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  • Le réalisateur Yves Boisset, Citoyen d'honneur de la ville de Carcassonne.

    Vendredi 2 novembre 1984, le réalisateur Yves Boisset était reçu à l'hôtel de ville de Carcassonne par le maire Raymond Chésa en présence d'élus du Conseil municipal et de membres du Ciné-club Carcassonnais, dont Me Clément Cartier.

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    © Antoine Courrière

    Raymond Chésa remet la médaille de la ville

    Là, sont les paradoxes ou l'ouverture d'esprit de l'ancien maire RPR de Carcassonne... Au mois de septembre 1983, un conseil municipal tourne à l'incident à propos de la Maison des syndicats. Le lendemain, on retrouve R. Chésa aux côtés de Georges Seguy (Sécrétaire général de la CGT) dans une manifestation. Il avait tout simplement fait la différence entre le syndicaliste et l'ancien résistant, déporté à Mauthausen en 1944.

    Le 1er novembre 1984, les drapeaux étaient en berne dans Carcassonne pour manifester la réprobation à l'encontre de Claude Cheysson - Ministre des Affaires étrangères du gouvernement Mauroy. Ce dernier venait de participer à la célébration du 30e anniversaire du soulèvement algérien, après que le gouvernement socialiste a réhabilité les chefs militaires insurgés : Jouhaud, Salan, etc... Le gaulliste Chésa ne pouvait accepter cet affront envers la mémoire du général de Gaulle ; ces putschistes avaient tout bonnement essayé de prendre le pouvoir à Alger. D'ailleurs les généraux félons avaient appelé à voter Mitterrand en 1981. Bizarre que les socialistes aient réhabilité les anciens de l'O.A.S... (Source : Jean Guisnel / Ed. La découverte, 1990). Le lendemain, le maire décernait au plus antimilitariste des réalisateurs, la médaille de la ville de Carcassonne.

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    Clément Cartier pendant son discours

    C'est au nom du Ciné-Club et de Sylvie Berman, qu'Yves Boisset avait été invité pour les XVIIIe rencontres du cinéma de Toussaint. 

    yves boisset

    Le film le plus antimilitariste de l'histoire du cinéma français

    "Revoir Carcassonne, d'une part. Ensuite le thème de l'adolescence me plaisait beaucoup. Par ailleurs, j'ai beaucoup d'affection pour "Allons z'enfants", celle de mes oeuvres qui avait été programmées. Enfin, ce genre de rencontre est irremplaçable ; c'est la rencontre avec le vrai public, une occasion de sortir du milieu confiné du cinéma, se rendre compte sur place."

    C'est au restaurant "Le Viet-Nam" de la rue de Verdun qu'Yves Boisset ira dîner en compagnie de Raymond Borde (Président de la cinémathèque de Toulouse), Jean-Pierre Piquemal (Président de la Fédération nationale des Ciné-Clubs) et l'équipe du Ciné-club Carcassonnais.

    yves boisset

    Yves Boisset 

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    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2016

  • Petites chroniques de la Seconde guerre mondiale dans l'Aude (3)

    Après l'échec de la campagne de Russie, l'armée Allemande perd du terrain et de son prestige. En 1944, les maquis de l'Aude sont de plus en plus actifs dans leur tactique de harcèlement de l'ennemi. Les exactions de la Milice française contre la Résistance s'amplifient avec l'appui des troupes d'occupation. Après le débarquement allié le 6 juin 1944, les maquis de l'Aude voient arriver un très grand nombre d'hommes volontaires pour combattre à leurs côtés. Il y en a tant que beaucoup sont renvoyés chez eux faute de pouvoir les équiper. C'est ce que l'on peut désigner comme les Résistants de la dernière heure. 

    Carcassonne

    1er août 1944

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    5 impacts de balles sur la voiture d'André Riffaud

    Au cimetière de la Cité ont lieu des obsèques du jeune André Riffaud, maquisard blessé par les Allemands et décédé à l'hôpital de Carcassonne. Une foule de 2000 personnes a assisté à l'enterrement. Il y avait une dizaine de gerbes de fleurs aux couleurs nationales.

    Aragon

    11 août 1944 à 16 heures

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    Le village est encerclé par une colonne allemande. Tous les hommes sont parqués sur la place publique. Toutes les maisons sont fouillées. Aucune arme est découverte. Les Allemands procèdent à des interrogatoires et gardent un certain temps le maire comme otage. Elles repartiront sans dommages. S'il avait été trouvé des armes, le village aurait été peut-être incendié et des villageois fusillés.

