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  • Le Festival international du cinéma amateur de Carcassonne

    C'est en 1955 que les pionniers Carcassonnais du 7e art créèrent de toutes pièces le Festival international du cinéma, groupant films amateurs, films d'exploration et d'ethnographie, de voyages et de tourisme. Des cinéastes venus du monde entier (Japon, Amérique, Canada, Espagne, etc.) participèrent à cet événement. De nombreuses personnalités européennes du film 8, 9 et 16 mm présentaient leurs œuvres sur l'écran de l'actuel théâtre municipal. Lors de la clôture de ces journées, un repas était servi dans la salle du très chic Hôtel de la Cité où les festivaliers en robe noire et smoking se donnaient rendez-vous.

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    Georges Savy et Paul Charles, au centre

    L'idée de ce Festival revient aux dirigeants du Ciné-Club dont le professeur Paul Charles, à monsieur André Faye le président du Photo-Caméra-Club, ainsi qu'à d'autres Carcassonnais épris de 7e art. Un comité fut forma sous le haut-patronage de Monsieur le ministre de l'Education Nationale, de la Fédération française des clubs de cinéma, sous la présidence de Monsieur le secrétaire d'état à la présidence du Conseil, du préfet de l'Aude, du maire Jules Fil et du président du Conseil général. A ces notabilités, il convient d'ajouter de nombreuses personnalités locales et régionales des Arts et des Lettres. La cheville ouvrière  de ce qui, au départ représentait une véritable gageure, était composée de MM. André Bastien, Paul Charles, André Faye, Ernest Barthe, André Limousis, Jean Alary, André Bousquet, André Prat, Georges Rousset, Clément Cartier, Robert Mousseigne, René Chésa, Georges Savy, l'abbé Pierre Alcouffe, Charles Castres, etc.

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    Menu de l"édition 1957 à Hôtel de la Cité

    Le jury émanant des arts et des lettres était représenté par Gaston Bonheur, Michel Maurette, Max Savy, Ramon Marty, Joseph Monestier (Conseiller à la Cour d'appel de Toulouse), Font Marcet (Barcelone), Leonida Giafforio (Milan), Jean Camberoque et Raymond Bordes (Critique cinématographique).

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    Ramon Marti et Paul Charles, à droite

    Jean Grémillon, le réalisateur de "Remorques" et de "Gueule d'amour" donnera une conférence sur Robert O'Flaherty, le maître du documentaire. C'est tout cet environnement qui fit de Carcassonne pendant de nombreuses années, un véritable bouillon de culture. En regardant dans le rétroviseur, ne doit-on pas dire aujourd'hui que Carcassonne vit une régression en ce domaine ? 

    Merci à M. Julian Charles pour ses photos

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    Lien permanent Catégories : Cinéma
  • La naissance du premier réseau de transports urbains de Carcassonne

    Au mois de décembre 1979, la municipalité de Carcassonne envisage la création d'un réseau de transports urbains afin de faciliter les déplacements des habitants de la commune. Un groupe de travail se réunit le 14 décembre pour une première approche. Quel nombre de lignes et de bus ? Quel mode de gestion ? Au mois de janvier 1980, les organismes et associations de commerçants, de personnes âgées sont consultés pour affiner les besoins des Carcassonnais et les moyens à mettre en œuvre. C'est au mois de septembre 1980 que la ville de Carcassonne inaugure son premier réseau d'autobus. L'objectif est d'atteindre les 800 000 voyageurs la première année et le million la seconde. En effet, en 1981 se sont 1 097 000 usagers qui prendront ce moyen de transport.

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    Les bus PU 70 livrés par Renault Véhicules Industries

    Du personnel compétent est alors recruté aussi bien pour assurer la conduite des bus, que pour vendre les tickets à la halte centrale. Cette dernière se trouve au square Gambetta, devant le musée. Un système de feu prioritaire automatique permet aux autobus de sortir du boulevard.

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    La halte centrale

    Petit à petit, le réseau se met en place avec en octobre 1980, la création d'une ligne spéciale les dimanches et jours fériés, effectuant le tour de ville et desservant notamment l'hôpital. Avant la fin de l'année, les lignes 1 à 6 sont modifiées pour une meilleure desserte des établissements scolaires. Une carte spéciale pour les anciens combattants de 14-18 et veuves de guerre est créée. Pendant ce temps, les services municipaux terminent les aires d'arrêts aux abri-bus. 

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    En janvier 1981, on inaugure les nouveaux bus PU 70 ; les premiers en service en France. Les billets collectifs sont mis à disposition des scolaires, jeunes, groupes, associations et personnes du 3e âge. Au mois de mars, les lignes s'agrandissent avec de nouveaux arrêts : Leclerc, Ecole normale, RN 113, Viguier et Maquens. Le service du C.A.R.T régit lui-même la publicité sur ses véhicules, réservés en priorité aux commerçants de la ville. Au mois de mai, le futur garage des autobus sera construit derrière la caserne des pompiers ; les premières fondations débuteront au mois de juillet. C'est d'ailleurs en ce début d'année que sont mises en place des lignes pour se rendre au Festival de la Cité. Des négociations avec des transporteurs privés sont engagées pour satisfaire les hameaux de Villalbe et de Grèzes-Herminus, jusque-là délaissés.

