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Églises et lieux de culte - Page 13

  • Le vitrail de Sainte-croix

    À l'intérieur de la Basilique St-Nazaire et Celse de la Cité de Carcassonne, dans la chapelle Sainte-Croix à droite du choeur, se trouve un vitrail remarquable:

    L'arbre de vie.

    Il est du XIVe siècle et un texte de Saint-Bonnaventure est inscrit le long de la verrière. Viollet le duc a fait réparer le bas du vitrail par un peintre parisien du nom de Gérente.

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    Ce vitrail symbolise toute la religion chrétienne. Dans le bas, l'arche de Noë à gauche, l'arche d'alliance à droite annoncent le salut des croyants. Adam et Eve, qui cédent au tentateur et mangent le fruit de l'arbre de la science, personnifiant le Christ et l'Humanité pécheresse. Plus haut, le Christ en croix rachète les péchés des hommes. L'arbre de la science se confond avec la croix; ses branches correspondent aux prophètes et à d'autres personnages bibliques qui ont annoncé le Christ; sa floraison supérieure aboutit au Paradis représenté par des Anges et par le Père éternel.

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    Ce vitrail a été mal réparé. Gérente a substitué aux quatre fleuves du Paradis, l'image d'Adam et Eve entourés de l'arche de Noë et de l'arche d'alliance. Ceci change l'arbre de vie en arbre de mort. Une inscription tente de réparer l'erreur :

    "Que ligno vetus Adam mortem protulit novus adam vitam retulit".

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    Description des éléments du vitrail

     

    Sources:

    Guide la cité de Carcassonne/ Pierre Foncin/ 1902

    Carcassonne/ Lily Deveze/ Editions Bonechi/ 1980

    Monographie de l'église de la cité/ Abbé Delmas

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2014

  • La chapelle et le tombeau de l'évêque Guillaume Radulphe

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    Dans le bras sud du transept de la basilique Saint-Nazaire de la cité de Carcassonne se trouvent deux portes. Si par celle de droite on accède à la sacristie, en revanche, derrière celle de gauche est entretenu un mystère tenu secrètement fermé aux yeux et à la connaissance des non initiés...

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    Après avoir descendu plusieurs marches, on se retrouve dans une salle, supportée par de superbes clés de voute du XIIIe siècle.

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    C'est là que se trouve le magnifique tombeau de l'évêque Guillaume Radulphe. Edifié pour y recevoir sa sépulture en 1259, le monument a été découvert par Cros-Mayrevieille en 1839. Cet endroit était alors comblé jusqu'à mi-hauteur par de la terre et c'est à cette époque, la première découverte d'importance. On peut dire que c'est à partir d'ici qu'ont été réalisés les travaux de restauration de la cité médiévale.

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    Le bas-relief représente les obsèques de l'évêque en 1266

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    Aujourd'hui, on ne peut accéder au tombeau de Radulphe. Jusqu'à maintenant, l'ancienne conservatrice Madame Patricia Corbett s'était toujours opposée à toute visite. Ses remplaçants n'ont pas fait preuve de davantage d'élan, à moins que ce ne soit Mgr de la Soujeolle qui ne s'y oppose...

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    De tout cela il résulte que le tombeau était encore caché sous une épaisse bâche en 2011 qui, paraît-il, le protègeait. De quoi? Sûrement des chauve-souris... L'endroit servirait même d'entrepôt, selon certaines sources. Cros-Mayrevieille aurait-il mis à jour ce joyau pour en priver le public?

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    Comme pour la réouverture du Calvaire ( Oui, c'est grâce au lobbying sur la toile de MM. Lamouroux, Tiberghien, Delemarquette et moi-même), nous militons pour la re-ouverture de cette salle aux visiteurs. Il me paraît anormal que notre patrimoine soit ainsi réservé à un très petit nombre d'initiés. Il n'appartient pas seulement à une élite, il est un bien national.

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    Si seulement cette ville pouvait un peu changer...

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  • Hermann Cohen (1820-1871), compositeur et fondateur des Carmes de Carcassonne

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    Hermann Cohen, fils d'un banquier juif allemand, mène au début de sa vie une existence dissolue. Interllectuellement très avancé pour son jeune âge, à quatre ans et demi il voulait jouer du piano comme son frère aîné. À six ans, il a complètement dépassé ce dernier et commence à improviser, ce qui impressionne les musiciens les plus avancés. C'est contre l'avis de son père qu'Hermann se lance dans la musique. Qu'importe ! Aidé par sa mère qui en fait une icône, le jeune prodige est mis sur un piédestal et rien n'est trop bon pour ses caprices. Tant et si bien qu'il écrira plus tard: "J'étais le tyran de la famille, gâté et choyé. Tout le monde devait courbettes devant mes caprices ; "Tais-toi Hermann, dort". Etre silencieux: "Hermann étudie. Etre silencieux: Hermann compose." Il admet qu'à cette époque, il était avide et n'avait aucune moralité.

