Jean Amiel naît à Limoux le 9 février 1882. Son père, qui porte le même prénom que lui, est tailleurs d'habits, et Françoise Sabadie, sa mère, veille à l'éducation de ses enfants. Après des études chez les Frères des Ecoles Chrétiennes à Carcassonne, il exerce un temps le métier de son père puis se tourne vers le journalisme. Ses petites chroniques paraissent alors dans "Le télégramme".
© Collection Martial Andrieu
Lorsqu'il passe le conseil de révision en 1902, on apprend qu'il exerce la profession de librairie à Carcassonne où il réside, 12 rue de la Liberté. Il est réformé à cause d'une hypertrophie du cœur, mais participera quand même à la Grande guerre, sans toutefois pouvoir prétendre en 1933 à la carte d'ancien combattant. Jean Amiel se marie en 1906 et ouvre sa librairie, 50 rue de la gare. En 1919, il est à l'initiative de la création du "Comité Saint-Régis". Le trésorier est Auguste Rougé, rue du Palais prolongée. Cette association organise des procession au tombeau de Saint-François Régis, né en 1599 à Fontcouverte. Jean Amiel qui en l'animateur le plus fervent, rédige une plaquette pour les pèlerins tout en continuant à publier des chroniques dans les journaux locaux.
Saint-François Régis
"Dès 1909 il publie une série de plaquettes intitulées "Mes veillées littéraires" bientôt suivies, en 1911, par une présentation de "La Bibliothèque Publique de Carcassonne" qu'il lui serait bien difficile de reconnaître de nos jours diluée qu'elle est dans une Bibliothèque de l'Agglomération ! En 1919 il révèlera le 1er autographe du poète révolutionnaire et audois, André Chénier; celui-ci n'avait que 9 ans lorsqu'il apposa "d'une main déjà sûre" sa signature sur un acte de baptême le "12ème de Juin 1771". Il se fera connaître vraiment en 1928 en republiant une oeuvre d'histoire locale "L'Histoire des Antiquités et Comtes de Carcassonne" de Guillaume Besse qui ne se trouvait qu'en de rares exemplaires chez les érudits ou les bibliothèques locales." (Au nom de tous les Amiel / Jean-Louis Amiel)
En 1929, il écrit "Six ataciens célèbres", "La vie amoureuse et tragique d'André Chénier" et "Le fait de Fontcouverte". "La maison de St André" en 1931, sur l'hôtel particulier de François II de St André, bourgeois drapier. "La Vie et les Mémoires de Delphine Roumieux 1830-1911" en 1936 aux Méridionales à Nîmes et un certain nombre d'opuscules et ouvrages dont "Petite vie illustrée de St J-F de Régis", "Album souvenir de Fontcouverte" et sur des personnalités audoises comme l'écrivain Henri Bataille ou Charles Cros sur "Le révérend-père Clément Cathary S. J. (1828-1863) Missionnaire de Madagascar" (1957), etc.
"Il tira de l'oubli plusieurs figures de l'histoire audoise et d'autres encore comme "Le libraire Jean-Baptiste Lajoux et ses fils (1786-1873)" une famille carcassonnaise de l'édition, ou analysa certains rapports de personnalités, comme "St Jean-François Régis et le St Curé d'Ars" qui ne parut qu'après sa mort, en 1969 ; il fit aussi des communications diverses comme celle sur "Le nom des tours de la Cité" en 1929 à la Société d'Etudes Scientifiques de l'Aude dont il était un fervent membre, article réédité d'ailleurs en 1981."
Jean Amiel que l'on appelait également Jean d'Atax, en référence au fleuve Aude ainsi nommé par les Romains, était un brillant autodidacte amoureux de son département. Comme beaucoup de ses semblables, il est tombé dans l'oubli. Grâce à quelques recherches que nous avons entreprises et au travail biographie de Jean-Louis Amiel, nous vous présentons cet hommage. Jean Amiel est mort le 15 avril 1964 à Toulouse.
Sources
Au nom des Amiel / Jean-Louis Amiel
Recensement militaire / ADA
Annuaire de l'Aude / 1921
www.nom-amiel.org
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