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jardin sire

  • L'histoire du jardin Pierre et Maria Sire, au pied du Pont vieux

    Sur ce terrain situé au pied du Pont vieux et à l'entrée des vieux faubourgs de la Trivalle et de la Barbacane, se trouvait autrefois des étendoirs. C'est là que l'usine Farge qui occupait l'ancienne manufacture royale de la Trivalle, faisait sécher les draps et chiffons.

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    Les casemates allemandes en 1944

    Quand Carcassonne fut occupée par les Allemands à partir de novembre 1942, les entreprises réquisitionnées construisirent à cet endroit des casemates et des blockhaus. Cette zone était rigoureusement interdite aux civils et constituait un point stratégique pour la défense Allemande. A la Libération, l'ensemble de ces constructions militaires furent détruites et le terrain retrouva son aspect d'origine.

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    Le futur jardin Pierre Sire en 1945

    Dans sa séance du 30 janvier 1947, le conseil municipal de Carcassonne dirigé par le Dr Henri Gout décide d'honorer la mémoire de Pierre Sire (1890-1945). Il est prévu sur ce terrain la construction d'un jardin qui portera le nom de cet écrivain et poète Audois, prématurément décédé. Une partie de ces terrains avait acquise en 1937, l'autre partie le fut en 1945.

    Nous avons déjà écrit un article sur Pierre Sire, que vous pouvez consulter ci-dessous.

    http://musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com/archive/2016/11/29/pierre-sire-222666.html

    En mai 1950, la ville présente le projet d'aménagement paysager réalisé par l'architecte parisien M. Brice. Depuis un certain temps, l'emplacement des pelouses avait été bêché, ratissé et le gazon semé. Selon, les plans de l'architecte des arbres ont été plantés et dispenseront ombre et fraîcheur, les murettes du pourtour édifiées et des bancs complèteront bientôt l'ensemble. 

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    Le jardin Pierre Sire dessiné par M. Graza en 1950

    Ce nouveau jardin sera inauguré le jeudi 22 juin 1950 par Marcel Itard-Longueville - maire de Carcassonne. On notera la présence de Maria Sire - épouse de Pierre Sire - et de M. Bruguier , sénateur du Gard et ami de la famille. René Nelli dans son allocution retracera les grandes lignes de la vie du poète. 

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    Monument à Pierre Sire

    Le samedi 7 juillet 1951 à 18h, une foule importante s'était massée dans le jardin Pierre Sire pour l'inauguration du monument lui rendant hommage. Le médaillon à l'effigie du poète avait été réalisé par le sculpteur Paul Manaut. On notait les présences à cette manifestation de MM. Picard (Préfet de l'Aude), Francis Vals (Député et ancien Résistant), Georges Guille (Député), Jules Fil et Philippine Crouzat (Adjoints au maire), Henri Gout (ancien député), Noubel (Conseiller général), Laurens (Inspecteur d'Académie), Vidal (Proviseur du lycée), Sirven (Directeur du petit lycée), Blaquière (Archiviste départemental), Vincent Jordy et Louis Amiel (ancien adjoints au maire). Les membres des Associations des prisonniers de guerre et de la Résistance. L'association des Amis de Pierre Sire au rang desquels René Nelli, Patau, Chaussade, Llobet, Abadie, etc...

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    Régine Tort, Henri Tort-Nouguès et Raymond Chésa

    Le Vendredi 20 septembre 1985, le maire Raymond Chésa inaugurait le médaillon à l'effigie de Maria Sire sur le monument qui jusque-là ne possédait que celui de son époux. En préambule, Henri Tort-Nouguès - neveu des Sire - ne pouvait s'empêcher de parler de l'émotion qui l'étreignait à l'heure où, après de longues années d'attente, on allait, enfin honorer ses "parents". 

    "Ceux qui me connaissent, savent que je dois à mon oncle et à ma tante tout ce qui fait ma richesse..."

    M. Henri Tort-Nouguès - ancien Grand maître de la Grande loge de France - remerciait Raymond Chésa d'avoir, voulu honorer deux enseignants qui consacrèrent leur vie à l'éducation des enfants et à l'enrichissement de notre langue et de notre spiritualité.

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    Pierre et Maria Sire

    Raymond Chésa commençait son discours par :

    "Erckmann et Chatrian ont rempli de gloire l'est de la France. Nous sommes, nous, méridionaux, heureux de pouvoir rappeler en ce jour qu'un couple d'instituteurs audois, au-delà de son enseignement fondé sur le respect de chacun, a su enrichir notre patrimoine culturel en publiant sous la même signature une oeuvre imposante dans la grande tradition de nos écrivains régionalistes : "L'homme à la poupée", "Le Clamadou", "Marthe et le village" pour ne citer que quelques titres, n'ont rien à envier aux livres d'un Ramuz, d'un Pourrat ou d'un Giono qui, pour ce dernier, comme Pierre et Maria Sire, était instituteur.

    Le foyer intellectuel qu'ils créèrent sans la recherche d'une quelconque notoriété brûla de ce feu dévorant qu'alimentèrent si longtemps les familiers du couple : Jean Camp, Claude-Louis Estève, Ferdinand Alquié, René Nelli et Joë Bousquet, cohorte impressionnante, cortège lumineux que ces apôtres de l'esprit et des mots."

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    L'assistance et les élus

    Parlant ensuite des "grands principes" qui guidèrent la vie de Pierre et Maria Sire, le maire se laissait aller à un long pensum sur la laïcité en général et sur Jules Ferry en particulier : "Particulièrement respectueux de la conscience religieuse et partisan de la plus large liberté sous réserve des droits de l'état."  Raymond Chéa termina son discours par cette phrase...

    "Quelle chance d'avoir pour Carcassonne un tel homme, adversaire du sectarisme et militant de la vérité."

    Sources

    La dépêche / 22 septembre 1985

    La dépêche / Mai 1950

    L'indépendant / 23 juin 1950

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