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    A la rentrée de septembre 1981, les scolaires et les jeunes de moins de 18 ans bénéficieront d'une semaine gratuite du 24 au 30 septembre. La première tranche du système "Onde verte" permet grâce à un système électronique par ondes de déclencher le passe au vert pour les autobus. 

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    Avec les correspondances gratuites et la carte d'abonnement à 80 francs (12 €), on peut circuler malin dans Carcassonne en 1981.

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    Le réseau en 1982

    En 1985, 1 423 000 passagers auront emprunté les bus de la ville. Toutefois, l'embellie marque un peu le pas. Cinq autobus tournent à plein régime mais deux sont sous-exploités. La municipalité envisage de desservir les quartiers de Grazailles et de La Prade. 

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    La carte des transports en 1985

    Depuis, l'ancien C.A.R.T est passé dans le giron de la Communauté d'Agglomération du Carcassonnais. Carcassonne Agglo a ensuite confié en 2015 l’exploitation des transports urbains et interurbains à la Régie des Transports Carcassonne Agglo (RTCA), Etablissement Public Industriel et Commercial. Les grands perdants sont les Carcassonnais excentrés dans les hameaux tels que Villalbe. Pensez-donc ! Pour faire seulement 4 kilomètres, le bus met 1/4 d'heure pour rejoindre le centre-ville. Les personnes âgées qui bénéficiaient de la gratuité ont perdu cet avantage, excepté pour les personnes non imposables. 

    Sources

    Bulletins municipaux

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  • Le tournage de Robin des bois avec Kevin Costner à la Cité de Carcassonne en 1990

    Les Anglais possèdent de nombreux et beaux châteaux médiévaux, mais aucun ne s'impose comme celui de Carcassonne. C'est sans doute ce qui a poussé le réalisateur américain Kevin Reynolds à choisir notre Cité avec ses deux kilomètres de remparts, pour le tournage de Robin hood, prince of thieves. Ainsi, figure t-elle à l'écran dès la vingtième minute, comme étant le château de Notthigham, propriété du terrible shérif du même nom. Les Carcassonnais ne sont évidemment pas dupes de cette supercherie. Qu'en est-il du reste du monde ?

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    Le château de Nottingham ? Mais, non...

    Ce film dispose d'un budget de 40 millions de dollars, dont 8,5 millions pour le seul Kevin Costner. Lorsque l'équipe de tournage composée d'une centaine de personnes débarque à Carcassonne, plusieurs scènes ont déjà été filmées depuis trois mois en Angleterre. Aux studios Shepperton, Nothumberland et au parc national de Yorkshire Dale. En ce début de mois de décembre 1990, il fait un froid de canard à Carcassonne. Le vent engouffré dans les ruelles de la vieille ville, glace le sang du plus résistant des britanniques.

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    © Richard Picheric

    Kevin Costner est bien là près de la porte Narbonnaise, tout auréolé du succès de son dernier long métrage : Danse avec les loups. 

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    Autour du Pont-levis, on a installé un vieux marché : miches de pains, légumes, volailles. Beaucoup de paille et et de terre pour cacher le bitume. Au quatre coins du plateau, des hommes munis de talkie-walkies, veillent au déroulement des opérations. Plusieurs répétitions sont nécessaires...

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    © Richard Picheric

    Enfin, après plusieurs heures de retard, en début d'après-midi, la première scène peut être tournée. "Rolling camera", lance un assistant ! Action, lui répond un autre.

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    La scène ne durera que quelques minutes à l'écran. Sous les oripeaux d'un mendiant, Robin de bois pénètre  dans le château de Nottingham pour sauver Marianne. Les paysans les bousculent, les gardes armés le prennent à partie et lui refusent l'entrée. Il finit tout de même à franchir le barrage.

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    Les figurants Carcassonnais sont crasseux, mais prennent le temps de se restaurer entre deux prises.

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    Kevin Costner ? Non ! Sa doublure pour la cascade, lorsqu'il se lancera dans le vide depuis la tour du Tréseau. 

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    © Richard Picheric

    "Petit Jean" alias Nick Brimble

    Au cours des trois jours de tournage, Kevin Costner logea à l'hôtel de la Vicomté. Aujourd'hui, Hôtel Mercure dans la rue Camille Saint-Saëns. L'établissement était tenu à cette époque par Eddie Aguilar. 

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    © Droits réservés

    Alain Andrieu, Kevin Costner et Eddie Aguilar

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    © Droits réservés

    Eddie Aguilar et l'acteur Morgan Freeman

    Guidé par Richard Picheric, Kevin Costner entreprit de faire la tournée des grands ducs. On le vit dans les tribunes de Domec, où il assista à un match de l'ASC XIII. Il continua son périple au restaurant Dame Carcas, place de la basilique Saint-Nazaire. Enfin, il dansa le flamenco au Rabbit Show.

    Le story Board

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    La scène du marché, porte Narbornaise

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    Dans le film...

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    Dans la barbacane du château comtal

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    Dans le film...

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    Cette scène ne figure pas à l'écran... A t-elle été coupée ?

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    "Robin des bois, prince des voleurs" aura été vu par près de 5 millions de spectateurs en France. Certainement, beaucoup plus aux Etats-Unis et dans le monde. Une belle promotion pour la Cité de Carcassonne qui ne deviendra patrimoine mondial UNESCO que sept ans plus tard.

    Sources

    Notes et synthèse / Martial Andrieu

    Remerciements à Richard Picheric et Eddy Aguilar

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