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La Cité - Page 24

  • "Les médiévales" : l'histoire d'un énorme gâchis culturel pour Carcassonne

    Hiver 85, recommandé par Jean-Marie Rausch, Laurent Maget est reçu par Raymond Chésa, qui souhaite valoriser les atouts de la ville et cibler une stratégie de communication.
    Le contexte est cependant bien différent de celui d’une ville comme Metz. Carcassonne est une ville administrative, militaire et touristique, sans véritable projet de développement innovant,
    Laurent Maget y voit cependant un fort potentiel ; la ville haute accueille le jour des milliers de visiteurs de passage, un théâtre est niché contre les remparts de la vielle citée, possède une bonne jauge et dort en plein mois d’août ; le développement est là, retenir pour la nuit ce flot de visiteurs et fédérer la population locale autour d’un projet culturel. Il propose donc d’investir le théâtre et conçoit les « Médiévales de Carcassonne ». Le projet est accepté par Raymond Chésa, Reste à trouver son financement... Une fois le projet lancé, Laurent Maget fait appel à Nicolas Gérad-Hirne et Jean-Marie Sittler, comme il l’avait fait lors de précédentes opérations.sittler.jpg

    Jean-Marie Sittler (1954-2003)

    Six techniciens du son, six techniciens de l'image, deux cents projecteurs, quatre systèmes de projection de diapositives géantes fonctionnant en simultané et permettant des superpositions de vues. Sur la scène du Grand théâtre de la cité et autour d'elle, on dispose : 40 tonnes de sable, 30 tonnes de terre et 100 balles de paille.

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    Yvan Chiffre

    L'ensemble des cascades des cavaliers est réglée avec un soin d'horloger par un maître du genre, en la personne d'Yvan Chiffre. L'acteur-cascadeur participa à de très nombreux tournages : Le miracle des loups, Fantomas, La grande Vadrouille, OSS 117...

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     "Les templiers"

    Quatre-vingt-dix minutes retracent l'histoire des Templiers en plusieurs actes du 3 au 15 août 1988. La scénariste est Clémence Massart. 

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    Clémence Massart est la compagne de Philippe Caubère

    Au total 20 000 spectateurs assisteront au spectacle durant la quinzaine, pour un tarif allant de 70 francs (10 euros) à 20 francs (3 euros). En fil rouge, toute la journée, les touristes peuvent se rendre ua marché médiéval (place Pierre Pont), s'initier au tir à l'arc (Douves), se promener à cheval (place Pierre Pont), escalader à mains nues, assiter à la relève de la garde, assister à un concert dans la basilique ou encore, visiter les expositions (Porte narbonnaise, Musée des Beaux-arts, Tour de la Vade). À 18 heures, des joutes payantes sont données dans les lices. L'ensemble des prestations sont subventionnées par le Ministère de la culture, la ville, le département et la région avec le soutien de divers sponsors.

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    En 1988, le spectacle fonctionne grâce à une association fondée par les bénévoles locaux

    "Les amis des médiévales"

    Sous la houlette du président Christian Schmitz et de Georges Audouy, architecte de son état, une émulation se créee chaque année autour de ce projet fédérateur.

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    À l'occasion du dixième anniversaire, l'équipe décide de construire un village médiéval entièrement démontable car pouvant être réutilisé l'année suivante. Le bourg sera implanté sur la place de la basilique, fermée pour l'occasion. Côté remparts, la grille de la tour Saint-Nazaire sera abaissée et une palissade de bois barrera la rue du Plô. La palissade est constituée de hourds et d'une poterne. La difficulté technique résida dans le fait que l'on ne pût faire de fondation. Seul un appui sur les contreforts de la chapelle de la basilique fut autorisé. À l'intérieur du village, échoppes, étalages et camp de toiles furent animés par une troupe de Francomtois.

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    Plan des constructions médiévales

    Les travaux de menuiserie furent confiés aux services municipaux en collaboration avec dix-huit personnes au RMI (Revenu Minimum d'Insertion), employées pour l'occasion en contrat CES, prolongés à la fin du spectacle pour l'entretien des décors et des costumes. La gageure consista à installer le village dans les huit jours qui suivirent la fin du festival de juillet.

