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  • Un documentaire américain tourné à Carcassonne pour la NASA en 1985

    Jusqu'au 12 mai 1985, la cité de Carcassonne, Sigean et les châteaux de Quéribus et de Peyrepertuse ont été le théâtre d'un tournage, pour le compte de la NASA et de l'Air space muséum Smithsonian de Washington.

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    Le maire R. Chésa avec l'équipe de production

    Il s'agit d'un documentaire de trente-trois minutes, produit et réalisé par Francis Thompson et Bayley Silleck. Inutile de vous préciser qu'il m'a été très difficile de recueillir des renseignements sur 

    ON THE WINGS

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    Il raconte l'histoire de l'aile, des insectes depuis Icare, jusqu'à la navette et l'homme volant. Une réplique du Quetzalcoatl - oiseau préhistorique - a été fabriquée et pilotée à cette occasion par Paul Mc Ready et son équipage AeroVironnement. L'engin mécanique volait et reproduisait les battements des ailes grâce à un système de stabilisation automatique. Le premier vol réussi, le 7 janvier 1986, fut tourné à Death Valley en Californie. 26 ont été nécessaire pour le film.

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    Le quetzalcoalt

    On the wings fut diffusé pour la première fois le 27 juin 1986 dans des salles IMAX. L'acteur principal est F. Murray Abraham ; la bande musicale a été confiée à R. Einhorn.

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    Bayley Silleck explique lors d'une conférence à l'université comment il s'est impliqué dans la réalisation de films documentaires sur l'environnement. Les salles du sud des États-Unis ont refusé de projeter ses films sur l'évolution.

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    70 figurants Carcassonnais ont été engagés afin de représenter gentes dames et damoiseaux. Les costumes furent l'oeuvre de Janick Andrillon et de Agnès Marlaud. Le cascadeur Mario Luraschi eut pour mission de sauter depuis une tour de notre Cité médiévale.

    Sur la photo ci-dessus, on reconnaît François Novosad et Maurice Poujade. Ce dernier était fort connu pour son engagement syndical ; on lui doit la création du restaurant inter-administratif. Il est décédé en 2007.

    on the wings

    © Droits réservés

    Les figurants

    Mis à jour le 11 avril 2017

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2016

    Lien permanent Catégories : Cinéma
  • L'âge d'or de l'hôtel de la Cité en photographies

    Oui ! il y eut un âge d'or pour le plus prestigieux établissement hôtelier de Carcassonne. Une époque où les princes et les vedettes du cinéma international s'arrêtaient à Carcassonne pour visiter son joyau médiéval. Elles ont laissé leur immortalité dans la signature du livre d'or que l'hôtel conserve précieusement. Il reste quelques photographies que je suis allé rechercher chez les rares témoins de cette époque ; les vrais acteurs ne sont plus de ce monde. Il faut partager cette mémoire pour montrer que Carcassonne n'a pas toujours été ce qu'elle est maintenant ; c'est-à-dire une ville sans âme dans laquelle la culture du déclin l'emporte sur celle de l'esprit et du progrès. Dans les années 50-60, Carcassonne n'était pas plus riche qu'aujourd'hui, mais elle exploitait avec soin ce qui faisait sa renommée chez les grands de ce monde :

    L'hôtel de la Cité

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    Les hôtes de marque sortaient dans ce petit village entouré de tours séculaires. Il y avait un bureau de poste, un boulanger, un épicier et bien sûr des marchands de souvenirs. On retrouvait ces stars de cinéma chez l'antiquaire Sarraute qui savait vendre sa Cité, bien mieux que n'importe quel agent touristique actuel. Pour sûr, ils sont tous formés de la même manière... Ces habitants, la Cité, ils l'avaient reçu dans l'ADN dès leur naissance. Quant à la langue anglaise ? Ils s'en débrouillaient en baratinant et le touriste faisait le reste du chemin. Cet hôtel de légende constituait à lui seul la locomotive économique de la Cité, car ceux qui y logeait se promenaient avec de gros dollars en poche. 

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    "Gamin ,nous tenions nos assises devant le pont levis ,je me souviens d'avoir vu trois voitures américaines dont les numéros d'immatriculation se suivaient ; la premiere avec les parents et le chauffeur, la deuxieme avec les enfnats et le chauffeur et la troisieme avec les bagages et le chauffeur. Beaucoup de clients américains venaient, mais lorsque De Gaulle a bouté l'américain hors de france (americans go home) la clientele a disparu et a commencé le declin de l'hôtel. Nous allions le soir dans la petite rue où se trouvaient les cuisines humer les bonnes odeurs des plats concoctés par les cuisiniers. Je ne pensais jamais pouvoir pénétrer en tant que client dans l'hôtel et un jour, c'est arrivé : quel bonheur ! Le chef cuisinier (RION) a qui j'ai raconté mon histoire m'a accompagné aux cuisines pour une visite. Bien sûr nous avons connu tous les personnels de l'hôtel M. Lasserre directeur, M. Decaux Marcel l'homme de confiance, M. Cadène chauffeur officiel, Billion chef cuisinier lyonnais, et Oscar Roos bagagiste ... les femmes de la Cité allaient le temps de la saison y travailler, soit dans les chambres, soit à la buanderie située sous l'actuel Bar à vins." (Jean-Claude Loupia)

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    Albert Roos et M. Cadène

    Parmi les grands de ce monde a avoir séjourné à l'hôtel de la Cité, notons : Walt Disney, Winston Churchill, Paul Valéry, Élisabeth II d'Angleterre, Gary Cooper, Kipling, le prince Rainier de Monaco, Edith Piaf, le comte de Paris, le roi d'Albanie, Fernandel, etc...

