisièmes noces, l’étranger qui se marie sans payer le vin à la jeunesse, le ménage qui n’a pas d’enfant au bout d’un an. Adultères, mariages mal assortis, retour au foyer d’une épouse volage trop facilement absoute par un mari un peu trop compréhensif: tout ceci était dénoncé sans pitié par la jeunesse. (L'abeille de la Ternoise)

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    Selon les régions, un cortège de jeunes gens grimés accompagnés par des bruits de casseroles, de cloches ou de poêles allaient perturber leurs victimes. Afin d'arrêter ce charivari, la solution était de payer les meneurs, soit en argent, soit en nourritures et surtout en vin. Cela ne marchait pas toujours et il y eut des cas où la réception se fit à coup de fusil de chasse.

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  • "Les folies Carcassonnaises", un music-hall retrouvé dans Carcassonne

    C'est à un véritable jeu de pistes et d'enquêtes auxquels on se livre lorsque nous recherchons un lieu et son histoire à partir de photographies. A la fin du XIXe siècle, il existait à Paris des Music-hall dans lesquels la population allait se distraire : L'Alcazar, le Casino de Paris, Le Moulin rouge, etc... On y rencontrait Félix Mayol, la Goulue, Toulouse-Lautrec. En province, de nombreux café-concerts et music-hall ouvrirent à l'instar des établissements parisiens. Dans les villes d'eaux, la bonne société au sortir des bains se distrayait dans les casinos et leurs théâtres à Aix-les-Bains, Arcachon, Vichy, etc... Certains de ces bâtiments à l'architecture remarquable de la Belle époque, font encore la fierté des communes dans lesquelles ils ont été bâtis. Ailleurs, les autres ont été rasés ou laissés à l'abandon.

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    Le Casino-Théâtre de Limoges

    A Carcassonne, on relève dans les annuaires deux café-concerts : L'Alcazar d'été et l'Alcazar d'hiver. Ils étaient situés dans le quartier du Palais. Nous avons retrouvé l'existence d'un music-hall sur l'actuel boulevard de Varsovie ; les galeries de l'occasion (Meubles Gérard) ont longtemps occupé cet emplacement. "Les folies Carcassonnaises" donnaient aussi sur l'avenue Charles Lespinasse ; à cet endroit se trouve l'ancien cinéma Le cinoch'. On peut supposer qu'une des salles fut exploitée dans l'ancien music-hall.

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    Le premier balcon dans les années 1970

    Témoin de l'Art nouveau avec ses décorations en stuc, le théâtre des Folies Carcassonnaises devait avoir fière allure. On ignore qui en fut l'architecte.

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    La scène des Folies Carcassonnaises

    Ce théâtre a été occupé des années 1960 à 1985 par le dépôt-vente des meubles Gérard. Qu'est-il advenu de lui depuis ? C'est toute la question dont nous espérons un réponse prochainement. Peut-être pourrait-il être classé à l'inventaire des monuments historiques.

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    © Google maps

    C'est là... sur l'emplacement de la pizzeria et de l'entreprise Puerto que se trouvait le théâtre des Folies Carcassonnaises à la fin du XIXe siècle. Un petit trésor bien caché dans Carcassonne...

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  • L'école du Mail, un établissement méconnu de Carcassonne

    Dénommée ainsi en 1809 car elle conduisait aux terrains de ce jeu de boules, le rue du Mail prit le nom de Jules Sauzède - ancien maire de Carcassonne - le 8 juin 1920. Pendant de nombreuses années, se tint l'école primaire du Mail au numéro 43 de cette rue, dans un bâtiment désaffectée de l'Institution Notre-Dame. L'annuaire de l'Aude de 1921 indique que Madame Moret en était la directrice, assistée de Mesdames Albarel, Gleizes et Ferrié. D'après l'historien Claude Marquié, cette école devait être la seule du centre ville car des élèves y venaient depuis le quartier des Capucins ; la rue était si insalubre qu'on l'appelait la rue du mal.

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    © Droits réservés

    La goutte de lait

    L'école du Mail accueillait également "La goutte de lait" fondée en 1920 par Clément Durand, instituteur à Carcassonne, sous les hospice de la Ligue Française. Dès l'entrée, on se sentait pénétrer dans le royaume du lait et de la propreté. Tous les services étaient en place. Ils comprenaient : celui de la consultation des nourrissons, celui de la préparation etc de la distribution du lait, celui des dames patronnesses. Le premier n'était que la suite améliorée, complétée, de l'organisation d'origine dans la clarté, les aises et le confort. Le deuxième résultait d'une création.

    L'œuvre achetait le lait, le pasteurisait dans ses locaux, le dosait pour chaque bébé conformément aux prescriptions du Dr Gaujon et le répartissait dans des flacons en nombre égal à celui des têtes journalières. Un petit panier recevait l'ensemble des flacons d'un seul nourrisson : la jeune maman emportait le matin la nourriture du jour de son bébé, assurée de l'excellente qualité du lait, de son adaptation aux besoins de l'enfant et confiante dans ses bons effets. Ce lourd et méticuleux travail fut confié à une sœur de la Miséricorde qui, avec une auxiliaire, s'acquittait de cette tâche. Le service des dames patronnesses était multiple et la répartition leur en revenait. Il y en avait attachées aux enquêtes discrètes et à la distribution des secours aux nécessiteux., d'autres enfin travaillant à l'Ouvroir pour des layettes et des tricotés. Aux côtés de mesdames Laperrine et Cazals, de Mlles Bès et Pons, combien d'autres ?

    Le bureau et le conseil d'administration assuraient la coordination des services et la gestion de l'Œuvre, sous l'autorité du président. Ses successeurs furent M. Suberville, les docteurs Sempé et Cassan, Louis Bourrié et les trésoriers Dufour, Rivière et Bourges.

     Au niveau national "La goutte de lait" fut créée par le docteur Léon Dufour en 1894 à Fécamp, afin de lutter contre la mortalité infantile. En 1912, on comptait 200 Gouttes de lait françaises.

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    © Google maps

    L'intérieur de l'école du Mail fut rasé en 1974 mais l'on conserva la façade. Sur la clé de voûte de l'entrée on peut encore apercevoir le millésime de l'année 1690. C'est l'école des Serres, rue des Etudes, qui aurait remplacé l'ancienne école du Mail.

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    En 1986, les sociétés d'économie mixte SIDEMRA - propriétaire de l'ancienne école du mail - et SEMICA avec à leur tête M. Rouvier entreprennent la destruction d'un pâté de maisons mitoyens de l'école. Sauf le numéro 41 que Jacques Dango n'a pas voulu vendre. L'îlot de l'environnement ainsi bâti comptera plusieurs logements du T2 au T4, une cour intérieure avec un parking et un espace vert.

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    L'actuel Îlot de l'environnement

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