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Commerces - Page 8

  • L'école des femmes... ménagères

    A la fin du XIXe siècle se développe l'enseignement ménager sensé apprendre aux jeunes femmes à bien tenir un foyer. Les cours sont divisés le plus souvent en deux catégories: Les cours de cuisine et les cours de repassage, blanchissage, nettoyage. Les cours de cuisine comprennent l'achat des provisions nécessaires pour le menu du jour, la gestion des dépenses, la préparation des aliments, la mise du couvert, des conseils sur le nettoyage et le ragement de la cuisine. Dans les cours de repassage on apprend l'amidonnage et l'empesage du linge: cols de lingerie, rabats, rideaux, chemisettes. Dans les cours de racommodage, il s'agit de remmaillage et de raccords. Enfin le nettoyage rend invincible contre le cambouis, la peinture, les vernis... En 1910, le ministère de l'instruction publique l'introduit même dans les lycées de fille.

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    Les jeunes filles commençaient par obtenir leur Certificat d'études primaires

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    A Carcassonne, l'école de ménagère se trouvait sur l'avenue Bunau Varilla dans un immeuble en face de l'actuelle Caisse d'Epargne et à côté du supermarché ED. La directrice était madame Maurel Marie-Rose accompagné par sa soeur Marguerite qui enseignait.

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    Les jeunes femmes faisaient également (avaient-elles le choix?) des études pour devenir secrétaire. A Carcassonne, plusieurs écoles privées dispensaient cet enseignement. C'est le cas de madame Gorry, sur le boulevard de Varsovie à côté du café Barthe (Le Makila, aujourd'hui).

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    Il y avait aussi l'école de madame Chatenet dans la rue de la mairie (Rue A. Ramond), à l'angle avec la rue Bringer.

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    Les bonnes secrétaires étaient recherchées et rares sont celles qui n'ont pas trouvé d'emploi à cette époque.

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  • Carcassonne-Automobile, allée d'Iéna

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    Sur l'allée d'Iéna, artère industrielle depuis la fin du XVIIIe siècle, se trouvait le garage de Carcassonne-Automobile. Ce dernier avait l'exclusivité des voitures de la marque Delahaye qu'il faisait ronfler à côté de l'actuelle Chambre des métiers. Au début du XXè siècle l'automobile était en plein devenir. Au passage, l'allée d'Iéna était bordée de platanes qui ne sont plus, hélas, que sur les cartes postales...

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    La cour, par laquelle sortaient du hangar les élégantes machines.

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    Ce qu'il reste de Carcassonne-Automobile aujourd'hui...

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  • Palais des congrès: L'arlésienne de la ville aux deux sites classés à l'UNESCO

    S'il n'y avait pas eu le vaste détournement de fonds publics par M. Orta au bénéfice de sa société Espace International de Séjour en 1985, la ville de Carcassonne serait sûrement considérée aujourd'hui comme la Mecque des congressistes. Or, l'escroquerie a non seulement obéré les finances de la commune durablement mais aussi, elle l'a privé d'une structure touristique essentielle à son économie, sa réputation, son développement. Ce Palais des congrès devait être construit, certes en zone inondable, mais à pied a seulement 5 minutes de la cité médiévale sur ce qui va devenir bientôt après 27 années de jachère, un jardin extraordinaire. Du projet ambitieux du maire Raymond Chésa avec son hôtel, ses restaurants, sa salle de congrès, il ne resta que la feuille d'imposition aux carcassonnais pour se lamenter. Son successeur, Gérard Larrat, voulut reprendre en main le projet épineux d'un espace pour congressistes. Les finances n'étant plus les mêmes, on transforma l'ancien cinéma des années 1930, l'Odéum, en Centre de congrès. C'est en quelque sorte la version poster de 1986 métamorphosée en version timbre poste.

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    Que va devenir l'Odéum, fermé depuis 5 ans?

