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Paul Lacombe

  • L'évêque de Carcassonne bénit l'Hypermarché Leclerc de ROCADEST

    Carcassonne n'en finit plus de faire parler sur la toile. Parfois, d'une manière cocasse, à l'image de l'article du journal Le Parisien - Aujourd'hui en France. Ce dernier relève dans ses colonnes un fait qui semble avoir ému jusqu'à la curie épiscopale. Dans un élan de charité chrétienne, Mgr Vincent, le nouvel évêque du diocèse de Carcassonne, a accepté la sollicitation toute particulière de M. Boissonade, directeur du nouvel hypermarché Leclerc situé à ROCADEST. À la nuit tombante, au moment où le rideau de cette cathédrale consumériste se baisse, Mgr Vincent a procédé à la bénédiction des lieux. Bien que ceci se soit fait en toute discrétion, l'évêché de Carcassonne n'a pas manqué de le faire savoir par les moyens de communication les plus modernes. Cette pratique n'a rien d'extraordinaire en elle. Monsieur Boissonnade a parfaitement le droit à titre privé en accord avec sa sensibilité spirituelle de faire bénir son entreprise. Faut-il encore qu'il soit très apprécié du diocèse pour obtenir la visite de l'évêque. N'importe quel curé aurait fait l'affaire. Depuis le Moyen-âge, les commerçants ont toujours cherché à protéger leurs échoppes. Dans la Bastide-Saint-Louis, il demeure des statues de la vierge dans les façades de vieux magasins. Citons, justement "A la vierge" tenu autrefois par la famille Gastilleur, dans la rue de Verdun. Ou bien encore, le Bazar Combéléran transformé en Monoprix, rue Clémenceau. En vérité, ce n'est pas la sollicitation de M. Boissonade qui interroge. Elle n'enfreint en rien la loi sur la laïcité. C'est plutôt que la bénédiction ait été faite dans le centre commercial le plus décrié de Carcassonne : ROCADEST. Celui qui est accusé de siphonner les commerces du centre-ville. Il n'est pas. certain que l'action de l'évêque soit de nature à ramener les brebis égarées vers la bergerie. On pourrait avec coquinerie réclamer que Mgr Valentin en fît de même pour la Bastide-Saint-Louis.

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    Le Christ chasse les marchands du Temple.

    « Jésus entra dans le temple de Dieu. Il chassa tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple ; il renversa les tables des changeurs, et les sièges des vendeurs de pigeons. Et il leur dit : Il est écrit : Ma maison sera appelée une maison de prière. Mais vous, vous en faites une caverne de voleurs. »

    (Matthieu, XXI, 12-13)

    Si dans l'article du Parisien, M. Boissonade se vante d'être le mécène des bâtiments religieux en restauration, nous rappelons que l'église des Carmes se trouve précisément dans la Bastide. Celle-ci bénéficie actuellement de fonds privés pour sa réhabilitation. Faute de clientèle pour les magasins désormais vidés de leur enseigne, il n'y aura bientôt plus grand monde pour acheter les cierges des Carmes. Pas plus d'ailleurs qu'à Saint-Michel ou à Saint-Vincent. A moins qu'il ne faille bientôt aller les acheter à l'hypermarché Leclerc dans lequel une chapelle sacralisée permettrait d'aller prier. Ah ! La concurrence déloyale n'a pas fini de hanter la Bastide-Saint-Louis...

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    Le Parisien / 23 mars 2023

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    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2023

  • Cueillez dés aujourd’huy les roses de la vie

    On sème un jour quelques grains de blés, puis la germination se fait avant de cueillir de formidables épis. Profitons de l'instant présent de la récolte. Un nouveau disque contenant de la musique de Paul Lacombe vient d'éclore. Il s'agit de la Sonate pour violoncelle et piano op.100 composée en 1902. Quel plaisir de voir à nouveau le nom de notre illustre compositeur associé aux contemporains de son époque : Edouard Lalo et Fernand de la Tombelle. Quelle satisfaction personnelle que ce disque soit produit par d'excellents musiciens internationaux et diffusé dans le monde entier. En 2012, lorsque je me suis lancé dans la réhabilitation de Paul Lacombe, aucun musicien Audois n'a voulu miser un centime dans un concert. Cela ne m'a pas empêché de faire venir des collègues de l'opéra de Limoges. Ils avaient interprété cette sonate au festival de Carcassonne dans la cour de l'Hôtel de Rolland.