    La Combe du Sault

    Nuit du 7 au 8 juin 1944

    Un avion a mitraillé l'usine des mines de Salsigne qui occupait 1000 ouvriers, sans faire de victimes.

    Montirat et Monze

    17 juin 1944 à 17 heures

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    Un soldat allemand essaie d'entraîner Mme Lliagone. Le mari s'interpose. Le soldat le tue d'un couple fusil. Ensuite, il essaie de se faire remettre des effets civils pour déserter et part en direction de Monze. Ce même soldat déserteur rencontre sur la route une jeune fille : Mlle Fabre Marie-Paule. Il la contraint à la suivre. Les gendarmes allemands, alertés, rejoignent les deux personnes à 400 mètres du village et tirent sur elles. La jeune fille est tuée. Le soldat est arrêté.

    Carcassonne

    19 juillet 1944

    La demoiselle Vidailhac Baptistine surnommée Titine, chargée du service du bâteau qui fait la traversée de l'Aude entre la rue Achille Mir et la rue Paul Sabatier, refuse à des Allemands de leur faire effectuer le passage parce qu'elle est en train de prendre son repas. Un moment après, alors qu'elle assure son passage, ces soldats interviennent. Pendant que l'un d'eux tient en respect les personnes sur le bâteau au moyen de sa mitraillette, les autres jettent à terre Mlle Vidailhac et la rouent de coups. A cette époque, le pont de l'avenir n'était pas construit et le seul moyen de passage d'une rive à l'autre de l'Aude était d'emprunter le Bac dirigé par Titine.

    Chalabre

    19 juillet 1944 à 12 heures

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    © Avec l'aimable autorisation de David Mallen

    Soldats Allemands à Chalabre

    Six hommes dont trois armés de mitraillettes se présentent chez M. Canet, industriel. Se disant de la Gestapo, ils coupent le fil du téléphone, enferment la famille dans une pièce, fouillent l'appartement et s'emparent de 65 000 francs en billets de banque, de trois montres en or, de deux bracelets et de bagues. Le tout évalué à 300 000 francs. A 19h30, six hommes armés se font remettre par M. Folchet, buraliste, 50 paquets de cigarettes et 4 boites de cigares. Un reçu a été délivré.

    Pezens

    19 juillet à 8h30

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      Une trentaine d'hommes de la Résistance vêtus d'uniformes bleu marine et kaki armés de fusils et fusils mitrailleurs attaquent un petit convoi allemand qui perd un soldat et cinq blessés. Une section allemande (1 adjudant et 5 hommes) est capturée. De 8h30 à 11h30, le Corps Franc de la Montagne noire mitraille les camions passant sur la route 113. Les allemands tombent morts ou blessés. Le Corps franc se retire avec six prisonniers et un important butin. 

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  • Elisabeth Trézeguet-Mutti, artiste peintre

    Elisabeth Trézeguet-Mutti est une artiste peintre née à Carcassonne, dans la rue de Gaffe (quartier de la Trivalle) où ses grands parents résidaient. C'est en 1979 qu'elle décide de s'installer en région parisienne pour étudier l'art et surtout la peinture. Ses goûts, fort éclectiques vont de Corot à Dali en passant par Van Gogh ou Turner, Edward Hopper, Tamara de Lempicka ou encore Magritte.

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    Elisabeth Trézeguet-Mutti

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    L'artiste s'inspire énormément de nus

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    Oeuvre présentée lors son exposition en septembre 2011 à la Montserrat Gallery de New-York.

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    Vernissage des oeuvres de Elisabeth Trezeguet à Giverny en juin 2012

    (Salon des artistes membres et amis du WHo's Who)

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    Carcassonne

    Huile sur toile / 100 x 81 cm

    Elisabeth Trézeguet-Mutti est entre autres: Sociétaire des artistes indépendants de Paris, Membre actif des Arts, Sciences et Lettres de Paris et cotée au dictionnaire Drouot. Une galerie pourrait acceuillir à Carcassonne ses toiles ou mieux, le Musée des beaux-arts de la ville où elle est née.

    Ci-dessous son site internet

    http://www.trezeguetmutti.com

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