    Le bâtiment se trouve a 15 bonnes minutes de la cité (en marchant d'un pas soutenu). Pour se restaurer, il y a toujours le buffet à volonté de la Rotonde le midi, où l'on mange très bien. Cependant, ce genre de clientèle irait plutôt chez Putelat ou chez Del Burgo, qui eux ont eu l'intelligence de s'installer au pied de la cité. Le seul hôtel à proximité c'est le Terminus, c'est un peu juste pour loger 300 personnes. Pour se garer, le parking souterrain de Chénier leur ferait bien une réduction à la journée... Une question cependant; Où mettraient-ils leurs autobus ? Finalement, la municipalité Larrat fut battue aux élections de 2009 et remplacée par celle de M. Pérez. Aussitôt, les nouveaux élus dénoncèrent l'héritage et lors d'une inspection trouvèrent que le bâtiment n'avait pas été désamianté pour l'ouvrir au public. Le Centre de congrès a du plomb dans l'aile ou plutôt de l'amiante dans les combles. Finalement, l'argent englouti passa dans les impôts et l'ancien Odéum est toujours fermé après cinq ans. Que compte en faire l'actuelle municipalité ?

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    La maison de retraite du pont vieux deviendra t-elle un jour le Palais des congrès tant de fois promis? C'est l'idée soulevée en 2010 par le nouveau maire J-C Pérez. Hélas, les finances de la ville ne permettront pas un tel achat qui devrait tomber entre les mains d'un hôtelier. Carcassonne, la ville au deux sites classés à l'UNESCO n'est pas prête d'avoir un Palais des congrès. Les municipalités passent, les projets s'enterrent...

    J'ai retrouvé dans mes archives un article du bulletin municipal de 1976

    "Une question vient néanmoins à l'esprit; pourquoi Carcassonne est-elle la ville pélerinage des congrès alors qu'elle ne possède même pas ce qui est peut-être l'essentiel c'est à dire un Palais des Congrès? C'est tout de même assez contradictoire car en fait ce Palais des Congrès, s'il existait, ferait très certainement de Carcassonne, la ville de prédilection pour toute manifestation d'ordre national. En fait, l'idée de réaliser cet ouvrage est depuis longtemps incrustée dans les esprits des élus municipaux. Mais voilà: c'est trop coûteux. Et c'est la réalité. Pensez que pour édifier un Palais des congrès de 2000 à 3000 places il faudrait débourser en pièces sonnantes et trébuchantes quelque 6 milliards d'anciens francs si ce n'est plus. De quoi faire frémir les contribuables carcassonnais. L'état certes, à condition toutefois de jumeler cette création avec une partie culturelle, le financerait à 30%. Mais le reste? Proposé au 6e plan "La Palais" fut rejeté. Et Carcassonne atttend. Parallèlement d'ailleurs à cet aspect financier se dresse un autre problème celui de l'hôtellerie. Car il est bien évident que lorsqu'on crée un ensemble de près de 3000 places de capacité il faut avoir suffisamment de chambres pour héberger tout le monde. Et Carcassonne ne le pourrait pas puisuqe l'hôtellerie locale ne peut accueillir à l'heure qu'il est que 800 personnes. Certes, il n'y aurait pas constamment 2000 ou 3000 personnes, mais on ne pourrait en contre partie espérer les avoir et pour cause. Le problème comme on le voit est épineux mais non dépourvu de solution. Le Palais des congrès demeure donc pour l'immédiat un mirage. Mais malgré tout son absence ne peut et ne doit, à court ou moyen terme, condamner Carcassonne. car la ville peut continuer à catalyser les grands rassemblements (six congrès en 1974 soit 2350 personnes)"

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    Nous voyons que depuis 1976, la ville de Carcassonne aurait pu se payer deux Palais des congrès avec l'argent d'une très mauvaise gestion des deniers publics et une vraie ambition.

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    La cité médiévale de Vannes dans le Morbihan (52 000 habitants) et son Palais des Congrès.

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