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Joseph Baichère (1856-1939), organiste et compositeur Carcassonnais

L’Ecole de musique religieuse fondée par Niedermeyer à Paris puis dirigée par son gendre Gustave Lefèvre, forma un grand nombre de musiciens et compositeurs Carcassonnais au cours du XIXe siècle. C’est à l’âge de 18 ans que Joseph Antoine Eugène Baichère y fait son entrée après l’obtention d’une bourse de 300 francs octroyée par le Conseil général de l’Aude. Né le 14 février 1856 à Carcassonne (5, près du pont de la paix), ce fils de marchand de chevaux, passera trois années à apprendre le solfège et l’harmonie avant de retourner à Carcassonne. Le 28 octobre 1879, il se marie avec Jeanne Marie Thérèse Labatut, originaire du quartier de la Trivalle, et fonde une famille de quatre enfants : Irma (1881), Jeanne (1883), Charles (1886) et Clément (1891). Au cours de la même année, Baichère devient titulaire du Grand orgue de la basilique Saint-Nazaire à la Cité. Il partage alors son temps entre les leçons qu’il donne aux élèves de l’école Saint-Stanilas, ses compositions et la création de l’Union orphéonique qu’il dirige en 1884. Aidé dans sa tâche par Joseph Bardou, il organise au sein de cette phalange musicale de 80 membres, des concerts aux bénéfice des pauvres. Au mois de décembre 1884, dans la grande salle de la mairie on entend le Chœur des soldats de Faust (Gloire immortelle de nos aïeux) chantée par l’Union chorale, la Danse Hongroise à quatre mains par les frères Escaffre, etc. Deux ans plus tard, cette manifestation se fait de concert avec la Société lyrique Sainte-Cécile et avec le concours des frères Escaffre, Pierre Germain, Gaston Barbot, Justin Scheurer et Joseph Bardou, au théâtre municipal.

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Joseph Baichère

Cet éminent musicien, membre de la Société des Compositeurs et Editeurs de musique, compose un très grand nombre de partitions vocales pour piano et pour orchestre. Ses œuvres sont régulièrement remarquées par la critique dans le journal « Le Ménestrel » qui, avec la Gazette musicale de Paris », font référence à cette époque. En 1891, il créé une opérette en un acte au théâtre municipal de Carcassonne. Il s’agit de « Changement de garnison » sur des paroles de Maiffredy. En 1907, son drame lyrique en deux parties et quatre tableaux rencontre le succès. Il s’agit de Hannibal sur un poème de Victor Gastilleur, avec pour rôle titre Aubert, Cayssial, Ventoux et Mesdemoiselles Lassara et Mazonelli : « Les accents d’amour se mêlent à ceux des trompettes guerrières dans une polyphonie magistrale d’un clavier de grand maître ! »

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Joseph Baichère sera nommé le 2 avril 1909, après concours, organiste de l’église Saint-Vincent suite au décès de M. Escaffre. Il poursuivra l’enseignement de la musique à son domicile, 30 rue Pierre Germain et mourra le 28 juillet 1939 à Carcassonne à l’âge de 83 ans. Il repose au cimetière de la Cité.

Mélodies pour chant

L’Angelus, C’est toi que j’aime, Stances à Marie, Fol espoir, Dernier vœu, Le poète, La vierge dort, A Carcassonne, L’ange du souvenir, Si j’étais papillon, Ave Maria, Chanson de la Samaritaine, Soldedad, Les bords de l’Aude, Amour secret, etc.

Pour piano

Belle fleur, Paris Vienne, Sur les flots, Pensée d’amour, Confetti, Marche des troubadours, Ranavalo, Lilas blanc, Vers Nice, Valse amère, Nuage de belles, L’ange du souvenir, Fleur des champs, Alcazar-Polka, etc.

Sources

Le Ménestrel

Le courrier de l'Aude, La Fraternité

Etat-civil / ADA 11

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© Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2019

Commentaires

  • Merci encore de nous faire partager vos recherches. Casimir Baille (1856-1917), fils du compositeur-professeur de musique-directeur du Conservatoire de Perpignan Gabriel Baille, suivit aussi les cours de l'école de musique religieuse Niedermeyer à Paris où il semble qu'il fut brièvement professeur de piano. Peut-être a-t-il rencontré Joseph Baïchère à Paris?
    Revenu à Perpignan, il y a co-dirigé le Conservatoire, mais il semble surtout avoir vécu dans l'ombre de son père.
    Son frère, Léon Baille, alla aussi étudier à Paris et devint architecte de la ville de Perpignan. Il construisit l'Hôpital de Perpignan, la Bourse du Travail, une école qui est maintenant le collège Jean Moulin. A la fin de sa vie, il construisit l'Hôtel Belvédère à Port-Bou en forme de paquebot, une structure très originale.
    Votre blog m'intéresse beaucoup, parce que mes grands-parents étaient de Carcassonne, mais faisant quelques recherches sur Perpignan où j'habite, je trouve des points communs. Ces "princes" du passé sont tout aussi oubliés à Perpignan que le sont leurs semblables Carcassonnais.
    J'ai toujours été épatée que mon grand-père (né en 1894), et surtout son père connaissaient de nombreux airs d'opéra par cœur, en entier! Ils habitaient le quartier de la Barbacanne, et la musique faisait partie de leur vie.
    Bravo encore pour vos recherches!

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