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A propos du concert P. Lacombe à Salsigne

A la suite du concert dédié à Paul Lacombe et Déodat de Séverac le 7 août dernier à Salsigne, nous avions rédigé un article le 27 août dans lequel nous regrettions que l'œuvre du compositeur ait été dénaturée par la guitare. Notre réflexion visait uniquement à défende l'œuvre du compositeur, qui n'a jamais été écrite pour ce merveilleux instrument. Nous n'avons pas été invité à assister à cet évènement musical. Notre chronique s'est donc uniquement basée sur l'article du correspondant local de l'Indépendant, auquel nous avons répondu, toujours dans le but de défendre la mémoire de Paul Lacombe. Il nous semblait que le biographe du Maître pouvait s'octroyer le droit d'exprimer sa réprobation pour ce qui concerne les arrangements à partir d'originaux. Dans les jours qui suivirent nous avons reçu une mise au point du guitariste M. Bernard Revel, nous demandant de rétablir la vérité sur le programme du concert présenté à Salsigne.  Nous la publions ci-dessous :

Paul Lacombe a été servi par 4 artistes de grand talent totalement dans les versions originales.
Au Piano, nous avons entendu Intermède de Concert et Danse à 5 temps, 3 duos pour violon et Piano et 6 airs chantés par Josep Cabré, Sarah Rodriguez accompagnés au piano.
 
Nous avons en plus arrangé les thèmes de "Mascarade" de P. Lacombe pour créer des
petites scènes de Commedia dell'Arte entre Arlequin et Colombine.
Nous avons été surpris par le succès de l'adaptation de ces œuvres dans le monde du théâtre
et trouvé un certain sens ludique et dramatique chez ce compositeur peut-être pas que "debussien"

La musique de "salon" était aussi celle des cabarets parisiens puisque Yvette Guilbert a chanté
les vaudevilles que nous avons adaptés à la guitare. L'arrangement en est tellement simple
que la guitare a totalement respecté l'harmonisation et le contrepoint du piano.
Ces deux instruments ont toujours partagé ce répertoire...
Il se trouve que ces chansons, la plupart humoristiques et mêmes grivoises, sont l'œuvre de
Deodat de Séverac. Des personnages du théâtre de Courteline ont été choisis pour incarner
les protagonistes des chansons.
Nous avons tout de même honoré Deodat avec "La poupée chérie", "le Cheval" et "Stances à
madame de Pompadour" au piano, 3 chefs-d'œuvre.
 
Le courriel de M. Revel se termine ainsi
 
Monsieur Andrieu, je regrette pour vous de ne pas avoir participé à ce concert,
mais je pense que nous n'avons pas la même façon de rendre la musique.
Je respecte votre travail et n'en parle en mal à personne...
Le concert a connu un succès au delà de ce que j'espérais et nous avons offert de Lacombe
des airs raffinés et subtils qui ne passent pas toujours facilement auprès de tous les publics.
Servis dans un mélange de genres et confrontés à un répertoire léger,
ils sont fait l'unanimité.
Le résultat est tel que nous allons donner ce concert partout où il sera possible de le donner.
Si vous en avez le courage, et c'est de courage qu'il s'agit (peut-être avez-vous trop de sentiment
de proximité avec Lacombe) vous pourriez même totalement changer votre avis.
 
Citant Germaine dans les Cloches de Corneville, opérette de R. Planquette : "Ne parlez-pas de mon courage !" Car, le courage c'est de passer trois ans dans les archives, les bibliothèques nationales et internationales, les musées et les brocantes pour trouver trace de Paul Lacombe. Le courage c'est d'écrire une biographie à compte d'auteur avec ses propres deniers sans aucune subvention, de la publier et d'en tirer une immense satisfaction. Le courage c'est de dénoncer l'incurie des responsables culturels de ce département pour ce qui concerne Paul Lacombe. Le courage c'est d'aller porter la musique de Paul Lacombe à des gens comme Alain Duhault à Radio Classique. Le courage, enfin, c'est d'avoir beaucoup dépensé d'argent pour que d'autres puissent organiser des concerts. La proximité avec Paul Lacombe ne m'aveugle pas, mais au contraire, le respect pour sa mémoire m'éclaire.
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© Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2019

Commentaires

  • Monsieur Andrieu,
    Je suis vos articles et tout ce que vous nous avez fait connaître depuis le début de votre blog. Tous les combats que vous avez menés avec plus ou moins de succès, ainsi que vos livres. C’est vrai que je ne m’exprime pas beaucoup, mais je voudrais vous assurer de mon soutien. A ce sujet, je trouve les Carcassonnais et plus largement les Audois, bien peu reconnaissants envers vous. A mon avis, vous mériteriez une récompense pour l’ensemble de votre travail. Je parle par exemple de ce qu’on accroche au revers de la veste, ou bien d’occuper une fonction en rapport avec la culture et le patrimoine. Il ne doit pas y avoir beaucoup de Martial Andrieu en France qui parlent autant de leur ville d’un manière désinteressée, juste pour le plaisir de transmettre et de faire partager. Surtout d’après ce que nous aviez dit l’an passé, voyez que je lis vos articles, que vous payez un hébergeur pour diffuser des articles gratuitement. Merci en tous cas pour ce que vous faites et continuez. Cordialement

  • Madame,
    Je suis très touché par votre commentaire et je vous en remercie
    Cordialement

  • Soyez assuré de mon grand soutien.
    Si quelqu’un a du courage c’est bien vous.
    Je lis tous vos écrits et je vous félicite encore pour toutes vos recherches et surtout pour le temps que vous y consacrez.
    Je le répète encore, vous êtes l’âme carcassonnaise.
    Cordialement

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