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Ces familles Carcassonnaises inhumées dans l'église Saint-Vincent

  Au XVIIe siècle, le sieur Jean Poussonnel est contrôleur des tailles et conseiller de Louis XIV, fonda la Manufacture de la Trivalle avec Castanier. Il s'est marié avec Marie de Bailheron, fille de Jean Bailheron apothicaire de son état et Consul de Carcassonne en 1677.

Armes de Jean Poussonnel.png

"Portent d'azur à héliotrope d'or, surmonté d'un soleil de même, posé au milieu du chef"

(Armorial général de France)

Les époux Poussonnel auront Marie (mariée Jean Clair de Conques), Béatrix, Jeanne (mariée à De Marragon), Vitalus et Jean. Cette famille réside dans le carron des Pénitens bleus, rue Mage (Actuelle rue de Verdun, face à l'hôtel particulier de Castanier-Laporterie). Pour ses fils Vitalis et Jean, le père a acheté deux offices ; l'un de contrôleur du diocèse et l'autre de contrôleur des finances au parlement de Toulouse.  

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La chapelle de N-D de l'esclavage

Le 18 décembre 1689, Jean Poussonnel, malade et alité dans sa maison de la rue Mage, convoque son notaire et lui dicte ses dernières volontés. Il demande qu'après son décès son corps soit porté en l'église Saint-Vincent, qu'il soit enseveli dans la sépulture qu'il possède à la chapelle Notre-Dame de l'esclavage sous le clocher où il a deux de ses enfants, à côté de l'autel où l'on dit l'épitre. Il ne souhaite aucun autre prêtre ni religieux et exige un enterrement comme le moindre artisan, sans faste ni vanité. Marie de Bailheron, sa très chère bien aimée femme et son héritière, sera sommée d'exécuter le testament et de faire dire et célèbrer pour le repos de son âme 400 messes basses, y compris celle de la neuvaine, en l'église Saint-Vincent. Jean Poussonnel s'éteint le 24 mars 1694 à Carcassonne. La chapelle Notre-Dame de l'esclavage portait ce nom en raison des Chrétiens esclaves des Barbaresques musulmans au Moyen-Orient. On recueillait des aumônes pour les faire libérer après le versement d'une rançon.

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© Claude Gironis

Le château des Saptes à Conques-sur-Orbiel

Après la mort de son père, Vitalis de Poussonnel fondera en 1704 la Manufacture des Saptes à Conques-sur-Orbiel. Il y travaillera avec son beau-frère Jean Clair, époux de Marie de Poussonnel. 

st-vincent-s-church.jpg

Ignorant l'existence de la sépulture de Jean Poussonnel, l'abbé Jean Cazaux nous a indiqué que dans la chapelle lui faisant face, avait été ensevelie la famille David de la Fajeolle. Notre recherche aura sans doute permis d'augmenter les connaissances sur l'histoire de cette église, si chère au cœur des Carcassonnais.

Sources 

Recherches et synthèse / Martial Andrieu

Testament de Jean Poussounnel / ADA 11

Histoire de Carcassonne / RP Bouges 

Cartulaire de Mahul

Registres paroissiaux / ADA 11

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Commentaires

  • Un grand merci pour toutes les connaissances que vous nous apportez! C'est un plaisir de lire page après page l'histoire des lieux que nous connaissons et que nous redécouvrons au fur et à mesure de vos recherches et grâce à votre travail. Merci.

  • Merci pour cet article. Toutefois je suis étonné qu'il n'y ait aucun homme d'église inhumé à l'intérieur alors que cette pratique était très courante avant l'interdiction des inhumations dans les églises en 1776.Cordialement.

  • je suis Conquoise d'adoption ,et je suis tres heureuse d'apprendre grace à vous quelques détails supplémentaires sur le CHATEAU DE SAPTES .
    Une nouvelle fois MERCI!

  • Bonjour
    J’ai hérité d’un spectaculaire mortier en bronze .
    Il y est inscrit: « SIT NOMEN DOMINI BENEDICTUM
    I TIENS À IN BAILHERON »
    Que le nom de dieu soit beni….
    Il est daté de 167? Et concerne donc une famille de Carcassonne.
    Qu’en pensez vous ?
    Bien cordialement
    JGGW

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