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  • Arnaud Coumes (1772-1863), maire de Carcassonne sous la Monarchie de juillet

    © Chroniques de Carcassonne

    Arnaud Guillaume Roch Coumes naît à Carcassonne le 16 août 1772, de François et Catherine Lagarde. Membre de la Congrégation des Pères de la doctrine chrétienne depuis octobre 1787 jusqu’à sa suppression, le jeune Coumes se destine à l’enseignement. A Paris, il entre à l’Ecole normale en 1795 puis retourne à Carcassonne, où il est nommé professeur de grammaire à l’Ecole centrale le 19 prairial de l’an IV (7 juin 1796). C’est au sein de cet établissement qu’il se liera d’amitié avec le peintre Jacques Gamelin, qui comme lui, avait fréquenté l’école des pères de la doctrine chrétienne ; il prononcera son éloge funèbre lors de ses obsèques le 23 octobre 1803.

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    Jacques Gamelin

    Arnaud Coumes est alors le directeur de l’école secondaire qu’il quittera ensuite pour fonder une institution qui portera son nom. Dans les premiers temps, les élèves de la pension Coumes suivaient les cours d’humanités - c’est ainsi qu’on appelait la philosophie - au Collège. Auteur de plusieurs ouvrages sur la grammaire, l’ancien normalien fermera son institution en octobre 1833 et quittera l’enseignement public. Les anciens locaux de la pension Coumes situés dans la rue des Etudes seront acquis par le préfet et transformés en Ecole normale d’instituteurs. Une nouvelle institution du même type ouvrira en 1846 sous l’impulsion de M. Montès, professeur au collège.

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    © Droits réservés

    L'Ecole normale, ancienne Institution Coumes

    Le 27 novembre 1834, Arnaud Coumes fait son entrée au conseil municipal par désignation, suite au tirage au sort de la Section B. Après la démission du baron Guillaume Peyrusse du fauteuil de maire de la ville, Coumes est appelé à le remplacer par Ordonnance royale de Louis-Philippe 1er, le 22 août 1837. Dès lors et pendant onze années, l’ancien enseignant veillera avec bienveillance à la destinée de Carcassonne qu’il s’efforcera de moderniser. Parmi les réalisations les plus notables, citons la construction de l’immeuble à l’Ouest de la place aux herbes (place Carnot). Sa façade dans un style propre d’époque Louis-Philippe, demeure encore aujourd’hui la plus remarquable de cette place. Regrettons peut-être qu’il n’en fut pas fait de même pour les côtés, Nord, Sud et Ouest. La municipalité Coumes agrandira l’ancienne place aux charbons avant qu’elle ne devienne le square Sainte-Cécile (actuel square Gambetta) et plantera les arbres le long de l’allée d’Iéna.

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    Eugène Delacroix

    La Révolution de 1848 viendra mettre un terme au mandat d’Arnaud Coumes suite à l’abdication de Louis-Philippe. A l’en-tête de la délibération du conseil municipal du 24 février 1848, est inscrite la devise Liberté-Egalité-Fraternité et M. Bausil, maire provisoire, remplit la fonction par intérim. La Monarchie de Juillet a vécu, la deuxième république s’installe pour peu de temps… Après une période où se succèderont plusieurs mairies provisoires, Bausil, Jouy, Sicre et Bosc, ce dernier est finalement autorisé par le préfet à remplir de plein droit ces fonctions le 25 juillet 1849.

    Arnaud Coumes mourra le 15 avril 1863 à son domicile, 28 rue Etudes à Carcassonne. Ses trois enfants, issus du mariage avec Anne Lazare Gros native de Peyriac, sortiront tous de polytechnique. Antoine Nathanael (1809-1893) y avait fait son entrée en 1826, puis choisit l’Ecole des Ponts et chaussées. Affecté en 1832 comme ingénieur à Strasbourg où il se marie en 1840, il prend part ensuite à la construction du grand port d’Alger pendant quatre ans. Après un séjour dans la Nièvre, le fils Coumes s’installe comme ingénieur en chef de la Haute-Loire. Le Puy-en-Velay lui doit notamment la distribution d’eau. Il s’éteindra dans cette ville le 14 janvier 1893, non sans avoir légué une partie de sa fortune aux hospices de Carcassonne. Il repose dans le caveau familial au cimetière Saint-Vincent aux côtés de son père.

    Sources

    Etat-Civil / ADA 11

    Délibérations conseil municipal de Carcassonne

    Histoire de Carcassonne / Louis Fédié

    Politique et administration dans le Bas-Rhin / 1993

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    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2019

  • L'ancienne fonderie Jean Matignon, avenue Bunau Varilla

    Originaire de Chalabre où il était né le 11 janvier 1856 d'un père pareur de draps, Jean Matignon fonda en 1885 une fonderie de fer et de cuivre avec son épouse Anna, née Benoît. Au début, les locaux se trouvaient aux Quatre chemins en face de l'actuelle poissonnerie Montagné. Certains parmi vous ont connu à cet endroit, la droguerie Rivière qui n'existe plus. L'entreprise Matignon se déplaça ensuite plus haut dans l'avenue Bunau Varilla ; ses ateliers donnaient également dans la rue de Châteaudun (anciens dépôts de pneus SODICA)

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    Cette fonderie, l'une des plus petites entreprises de ce type dans Carcassonne, réalise des machines pour la viticulture (pressoirs à lever, fouloirs et grues pour monter la vendange) et du matériel pour la plomberie (tuyaux et robinets). Il est assez commun de constater comment ces familles, jadis enrichies par l'industrie drapière, se sont tournées ensuite vers la fonderie pour la viticulture.

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    L'ancienne fonderie Matignon

    En 1929, le fondateur Jean Matignon se retira et laissa la direction à M. Dumont, ingénieur des Arts et Métiers, mais avec la crise économique les effectifs passèrent de dix-huit ouvriers (ajusteurs, tourneurs, forgerons et chaudronniers) en 1920 à quatre. A l'instar de l'ensemble des fonderies Carcassonnaises, l'entreprise Matignon ne survivra pas et fermera ses portes en 1936.

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    Sur la façade figurent encore les inscriptions de la fonderie

    Sources 

    Etat-civil / ADA 11

    La vigne et la civilisation du vin en Languedoc / 1984

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