Après avoir fui la zone occupée, Jean Etienne Louis Perreton s'est réfugié dans l'Aude. Plus exactement dans le village de Bagnoles, chez son copain de régiment Pierre Falcou. Le père de ce dernier, Bertrand, exerce le métier de garde-champêtre. Le jeune homme, né à Lyon le 5 mai 1920, ne tarde pas à se faire des amis et à s'impliquer dans la vie du village. Sa petite amie n'est autre que la sœur de Pierre. Il lui faut trouver un travail et pour beaucoup d'hommes du secteur, la mine de Salsigne c'est le principal employeur. Alors Jean s'y rend, s'y fait embaucher et entre rapidement en résistance contre l'envahisseur et ses collaborateurs français. D'abord sédentaire, il va ensuite participer aux combats de la Libération au sein du maquis du Minervois avec le grade de sergent. Ce 24 août 1944, les colonnes allemandes filent sur les routes départementales du Minervois en direction de la Vallée du Rhône. Leurs unités font les frais des embuscades dressées par les maquisards. Les représailles des fous furieux de ce qui reste de l'armée du Reich se multiplient contre les populations.
Le lieu de l'exécution de Jean Perreton
À Bagnoles, au cours d'une attaque, les nazis investissent le village. Jean Perreton a été vu. Il rentre dans la première maison et tente de camoufler son arme dans ses bottes. Deux allemands l'ont suivi. Le voilà désormais entre leurs griffes. Il est amené manu-militari au bout du chemin du cimetière. Ici, s'arrête la vie de cet homme de 24 ans. Son corps tombe dans le béal et sera repêché par M. Rouanet. La famille Mialhe-Panis offre à sa dépouille une sépulture dans son caveau.
La stèle érigée en sa mémoire à Bagnoles
Le 13 décembre 1944, Jean Perreton est déclaré Mort pour la France.
Sources
Archives des Victimes Civiles de Cæn
Témoignage M. Monnier (Généanet)
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