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  • Les quatre chemins et ses anciens commerces

    De nombreux quartiers de Carcassonne, comme dans d'autres villes ont vu leurs commerces de proximité fondre comme neige au soleil. Ce lien social, culturel et fraternel entre des personnes de diverses origines créait une richesse et une animation aujourd'hui disparues. Les supermarchés ont fait naître des automates aux réflexes pavloviens devant une rangée de boîtes de conserves. Il faut bien reconnaître que les dernièrs humains avec lesquels on peut esquisser deux phrases minimum (bonjour et au revoir) ce sont encore les hôtesses de caisse. Plus pour longtemps car la mécanisation humaine du passage des codes barres va être remplacée par des portiques qui calculeront au centime nos achats. Pensez-donc, c'est celui qui va payer ses courses qui sera tenu de faire le travail de la caissière, comme dans certains hyper où l'on scanne soi-même ses achats. Si ça c'est pas chic ! C'est comme la télé réalité, on recrute des candidats (souvent idiots) que l'on expose comme des bêtes de cirque et ce sont eux qui font l'émission, à la place d'animateurs ou d'artistes qu'il aurait fallu rémunérer. C'est tout bénéfice, puisque des millions de téléspectateurs se marrent devant un miroir qui leur renvoit leur propre image. Au 4 chemins, les nouveaux commerces essaient de résister et d'autres ont fermé. Etat des lieux...

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    Le garage "Gayraud" sur l'avenue Henri Gout avait une piste de distribution d'essence. C'est maintenant une magasin d'optique.

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    L'ancien café "Chez Gaston" (Banque), vendu depuis peu le nouveau propriétaire s'est établi sur l'avenue Bunau Varilla.
    En pointe, il y avait la mercerie Dedieu.

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    Le pressing à l'angle de l'impasse dans lequel résidait la famille Salvetat (colporteur et rempailleur de chaises). Juste à côté en descendant, les "Docks méridionaux" tenus par Manuel et Jeanne Pujol de 1956 à 1975.

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    Le magasin de Léon Rivière, marchant de graines et de charbon. A côté, un limonadier. En face et à l'angle de la rue de Chateaudun, il y avait le primeur Mestre-Sarroca (famille de la célèbre cantatrice), puis en descendant un cordonnier dont l'échoppe a été détruite pour faire le parking.

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    L'épicerie "L'étoile du midi"

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    Le bureau de tabac du joueur de rugby "Mazon"

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    La menuiserie que Marius Azéma installa dans un ancien affenage, en face de l'ancienne station Gayraud. L'immeuble date de 1880.

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    Les établissements Ferrand avec la statue ornée d'une roue d'engrenage, du marteau et d'une enclume représentant l'industrie.

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    Tout ce joli quartier s'animait la semaine et laissait ses commerces fermés le dimanche. Eh oui! Le dimanche certains allaient à la messe puis chercher des gâteaux chez le pâtissier Promet. Et l'après-midi, on était au stade pour jouer ou encourager l'équipe de St-Jacques XIII avec l'Abbé Vaquier. La troisième mi-temps c'était au café "Chez Gaston".

    Merci à Chantal Pujol-Puissant pour sa précieuse et indispensable collaboration

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  • La barbacane, ses vieux commerces

    La Barbacane, quartier parallèle à la Trivalle, vivait comme un village avec son église (St-Gimer), ses commerces et ses fêtes. Seule artère reliant les deux quartiers, la rue de la Gaffe permettait les réunions diplomatiques entre les bandes rivales telles celles des Sharks et des Jets de West Side Story. Là, pas des Porto-Ricains mais des baraquets (espagnols) et des gitanos (gitans) prêts à défendre leurs quartiers. Loin du vandalisme, des incivililtés et des agressions que l'on connaît aujourd'hui ; la jeunesse qui s'ennuyait faisait des "Tustets". Lo Tustet, qu'es aco ? Ce mot occitan dans son usage vulgaire signifiait surtout taper à une porte dans le but de réveiller le propriétaire et s'enfuir à toute jambe, une fois la porte ouverte. Mais, il y avait des variantes... qui restaient toutefois dans le cadre des farces. Un tust, c'est aussi une anti-sèche à un examen qui n'a de valeur que si l'on ne se fait pas attraper. C'est quand même pas recommandable !

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    L'entrée de la rue Barbacane, au siècle dernier

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    Le premier commerce, lieu de rendez-vous de la jeunesse, c'était le café "Chez Paulin" (Azéma). Il fut ensuite repris par le Café Salen, puis par la discothèque "La bulle".

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    En descendant la rue on croisait la boucherie Valette et l'épicerie Gorlain.

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    Plus mais de l'autre côté, il y avait les Docks méridionaux qui dernièrement avaient abrité une agence de la Caisse d'Epargne. Puis deux coiffeurs, Alphonse Bauret et Botelat qui devint "chez Jules Soler"

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    En face, la pharmacie Saunière que l'on trouve désormais sur la place en bas du pont vieux.

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    D'abord ici le volailler Pénavaire, ensuite le bureau de tabac Bricol repris par la famille Cathary

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    En face, l'épicerie Epargne

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    A l'angle de la place St-Gimer, l'épicerie Sentenac

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    En face, une autre épicerie tenue par M. Bajouet

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    A côté, l'épicerie Morlain

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    La boulangerie Rives

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    La mercerie Boutibou

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    Sur le même côté, la boucherie Romieu.

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    En face, la boulangerie Rajol et encore plus loin, l'Etoile du midi et la boucherie Deramond.

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    Le café Espeluche, mais aussi plus loin l'épicerie Soler, le jardinier Pradel, la menuiserie Andrieu...etc.

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    Force est de constater même si toutes ces photos ont été prises un dimanche matin, que plus rien ne bouge à la barbacane. On a mis la clé sous la porte, et les rares petits commerces se battent pour ne pas faire de même. Pour aller à la cité, le touriste peut aussi passer par la porte d'Aude en empruntant la montée de St-Gimer. Malheureusement, rien n'est fait pour l'inciter à y aller à pied par là quand il descend du pont vieux. Il serait plus judicieux d'inverser les sens interdits, ainsi les voitures prendraient la rue barbacane à son entrée en direction de la cité et reviendraient par le moulin du roi vers la ville. Comme pour la rue Trivalle... 

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  • La France blessée

    La France blessée est l'oeuvre du sculpteur Villeneuve. Ses deux ailes brisées représentent l'Alsace et la Lorraine qui au lendemain de la défaite contre la Prusse en 1870, passèrent sous administration germanique.

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    Elle fit office dans un premier temps de monument aux morts et fut placée sur un piédestal au carrefour de la route minervoise et de la rue Antoine Marty.

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    Sur cette carte postale, nous l'apercevons au bout de l'actuel boulevard Jean Jaurès.

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    Elle vint ensuite orner l'île au centre du bassin du Square Gambetta. En 1944, les allemands pour des raisons militaires feront raser ce magnifique lieu romantique.

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    Redécouverte bien des années après par un carcassonnais dans un entrepôt de la ville, la statue veille désormais sur les sépultures des "Morts pour la France" au cimetière St-Michel.

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