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    L'association prit ensuite le nom de "Terre d'histoire" et décida en 1997 de traiter la période de l'hérésie Cathare. Les textes et le scénario sont écrits par le comédien Michel Granvale et Aude Balmigère. La composition musicale est l'oeuvre du musicien Serge André.

    Les comédiens

    Bernard Barel, Christian Schmitz, Canelle Edline, Jean-Yves Barthas, Sandrine Gaston, André Cano, Marie-Ange, Cros, Jacques Douat, Colette Rourera, Jacky Poi-Marty, Sébastien Mignard, Jocelyne Barrot, Sandrine Labre, Roger Avalos, Marie-Claire Thomas, Gilles Villan, Éric Bernard, Sébastien Cavaillé, Philippe Abizanda, Jean-Claude Léchuga, Aude Balmigère et Jean-Frédéric Garcia.

    Sans compter les 200 figurants...

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    Le maire R. Chésa et la troupe, place Carnot

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    L'affiche de 1998

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    La scène du Grand théâtre de la Cité

    La préparation commençait dès le mois de janvier pour les acteurs et avril pour les figurants. Les répétitions se faisaient dans un hangar (et les beaux jours à l'extérieur) tard dans la nuit parfois, dans la zone l'Arnouzette. Ce hangar est maintenant la carrosserie SURROQUE.
    Pendant tout le mois d'août, acteurs et figurants vivaient ensemble. Dès 18 h tout le monde était à la Cité. Une cantine était mise en place dans la cour de l'école (derrière le musée de l'école). Super ambiance, repas fait par des bénévoles ! Ensuite direction le maquillage ! dans les coulisses pas de différence entre acteurs et figurants, un acteur n'était pas supérieur à un figurant. Chaque personne avait son rôle à jouer dans le spectacle !
    Une belle leçon de vie. Après le spectacle, certains soirs les comédiens buvaient tous ensemble le pot de l'amitié ou se retrouvaient au café le Sénéchal !
    Après au lit, car la plupart des personnes travaillaient le lendemain !

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    Comédiens amateurs et professionnels lors du spectacle

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    Dans un grand esprit de camaraderie, l'ensemble des professionnels et des amateurs se réunissaient pour partager de bons moments de détente et d'amitié. Les lendemains étaient difficiles quand il fallait se lever pour aller travailler, car la nuit avait été courte.

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    L'équipe de maquillage dans les loges, sous la scène du Grand théâtre de la Cité.

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    Les saluts pour la dernière où chacun, la larme à l'oeil disait à l'année prochaine !

    Puis...

    Le couperet est tombé: à l'issue de l'appel à projets lancé au mois d'octobre, la mairie de Carcassonne a retiré à l'association Terre d'histoire son monopole sur l'organisation des spectacles médiévaux du mois d'août.

    (La dépêche - 6 décembre 2001)

    La municipalité n'étant pas du même bord politique que le responsable de la troupe, a stoppé toutes les subventions et laissé mourir l'association qui de ce fait, a cessé son activité. En 2002, elle fait appel au comédien italien Carlo Boso pour reprendre le vide culturel du mois d'août. Une collaboration qui finira mal.

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    Carlo Boso

    La feuille de route qui est donnée au comédien italien par Claudine Desbordes, adjointe à la culture, est de fidéliser les touristes de passage. L'ambition du maître de la Comédia d'el Arte n'est pas mince:

    "Je voudrais faire de Carcassonne une citadelle du théâtre"

    Pour l'été 2002, il annonce les reprises de « Capitaine Fracasse », « Scaramouche », « Don Quichotte » et probablement « Cyrano ». Ces pièces seront jouées « certainement au Grand-Théâtre », par des comédiens exclusivement professionnels appartenant à Mystère Bouffe et à d'autres compagnies européennes. « Des spectacles, explique Boso, compréhensibles par tout public, français, italien ou espagnol... » On commence donc à y voir plus clair dans les projets de Boso qui rappelle que, pour cette année, « s'était d'abord engagé à faire de la programmation ».

