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  • Eugène Stüblein (1832-1899), premier météorologue de l'Aude

    Stüblein. Voilà un nom qui ne sonne pas très Audois. Cette famille originaire de Saint-Avold en Meurthe-et-Moselle s'installa dans notre département à la faveur d'un concours de circonstances. Unique héritier de la marquise de Poulpry, le duc de la Rochefoucauld, devenu propriétaire de la forge de Quillan, plaça son entreprise sous la surveillance de François Louis Esprit Stüblein, son homme de confiance. Ce dernier vint s'établir dans l'Aude. Lorsque quelques années plus tard, La Rochefoucauld vendit la forge au maréchal Clauzel, Stüblein fut propulsé directeur d'un pensionnat à Sigean. Dans cette ville naquit Charles Louis Eugène le 10 septembre 1832.

    Instituteur de son état, le jeune Eugène s'était voué à l'astronomie dès son plus jeune âge. Malgré la rusticité de ses instruments, il parvint à créer un observatoire sur le plateau de Sauzils-Bouiche près Espéraza. La société des agriculteurs de France dans sa séance du 5 février 1883 note que "le plateau de Sauzils-Bouyche serait de bonnes conditions topographiques pour l'établissement d'une observatoire météorologique, et que cet observatoire pourrait rendre de réels services à la science du temps en général, et aux agriculteurs du Sud et Sud-Est de la France."

    Stublein

    Les prévisions météorologiques étaient si précises que Stüblein collaborait avec divers journaux comme Le petit Marseillais, L'Eclair, Le temps ou encore La dépêche. Stublein des Corbières, ainsi qu'il se faisait appeler, donnait également des conférences sur la météorologie, l'astronomie et l'importance de la création des observatoires régionaux. Le 12 janvier 1889, au théâtre de Béziers, il démontra l'influence des tâches solaires sur le temps et la révolution du soleil sur lui-même.

    Eugène Stüblein rendit l'âme le 2 février 1899 aux Sauzils, emporté par une courte maladie. Marié à Rose Marie Joséphine Bertrand Lacapelle (1836-1906), sa fille Corentine (1861-1922) était la grand-mère d'Henri Tort-Nouguès et la mère de Maria Sire.

    Crédit photo 

    Sylvie David

    Sources

    Bull. Société des agriculteurs de France - 1883

    Mythologie du trésor de Rennes-les-château / Descadeillas

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    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2025

  • De profundis

    Défendre les intérêts du patrimoine historique de cette ville, c’est malheureusement faire un peu de politique malgré soi. Sur ce point, je reconnais être souvent dans une position esseulée d’équilibriste, quand cela m’insupporte. Il n’est pas facile de défendre une cause sans être suspecté. De quoi ? Enfin, pas besoin que je vous fasse un dessin.
     
    Pourtant, croyez-moi, je voudrais tellement que nos élus de tous bords et même ceux qui se taisent opportunément en espérant leur heure, aient du respect pour ce que nos anciens nous ont légués.
     
    Quel marché de dupes pour certaines associations, de veules apeurés de perdre quelques subventions, une courtisanerie ou l’esprit de brochure s’élève parfois en modèle de l’érudition, une petite bigoterie qui fait la génuflexion devant Pilate.
     
    Pendant ce temps, notre patrimoine crève. Alors pourquoi donc n’autoriserait-on un spectacle bruyant dans l’église Saint-Vincent, quand on laisse un groupe de heavy métal au Festival faire trembler les vitraux de Saint-Nazaire (Motorhead). Le prochain c’est pour juillet.
     
    La vérité c’est que pour quelques piastres, on ne ne respecte plus rien même plus l’art sacré. Il se trouvera toujours quelques Judas pour se renier.
     
    Ainsi soit-il.