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    Franz Liszt

    (1811-1886)

    La situation ne s'est pas arrangée quand sa mère l'a amenée à Paris à l'âge de douze ans, afin qu'il y rencontre des musiciens célèbres: Chopin, Liszt et Zimmerman. Franz Liszt épaté par le talent du jeune garçon le prit sous son aile. Dans les salons musicaux, il rencontra Amandine Dupin (George Sand) dont il dira qu'elle a renforcé sa réputation et même provoqué de la jalousie. En 1836, Liszt qui a quitté sa femme s'enfuit avec une comtesse qui n'aura de cesse de tenter de couper les liens entre son amant et Hermann. Il aura fallu trois ans pour qu'elle arrive à ses fins. Elle l'accusa même d'avoir volé son professeur. La preuve n'a jamais été apportée.

    Quelques réflexions commencent à germer sur l'existence qu'il mène:

    " Quand je dis que tous les jeunes vivaient comme moi, je n'exagère pas. Il y avait le plaisir partout, et ils voulaient les ressources nessaires pour l'acheter. Ils n'ont jamais pensé à Dieu, qu'à eux-mêmes et à leur désir d'accumuler des choses. leurs seuls repères moraux étaient le respect humain et le désir de rester sur le côté droit de la loi." Une chose commençait à bouger dans l'âme d'Hermann, mais il se méfiait du clergé. À vingt-sept ans, il commença à visiter les églises avec une bible donnée par Liszt, profondément ému par la musique pour orgues. Sa confiance en Dieu grandit: " Oui, je connaissais déjà Jésus-Christ, je l'ai vu, je l'ai senti, senti son toucher sur chaque page. J'ai compris que je devais briser les chaînes  qui me liaient et marcher vers lui, mais je n'ai pas pu le faire. J'ai fait des résolutions du matin qui ont disparu dans la soirée." Dans sa chambre, une vie austère s'était installée au milieu d'un lit en fer, d'un crucifix, d'une petite statue de Notre-Dame et de deux photos ; l'une de Sainte-Thérèse d'Avila et l'autre, de Saint-Augustin."

    Hermann ne voulait pas consciemment devenir catholique. C'est arrivé d'une façon spectaculaire:

    "Il est arrivé au mois de mai de l'année dernière 1847. Le mois de Marie a été célébré en grande pompe à l'église Ste-Valère (démolie dépuis). Diverses chorales jouaient de la musique et chantaient. L'organisateur m'a demandé si je ne voulais pas diriger les choeurs. Je suis allé prendre ma place, uniquement pour l'intérêt de la musique. La cérémonie ne m'a pas touché beaucoup, mais au moment de la bénédiction j'ai senti quelque chose en moi comme si je m'étais trouvé. Il était comme le fils prodigue me faisant face. Quand je suis retourné le vendredi suivant, ce fut la même chose. J'ai pensé à devenir catholique." Hermann a attribué la grâce de son conversion à Notre-Dame et il s'est consacré à elle. Il a étudié, pratiqué les exécices de la dévotion et la méditation."

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    L'église des Carmes, à Carcassonne

    En 1850, après avoir terminé son noviciat à Bordeaux et être retourné aux Carmes d'Agen où il fut ordonné le 19 avril 1851, il avait trente ans. Il fut envoyé à Carcassonne pour restaurer les Carmes qui avaient été fermés à la Révolution française. Il institua avec Mgr de la Bouillerie, évêque de Carcassonne, l'adoration nocturne.

    compositeurs

    Le choeur de la cathédrale Ste-Edwige de Berlin

    Herman Cohen est décédé le 20 janvier 1871 à Spandau et est inhumé dans la cathédrale Sainte-Edwige de Berlin.

    Oeuvres pour piano

       Fantaisies et thèmes d'opéra

    Fleurs d'hiver, danses pour piano

    Douze pièces pour virtuose

    Nuit vénitienne

    Schlummerlied

    Les bords de l'Elbe

    Musique sacrée

    Gloire à Marie (32 cantiques)

    Amour à Jésus-Christ

    Fleurs du Carmel

    Couronnement de la Madone

    Thabor (20 cantiques et 1 motet)

    Messa a tre voci, choeur et solistes

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