    « L'objectif, explique-t-il, c'est de commencer à intégrer des semi- professionnels et des passionnés dans des actions théâtrales à présenter en ville. Si l'on arrive à dépasser la première étape des animations qui auront lieu cette année, nous pourrons alors intégrer les élèves à la grande opération que nous comptons proposer en 2003 au Grand-Théâtre de la Cité. Pour l'instant, la chose est un peu délicate puisqu'il faut fédérer tous les projets et créer une synergie dans la perspective de ce grand événement. Mais bon, la volonté, l'enthousiasme et la foi sont là. »

    Boso s'attaque à la formation du vivier local sur le thème « De la farce médiévale à la commedia dell'arte ». Jusqu'au 24 février, à la MJC, des leçons de chant, danse, escrime, pantomime et théâtre (improvisation, jeu masqué, réalisation de scénarii, etc) seront dispensés par Boso en personne mais aussi son assistant, Gilbert Bourebia, le maître d'armes des Tréteaux de France, Raoul Billery, et la professeur de danse Nelly Quette. Des séances de travail seront également organisées dans la ville. Puis une deuxième session se déroulera du 8 au 21 avril.

    © La dépêche - 11 février 2002

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    L'expérience Carlo Boso et son théâtre de tréteaux dont l'idée était loin d'être idiote se révèlera un échec. 150 spectateurs payants en moyenne au théâtre de la Cité le soir, sur 3000 places assises !

    Dans une interview du 19 septembre 2002, l'adjointe indique :

    "Ceux qui viennent pour voir des pierres et acheter une épée en plastique ne viennent pas voir une pièce de commedia dell'arte le soir."

    Alors, Carcassonne est-elle condamnée à proposer "Plus belle la vie" pour son action culturelle ? C'est sûr que la ménagère de moins de 50 ans, en faisant ses courses dans le vaste supermarché du mauvais goût y trouverait son compte ! Pauvre Carlo Boso... Georges-François Hirsch avait subit le même sort en 1989 au festival de la Cité.

    "Même si quand j'ai vu « Scaramouche » à Altigone, une salle de sept cents places, c'était plein. « Scaramouche » avait fait trois mille personnes sur la grande place de Lyon. Mais je rappelle que nous étions dans l'urgence, et que l'ambition est toujours de faire une véritable création."

    Pourquoi cela ne marche t-il pas à Carcassonne ? Parce qu'on ne patiente pas et que l'argent doit rentrer de suite dans les caisses, sachant qu'un festival construit sa renommée sur plusieurs années. La facilité c'est de tout fermer au bout d'un an. Ou bien, Carcassonne est une terre d'incultes... Ce que je ne crois pas.

    "Au moment de choisir le meilleur projet, la préférence de deux adjoints allaient à ce que présente monsieur Sitler. Les autres étaient pour Carlo Boso. Je suis allée à Foix voir la création de M. Sitler. C'était encore une fresque historique, avec encore des cathares qu'on brûle. Je me suis ennuyée. J'ai une autre ambition pour notre ville. Quant au Grand Roque ou à Terre d'Histoire, une ville a-t-elle vocation à faire vivre des compagnies ou à financer des bénévoles qui ont seulement envie de s'amuser l'été. Bientôt, avec la MJC et les stages de l'Afdas, on aura une vraie compagnie avec des vrais pros, à Carcassonne. Et je le répète pour la Xe fois, Christian Schmitz (NDLR: l'ancien président de Terre d'Histoire) a employé des méthodes indignes. Il m'a menacée en disant que c'était Terre d'Histoire ou rien."

    Les Néphalies d'OC

    L'année suivante Carlo Boso est à la tête des Néphalies d'Oc chargé de mettre-en-scène une fresque médiévale. Bilan : 300 000 € de manque à gagner pour un budget d'un million dont 152 000 € de subventions de la ville.

    « Cette perte a été générée par l'impossibilité pour nous de mettre en place un camp médiéval à l'entrée de la Cité, près de la porte narbonnaise » explique G. Ibanez, président de cette association.

    Christian Aniot pour La dépêche, écrit:

    Aussi louable soit la mise en scène de Carlo Boso, qui n'est pas passé au travers des critiques notamment sur le contenu historique de son spectacle, tout le monde est d'accord pour dire que la direction confiée à Jean-Pierre Friche fut sincère mais que le directeur du théâtre de Namur été débordé par la quantité de tâches à assumer et ses engagements ici et ailleurs. « Dès le 8 juillet, confie Georges Ibanez, j'ai dû intervenir. Les informations sur la vente des billets ne remontaient pas. J'en ai informé le conseil d'administration ». Bien que de bonne volonté, l'association Néphalies d'Oc aurait commis des erreurs de casting qui l'ont privée des bonnes personnes aux bons postes.