    Ci-dessous le lien vers le diffuseur ATMA Classique

    https://atmaclassique.com/produit/lalo-lacombe-la-tombelle/

    Le Cd est également disponible sur le site de la FNAC

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    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine /2022

  • A propos du concert P. Lacombe à Salsigne

    A la suite du concert dédié à Paul Lacombe et Déodat de Séverac le 7 août dernier à Salsigne, nous avions rédigé un article le 27 août dans lequel nous regrettions que l'œuvre du compositeur ait été dénaturée par la guitare. Notre réflexion visait uniquement à défende l'œuvre du compositeur, qui n'a jamais été écrite pour ce merveilleux instrument. Nous n'avons pas été invité à assister à cet évènement musical. Notre chronique s'est donc uniquement basée sur l'article du correspondant local de l'Indépendant, auquel nous avons répondu, toujours dans le but de défendre la mémoire de Paul Lacombe. Il nous semblait que le biographe du Maître pouvait s'octroyer le droit d'exprimer sa réprobation pour ce qui concerne les arrangements à partir d'originaux. Dans les jours qui suivirent nous avons reçu une mise au point du guitariste M. Bernard Revel, nous demandant de rétablir la vérité sur le programme du concert présenté à Salsigne.  Nous la publions ci-dessous :

    Paul Lacombe a été servi par 4 artistes de grand talent totalement dans les versions originales.
    Au Piano, nous avons entendu Intermède de Concert et Danse à 5 temps, 3 duos pour violon et Piano et 6 airs chantés par Josep Cabré, Sarah Rodriguez accompagnés au piano.
     
    Nous avons en plus arrangé les thèmes de "Mascarade" de P. Lacombe pour créer des
    petites scènes de Commedia dell'Arte entre Arlequin et Colombine.
    Nous avons été surpris par le succès de l'adaptation de ces œuvres dans le monde du théâtre
    et trouvé un certain sens ludique et dramatique chez ce compositeur peut-être pas que "debussien"

    La musique de "salon" était aussi celle des cabarets parisiens puisque Yvette Guilbert a chanté
    les vaudevilles que nous avons adaptés à la guitare. L'arrangement en est tellement simple
    que la guitare a totalement respecté l'harmonisation et le contrepoint du piano.
    Ces deux instruments ont toujours partagé ce répertoire...
    Il se trouve que ces chansons, la plupart humoristiques et mêmes grivoises, sont l'œuvre de
    Deodat de Séverac. Des personnages du théâtre de Courteline ont été choisis pour incarner
    les protagonistes des chansons.
    Nous avons tout de même honoré Deodat avec "La poupée chérie", "le Cheval" et "Stances à
    madame de Pompadour" au piano, 3 chefs-d'œuvre.
     
    Le courriel de M. Revel se termine ainsi
     
    Monsieur Andrieu, je regrette pour vous de ne pas avoir participé à ce concert,
    mais je pense que nous n'avons pas la même façon de rendre la musique.
    Je respecte votre travail et n'en parle en mal à personne...
    Le concert a connu un succès au delà de ce que j'espérais et nous avons offert de Lacombe
    des airs raffinés et subtils qui ne passent pas toujours facilement auprès de tous les publics.
    Servis dans un mélange de genres et confrontés à un répertoire léger,
    ils sont fait l'unanimité.
    Le résultat est tel que nous allons donner ce concert partout où il sera possible de le donner.
    Si vous en avez le courage, et c'est de courage qu'il s'agit (peut-être avez-vous trop de sentiment
    de proximité avec Lacombe) vous pourriez même totalement changer votre avis.
     
    Citant Germaine dans les Cloches de Corneville, opérette de R. Planquette : "Ne parlez-pas de mon courage !" Car, le courage c'est de passer trois ans dans les archives, les bibliothèques nationales et internationales, les musées et les brocantes pour trouver trace de Paul Lacombe. Le courage c'est d'écrire une biographie à compte d'auteur avec ses propres deniers sans aucune subvention, de la publier et d'en tirer une immense satisfaction. Le courage c'est de dénoncer l'incurie des responsables culturels de ce département pour ce qui concerne Paul Lacombe. Le courage c'est d'aller porter la musique de Paul Lacombe à des gens comme Alain Duhault à Radio Classique. Le courage, enfin, c'est d'avoir beaucoup dépensé d'argent pour que d'autres puissent organiser des concerts. La proximité avec Paul Lacombe ne m'aveugle pas, mais au contraire, le respect pour sa mémoire m'éclaire.
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    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2019