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Louis Edouard Bosc, un Saissacois élu maire de Carcassonne

Louis Edouard Bosc naît à Saissac le 27 janvier 1803 de Paul Antoine, propriétaire, et de Valentine  Valade. Issu d’une famille aisée de riches agriculteurs de la Montagne noire, le jeune Bosc sort diplômé de la faculté de médecine et s’installe à Carcassonne. En 1835, il fait preuve d’un grand dévouement lors de l’épidémie de choléra qui touche les villes de Gruissan et de Castelnaudary dans lesquelles il se porte au chevet des malades. L’année suivante, le docteur Bosc convole en justes noces avec Anne Claire Zoé Roucairol à Carcassonne et de cette union naîtront deux enfants : Abel qui ne survivra que onze ans et Marie, décédée en 1922.

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L'ancien Hôtel de ville de Carcassonne

Le 17 juin 1849, le préfet de l’Aude installe le nouveau Conseil municipal qui choisit Louis Bosc pour occuper les fonctions de maire de Carcassonne. A ses côtés, Constantin Fages et François Cazaben comme adjoints et Birotteau, Malbosc, Verguet, Croux, Bellemannière, Vié-Andrieu, Lignières, Pastre, Rolland, Laperrine, Cros, Mandoul et Fourinal comme conseillers municipaux.

Sous le mandat de Bosc, la municipalité votera le financement des travaux du Palais de Justice. Elle dessinera les contours du futur quartier du Palais. Sur le plan politique, Louis Bosc accueillera Louis Napoléon Bonaparte en grandes pompes à Carcassonne le 2 octobre 1852 par ses mots :

« Prince,

La ville de Carcassonne est heureuse de vous recevoir dans ses murs. Chef du corps municipal, je suis fier d’un titre qui naguère me permettait d’être auprès de vous l’interprète de ses sentiments, et me donne aujourd’hui le droit d’offrir à Son Altesse Impériale, les clefs de notre cité.

Entrez, Prince, les vœux de nos concitoyens vous appellent ; continuez au milieu de nous, cette marche triomphale qui, sur votre passage, fait éclater les transports les plus vifs, résumés tous dans ce cri, symbole de l’ordre et de la gloire : « Vive l’Empereur !

Ici, comme partout, Dieu empruntera la voix du peuple pour manifester ses desseins sur la France ; puissent nos acclamations, expression d’une respectueuse impatience, hâter le jour où la main puissante qui vous guida pour vaincre l’anarchie posera sur votre front cette couronne héréditaire qui doit clore l’ère de nos révolutions.

Vive Napoléon ! vive l’Empereur ! »

La municipalité Bosc issue de la liste de l’Administration, dans laquelle ne se retrouvent que de riches bourgeois de la ville, n’est guère enclin à favoriser la parole ouvrière. Le maire refuse de reconnaître la légalité des Cercles ouvriers, au sein desquels les citoyens ont parfaitement le droit de se réunir dans un but non politique. En 1852, Louis Bosc qui s’était présenté dans le canton de Saissac échoua à se faire élire contre Besaucèle. Il est nommé par décret impérial Chevalier de la légion d’honneur le 21 janvier 1854. Arguant un manque de temps et le désir de s’occuper de ses propriétés, il démissionne de ses fonctions de maire de Carcassonne en décembre 1853. Son premier adjoint Fages assure l’intérim avant que Roques-Salvaza ne soit nommé après les élections du mois d’août 1855.

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Le château d'Escourrou à Saissac

Louis Bosc, outre sa profession de docteur en médecine, possède plusieurs propriétés. A Cavanac, le domaine de Lafarguette. A Carcassonne, le domaine d’Alibert à l’entrée de la route de Toulouse. A Saissac, Pratmoulis, Le Poularié, Saigne Villemagne et Escourrou. Dans cette dernière propriété il est le premier à expérimenter le traitement des terres par la chaux en 1856.  Des fours à chaux se sont établis dans les bois de la Montagne noire uniquement en vue de répondre aux demandes croissantes de l’agriculture. Les Mémoires de la Société Centrale d’Agriculture en France dans son édition de 1881, décrivent Louis Bosc comme « Un des meilleurs agriculteurs de la Montagne, et qui mériterait de l’être comme l’un de ses bienfaiteurs. »

Louis Edouard Bosc meurt dans sa propriété d’Escourrou à Saissac le 8 juillet 1885 à l’âge de 83 ans. Ses obsèques sont célébrées deux jours après dans ce village de la Montagne noire. Depuis ce temps, la République ayant remplacé le Second Empire, Louis Bosc avait été oublié et son passage à la mairie, remisé dans un cul-de-basse-fosse. 

Sources

Délibérations du CM de carcassonne

Etat-Civil / ADA 11

Le passage de Louis Napoléon dans le Midi de la France

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