    Aujourd'hui, l'association déclare s'être acquittée de ses obligations contractuelles envers les interprètes du spectacle. Reste à savoir ce qui adviendra après lecture définitive du bilan. Claudine Desbordes conserve son optimisme. L'adjointe au maire espère que la collaboration projetée pour la suite entre Carlo Boso, Anne Brenon, Michel Roquebert et le Cercle d'études cathares donnera de la valeur ajoutée à cette épopée estivale.

    Conclusions

    Claudine Desbordes, adjointe à la culture, est mise au placard à la mort du maire Raymond Chésa en 2005 par Gérard Larrat, le nouveau maire par succession. Carlo Boso est remercié et Les Néphalies d'Oc doivent près de 92 000 € de dettes. Le nouveau maire annonce qu'il reprend en main l'ensemble du dossier des spectacles estivaux. Le mois d'août en fera les frais.

    «Cet événement fonctionnera en liaison avec les tour-opérators afin d'attirer un maximum de touristes pendant l'année." (Gérard Larrat)

    C'est la fin des spectacles du mois d'août.

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  • La chapelle et le tombeau de l'évêque Guillaume Radulphe

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    Dans le bras sud du transept de la basilique Saint-Nazaire de la cité de Carcassonne se trouvent deux portes. Si par celle de droite on accède à la sacristie, en revanche, derrière celle de gauche est entretenu un mystère tenu secrètement fermé aux yeux et à la connaissance des non initiés...

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    Après avoir descendu plusieurs marches, on se retrouve dans une salle, supportée par de superbes clés de voute du XIIIe siècle.

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    C'est là que se trouve le magnifique tombeau de l'évêque Guillaume Radulphe. Edifié pour y recevoir sa sépulture en 1259, le monument a été découvert par Cros-Mayrevieille en 1839. Cet endroit était alors comblé jusqu'à mi-hauteur par de la terre et c'est à cette époque, la première découverte d'importance. On peut dire que c'est à partir d'ici qu'ont été réalisés les travaux de restauration de la cité médiévale.

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    Le bas-relief représente les obsèques de l'évêque en 1266

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    Aujourd'hui, on ne peut accéder au tombeau de Radulphe. Jusqu'à maintenant, l'ancienne conservatrice Madame Patricia Corbett s'était toujours opposée à toute visite. Ses remplaçants n'ont pas fait preuve de davantage d'élan, à moins que ce ne soit Mgr de la Soujeolle qui ne s'y oppose...

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    De tout cela il résulte que le tombeau était encore caché sous une épaisse bâche en 2011 qui, paraît-il, le protègeait. De quoi? Sûrement des chauve-souris... L'endroit servirait même d'entrepôt, selon certaines sources. Cros-Mayrevieille aurait-il mis à jour ce joyau pour en priver le public?

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    Comme pour la réouverture du Calvaire ( Oui, c'est grâce au lobbying sur la toile de MM. Lamouroux, Tiberghien, Delemarquette et moi-même), nous militons pour la re-ouverture de cette salle aux visiteurs. Il me paraît anormal que notre patrimoine soit ainsi réservé à un très petit nombre d'initiés. Il n'appartient pas seulement à une élite, il est un bien national.

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    Si seulement cette ville pouvait un peu changer...

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  • Plan du souterrain allemand dans la Cité de Carcassonne

    Terminé, les hypothèses plus ou moins farfelues entretenant les légendes ! Cette fois, nous avons mis la main sur un plan réalisé par l'architecte Henri Nodet, architecte en chef des monuments historiques à Carcassonne après la guerre.

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    À gauche, nous voyons clairement que les forces d'occupations avaient creusé un souterrain partant des fossés du château comtal, jusqu'à la tour du trauquet. Ce conduit passait sous les places Cros-Mayrevieille et Marcou.

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    Sous la place Marcou, le souterrain rejoignait une ancienne salle médiévale de l'église Saint-Sernin, rasée à la Révolution française. Cette salle existe toujours et son accès se fait par une trappe, située sur la place.

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    Après la guerre, une partie de ce souterrain a été comblé par le forage de puits de comblement. Le départ du conduit se situe en dessous du pont de pierre menant au château comtal et passe sous la barbacane de celui-ci.

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    Un dessin réalisé par le peintre Jacques Ourtal en 1944 est sur ce point, très évocateur...

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