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Les petits métiers de Carcassonne : Les balayeuses.

Dans les années 1930, tous les commerces de la place Carnot étaient ouverts le dimanche matin pratiquement jusqu'à 13 heures. Une belle ambiance régnait dans le centre-ville, pratiquement égale à celle du samedi. Les magasins recevaient de nombreux clients et les pâtisseries débitaient, à la pelle, petits fours ou marrons d'Inde. A la sortie de la messe, les Carcassonnais prenaient d'assaut "les marchands de douceurs". Chacun avait son paquet, délicatement cerné de rubans. Tout négoce tournait à plein.

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Les balayeuses en 1952

Sous la flèche, Mme Justice Labarre

Dès le marché quotidien fermé, elles prenaient possession de la place Carnot. L'arroseuse municipale précédait le "corps de balais" et inondait les lieux de longs jets puissants, que les enfants affectionnaient particulièrement. Les balayeuses, munies de longs balais de bruyère, nettoyaient avec ardeur et conscience la place, mettant en tas détritus et papiers. Manches retroussées aux beaux jours ou vêtues de capuches en sac de jute en temps pluvieux, elles accomplissaient dans une bruyante cacophonie, leur tâche. Toutes ces travailleuses étaient appréciées des Carcassonnais, tant par leur bonne humeur que par les services rendus. Certaines étaient munies d'un sac, vite rempli de feuilles de choux ou de salades invendues. Il fallait bien que les lapins mangent ! Quand la besogne sur la place était achevée, elles poursuivaient leur office sous le Halles à la volaille. 

Source

M-Y Toulzet

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© Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2018

Commentaires

  • super.... c 'est sympa de faire revivre le passé ...félicitations à vous Martial pour tout se savoir et ce faire savoir.....dommage que mon père soit décédé ,il aurait apprécié vos articles.

  • Un grand merci pour cette photo et ce récit.
    Eh oui c’était une autre époque !!!
    Félicitations pour votre investissement et vos recherches.

  • Merci pour ce récit. Du coup, je me suis demandé quels étaient les horaires des ouvriers en 1930. Apparemment, les 40h par semaine datent de 1936 et le Front populaire. Mais, dans mon enfance, dans les années 50's (!), il me semble que les gens autour de moi travaillaient le samedi (commerçants)??? Enfin, de toute façon, les "petits métiers" étaient souvent payés à la "tâche". Pourtant, ils sont une force vive de notre pays. Merci pour ce rappel du passé, qui fait se poser des questions sur le présent aussi. Les "techniciens de surface" ne sont-ils pas devenus salariés, puis à nouveau précarisés? Je me rend compte, encore une fois, que je ne connais pas assez mon histoire!

  • En effet l'ambiance devait y être ! mais... des marrons d'Inde ??? Des marrons glacés de chez Durand, plutôt, non ?

  • J’adore vous lire!!!! Je redécouvre sans cesse"ma"ville avec beaucoup d’emotion,de nostalgie et de poésie.
    N’existe t’il pas un livre retraçant tout ce que vous nous décrivez la? Je me l’offrirai bien pour Noel!
    En tout cas merci pour vos articles. Ou péchez vous donc tout ça?

  • Je voulais simplement donner un nom à la balayeuse au dessus de la fleche avec le tablier devant pour ceux qui l'aurait connue.
    C'est ma grand-mère : Mme LABARRE Julie , mère des 2 agents de Police, Les frères LABARRE Antoine et Justin bien connus à CARCASSONNE. Le premier cité était mon père, que l'on voyait toujours à bicyclette portant les plis du commissariat.

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