    Colette

    (Écrivain)

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    Après tant d'hôtels, enfin ! Un chez moi !

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    Sacha Guitry

    (auteur dramatique)

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    10 août 1932

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    François Mauriac

    (Écrivain)

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    James Stewart

    (Acteur américain)

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    Avec son épouse dans le hall de l'hôtel en 1939

     

    Le duc de Windsor

    (Edouard VIII d'Angleterre)

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    Le roi d'Angleterre avec ses chiens devant l'hôtel

    "Madame Pueyo, une figure citadine connue, se souvient d'un anglais distingué se promenant dans la Cité avec une jeune femme fort élégante, qui s'arrêta pour admirer les roses de son jardin : Vous avez de bien belles roses !, dit l'anglais dans un très bon français. Je vais vous en donner une ! répondit-elle avec la chaleur et l'empressement qu'on lui connaît.

    Puis avec curiosité...

    Mon Dieu, monsieur, comme vous ressemblez au roi d'Angleterre !

    Le monsieur sourit tandis qu'elle tendait à la dame une rose fraîchement coupée. Madame Pueyo apprit le lendemain que le duc de Windsor séjournait à l'hôtel de la Cité avec Wallis Simpson. Le duc de Windsor a laissé un grand souvenir. Il entendait être traité comme les autres clients. La courtoisie n'excluait tout de même pas, une nombreuse domesticité."

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    Le livre d'or

     

    Maurice Chevalier

    (Chanteur)

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    26 août 1953

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    Grace Kelly

    (Princesse de Monaco)

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    Son époux le prince Rainier, était venu le 6 juillet 1954

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    Juillet 1961

     

    Alain Delon

    (Acteur)

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    Place Saint-Nazaire

     

    Tino Rossi

    (Chanteur)

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    30 juin 1973

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    "Le comte de Barcelone lorsqu'il arrivait, louait une aile entière (côté église) et se déplaçait avec plusieurs femmes de chambres plantureuses à souhait. Certains avaient des exigences particulières. Boulay Hassan, le père du roi du Maroc Hassan II, avait refusé de prendre ses repas dans de la vaisselle ayant déjà servi, et il avait fallu acheter à la hâte des casseroles en terre. D'autres enfin arrivaient avec leurs draps de lit. L'art de la discrétion consistait à satisfaire toutes les demandes."

    À lire

    L'hôtel de la Cité / B. Vaissière / Liber Mirabilis

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2016

  • Quand on apprenait les chansons occitanes dans les écoles de Carcassonne

    Quel contraste! Au début du XXe siècle, le ministère de l'Instruction publique encourageait l'apprentissage du chant et de la musique à l'école :

    "C'est une chose grave de faire apprendre à un enfant une chanson ou un poème. La mémoire d'un adulte est infidèle ; c'est une plage de sable sec où notre travail ne peut laisser qu'une trace incertaine, vite effacée au moindre vent. Mais la mémoire d'un enfant ressemble à ces vieux coffrets d'autrefois où nos grand-mères seraient les plus humbles choses et leurs bijoux les plus précieux. On n'y touche pas pendant des années ; puis, un jour de mélancolie, on ouvre les vieux coffrets, et les pendentifs démodés, les mèches de cheveux, les rubans fanés provoquent l'explosion des souvenirs."

    (Maurice David, Inspecteur de l'Académie de l'Aude)

    Aujourd'hui, seuls nos enfants inscrits à la Calendreta (école occitane) sont susceptibles de connaître ces chants languedociens. Pourquoi ? Tout simplement, l'école de la République a tiré un trait sur l'occitan. Cela ne les gênerait absolument pas qu'il devienne une langue morte, rayant ainsi plusieurs siècles de l'histoire sociologique et ethnologique de notre belle région.

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    L'Europe avait créé la Charte sur les langues régionales en 1992 pour protéger et promouvoir les langues en tant qu'aspect menacé du patrimoine culturel. L'Espagne malgré ses autonomies souvent indépendantistes a ratifié ce traité. La France dans sa tradition jacobine a signé, mais a encore refusé d'inscrire la charte dans la constitution française. Le sénat s'y est opposé en octobre 2015. Toujours cette peur que la République ne soit menacée dans son unité ! Il est vrai que l'apprentissage de l'Anglais dès la maternelle, c'est plus "cool" pour faire plus tard de nos enfants de bon consommateurs rompus à l'économie de ce marché libéral et financier. Nous voyons que la culture a moins de valeur dès lors qu'elle ne peut pas être un acteur de l'économie. Tant pis si c'est au détriment de nos traditions, usages et origines culturelles.

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    Quant à la pratique musicale à l'école... je finirais par être méchant!

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