Une glace avec deux boules ou je le dis à maman
est film
de Christian Lara
Ce film d'une heure et trente minutes a été tourné dans Carcassonne et sa région pendant l'été 1981. C'est aussi l'un des tout premiers longs métrages de la ravissante actrice Valérie Kaprisky ; elle n'avait que 19 ans à cette époque. Sorti en salle le 3 janvier 1982, on ne peut pas dire qu'il connut un succès retentissant.
©etandardsanglant.blogspot
Dans le même genre et la même année, La Boum 2 avec Sophie Marceau lui vola sans doute la vedette. L'intérêt pour nous Carcassonnais, c'est de revoir des lieux qui ont bien changés et des figurants très connus. Nous avons donc visionné ce film après bien des péripéties - puisqu'on ne le trouve sur le net qu'en version allemande sous le titre suivant :
Superbiester, nen freund zum Geburtstag
Nous avons identifié les lieux de tournage et engagé une enquête de détective pour retrouver certains figurants Carcassonnais.
Synopsis
À Carcassonne, de nos jours. Daniel Dalbret (Daniel Sarky), garagiste, quadragénaire cordial mais manquant un peu de caractère, quitte, après 17 ans de vie commune, sa femme Sarah (Sarah Siritzky) au profit d'une jeune et jolie secrétaire de préfecture : Maité (Anne Letourneau). Mais Daniel et Sarah ont deux filles : Vanessa (Désirée Nosbusch), 16 ans et Lolo (Valérie Dumas), 13 ans qui, n'acceptant pas cet abandon, décident de tout mettre en oeuvre pour récupérer leur père. N'ayant pas réussi à convaincre Daniel de son "erreur", elles vont mettre en place une véritable stratégie. C'est une histoire où se révèlent les points de vue des adolescents (avec "leurs" problème et "leurs" solutions) aussi bien que des femmes adultes et où le fou rire et les facéties succèdent aux serrements de coeur et à la peur. A partir d'une situation dramatique et très quotidienne, c'est une comédie douce amère offrant une vue en coupe de la "nouvelle société", avec toutes les surprises que cela implique...
Distribution
Valérie Kaprisky, Daniel Sarky, Sarah Siritzky, Désirée Nosbusch, Valérie Dumas, Anne Letourneau, François Maistre, Rémi Laurent...
Secrets de tournage
Christian Lara qui venait d'achever l'écriture du scénario, cherchait un lieu afin de tourner son film. Par un heureux concours de circonstance, une de ses amies qui travaillait comme hôtesse de l'air pour la compagnie Air France habitait à Ladern-sur-Lauquet, dans l'Aude. Danielle Amerel réussit à convaincre le réalisateur de poser ses caméras à Carcassonne, dont la situation géographique se prêtait à l'intrigue du film. Elle se mit alors en relation avec son ami Jean-Alain Journet (Cheucheu, pour les intimes) qui travaillait à la mairie. Après l'aval du maire Fernand Ancely, l'équipe du film se mit à tourner dès le mois d'août 1981.
Lieux de tournage
Le domaine de La Conte à Carcassonne mis à disposition par Madame Duchan, a servi de décor afin de représenter la maison de la famille. Dans le fond, nous voyons encore les vignes aujourd'hui transformées en lotissement.
Le Canal du midi
Le cloître de l'abbaye de Saint-Hilaire d'Aude
Les classes et la cour du lycée d'enseignement privé Saint-Stanislas
L'arrivée à la chaussée de Labau à la sortie du village de Laden-sur-Lauquet. Une aire de fraîcheur où l'on peut se baigner et même plonger depuis les rochers.
Désirée Nosbusch, Valérie Kaprisky et Valérie Dumas
François Maistre, connu pour son rôle dans les Brigades du tigre, est intronisé par la Confrérie des seigneurs de la Corbière. Cette scène avait été mise en place grâce au syndicat du cru Corbières.
Une chorale d'enfants chante un hymne à la foire du Corbières.
Une grande scène a été tournée à la terrasse du café "Chez Félix" sur la place Carnot. Une grande cantine avait été installée devant le primeur Mayol, dans laquelle l'équipe et les acteurs déjeunaient le midi.
Un personnage Carcassonnais
Jean-Michel Signoles, fondateur de la marque Chipie, avait mis son magasin à la disposition du réalisateur.
La fameuse caisse enregistreuse du magasin Chipie de Carcassonne. Plusieurs séquences ont été tournées à l'intérieur de la boutique, avec la marque bien en évidence devant la caméra. C'est la Carcassonnaise Anne Noubel qui répond au téléphone.
La piscine de Grazailles avec à l'extérieur un lotissement en construction.
L'entrée de Montréal d'Aude
Le garage Peugeot Auto-Cité et la route de Narbonne, avec en face Rives Motoculture.
D'autres lieux sont à signaler dans le film :
Le château de la légion à l'entrée de Castelnaudary et les halles couvertes de Revel.
Les figurants et acteurs locaux
Il pourrait s'agir de Michel Escande, maire de Moussoulens et Conseiller général. Il est décédé en juin 2009. A moins qu'il ne s'agisse de Cheucheu Journet.
Georges Tarabbia, professeur de science-physique au lycée Paul Sabatier a accepté de jouer son propre rôle dans le film. Contacté par Pierre Gabas, secrétaire général de mairie à cette époque, car la production recherchait quelqu'un d'urgence pour remplacer Cheucheu Journet. Ce laïcard convaincu a fait enlever le crucifix de la classe du lycée privé St-Stanislas pour jouer sa scène.
Georges Tarabbia est aujourd'hui à la retraite de l'éducation nationale
Barbara Courcoul avait dix-sept ans lorsqu'elle a été choisie après avoir répondu à l'annonce de casting paru dans la presse locale. C'est sa maman qui l'a poussée à passer l'audition dans la chapelle Saint-François Xavier, rue Barbès. Barbara n'est autre que la mère de Tamara Courcoul qui a été élue Miss Carcassonne, il y a deux ans. Elle a obtenu un petit rôle dans la scène sur la place Carnot.
© Christophe Barreau
Barbara Courcoul entre sa fille et sa maman
D'autres acteurs de compléments figurent au générique :
J-M Amigues, Claudette Bonnes, Monique Castro, Laurence et Pierre Cénéda, Valérie Denjean, Olivier Deparis, Maryline Lugau, Sylvie Martin, Sabine Pousse, M. Sarrazin, M. Bouli et Catherine Pierre.
À la technique :
Anne Noubel avait été engagée par la production grâce à Cheucheu Journet, afin de réaliser des photographies du tournage et du film. La famille Sarraute, antiquaires à la Cité, avait prêté des meubles et des accessoires.
Anecdote
Le photographe Carcassonnais Patrice Cartier déjeunait un soir au Jardin de la tour, lorsqu'il entendit à la table d'à côté une jeune actrice affirmer à lui qui dînait avec elle :
" Moi, je ne tournerai jamais nue"
Crédits photos
Captures d'écran du film
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