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  • Dénoncés à la Gestapo pour avoir écouté Radio-Londres, rue Laraignon

    Les époux Vinsani menaient une existence ordinaire et discrète à Carcassonne pendant l’Occupation. Ni la Milice française, ni la police allemande n’étaient au courant que le mari avait durant la guerre civile espagnole, soigné des Républicains et partageait des idées communistes. Ce couple aurait bien pu ne pas être inquiété s’il n’avait pas été dénoncé par Madame Marguerite S, habitant rue Laraignon et serveuse de son état ; la voisine d’à côté, qui ayant la cuisse légère s’amusait à recevoir des soldats allemands chez elle. Madame Vinsani excédée par le vacarme quasi quotidien engendré par ce remue-ménage, eut le malheur de se plaindre auprès de cette sans-gêne. Se sentant sans doute protégée par sa collaboration horizontale, la voisine lui répondit alors : "Et vous ? Lorsque vous faites marcher Londres jusqu’à une heure du matin… Je vous dénoncerai à la Police allemande !"

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    © Pinterest / Un village français

    Le 4 juillet 1944 vers 19h45, deux allemands en civil se présentent au domicile des époux Vinsani alors que ceux-ci sont en train d’écouter Radio-Londres en langue italienne. Inutile de préciser qu’il était formellement déconseillé de se livrer à ce type d’activité, au risque d’être dénoncé. C’est sans aucun doute ce qu’il arriva après que la voisine eut prévenu la Gestapo. Sans aucun ménagement, les agents perquisitionnent la maison et amènent Monsieur Vinsani dans une des geôles de la caserne Lapérine. Son épouse l’accompagne, mais il lui est signifié de se rendre le lendemain dans les locaux de la Gestapo, au numéro 67 route de Toulouse.

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    © Pinterest / Un village français

    Après avoir pris soin de faire brûler chez elle les documents qui pouvaient compromettre son mari, madame Vinsani se rend à 9 heures du matin au rendez-vous. Elle est accueillie fraîchement par deux allemands : le chef est brun, c’est Eckfellner ; l’autre est blond et lui sert d’interprète sans toutefois parler correctement le français, c’est Schiffner. On lui pose alors tout un tas de question. Elles s’enchaînent les unes après les autres sans que parfois l’on prenne même le temps de la laisser y répondre : "Où avez-vous connu votre mari ? Depuis quand êtes-vous mariée ? S’est-il rendu en Espagne ? Est-il Communiste ?" A ce flot d’interrogations, madame Vinsani répond qu’elle a connu son futur époux à Perpignan, qu’elle s’est mariée avec lui voilà cinq ans à Maureillas (Pyrénées-Orientales). Elle nie ses déplacements en Espagne et ses idées Communistes.

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    © Pinterest / Un village français

    Préparée à l’avance, on cherche à lui faire signer une déposition rédigée en langue allemande. Elle comprend que les perquisitions chez elle n’ayant rien données, la police allemande use d’un subterfuge pour obtenir des aveux. Elle refuse donc d’apposer sa signature sur un document dont elle ne comprend pas le sens. On la fait descendre au rez-de-chaussée dans une pièce où elle reste un moment sans que l’on s’occupe d’elle. Au bout d’un instant, madame Vinsani est invitée à passer dans une autre pièce où l’attendent Schiffner et René Bach. Ce dernier, interprète Alsacien de la Gestapo de Carcassonne, lui indique qu’elle est folle et qu’on allait la faire interner à Limoux. Refusant à nouveau de signer, le tortionnaire lui dit alors : "On fera votre maman prisonnière !" Elle bondit de sa chaise : "Vous ne ferez pas une chose comme celle-là !" Eckfellner, le chef de la Gestapo, lui adresse alors un violent coup de poing dans la poitrine qui la fait asseoir sur son siège.
    Vers 13 heures, nouvelle demande :

    "Voulez-vous signer ?"

    "Non"  

    "Alors vous prison."

    Elle est alors conduite à la caserne Laperrine.

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    L'ancienne villa de la Gestapo, avenue F. Roosevelt

    Le lendemain, la Gestapo ramène Philippine Vinsani dans ses locaux de la route de Toulouse pour un nouvel interrogatoire. Nouvelle insistance pour la faire signer et nouveau refus. Notons que pour si terrible que furent les autorités allemandes envers leurs prisonniers, jamais elles n’agissaient en dehors des règles du droit dictées par le Reich. Il fallait toujours des aveux signés.

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    La cheminée de la villa avant sa destruction en 2016

    "Dans la pièce où je me trouvais, se trouvait au coin de la cheminée, un fusil mitrailleur. Le chef de la Gestapo l’a pris en main et s’est mis à parler en allemand avec Bach qui se trouvait assis à un bureau, dont il avait tiré dans le tiroir un révolver qu’il chargeait avec des balles. Toute cette mise en scène a certainement été faite pour m’intimider et me faire croire qu’ils allaient m’exécuter. Ayant eu réellement peur et pris d’envie de vomir. Bach m’a dit : "Vous n’allez pas rendre ici, allez aux WC au fond du couloir." Lorsque je revins, Bach me dit : "Vous allez rester 15 jours sans manger ici." Comme je ne voulais pas signer, il m’a dit qu’on allait contrefaire ma signature. Au bout d’un moment, le chef est revenu porteur de mon sac à main, qui m’avait été retiré au cours de mon incarcération. Bach m’a dit : "Vous êtes en liberté, gardez pour vous tout ce qui a été dit et fait ici, car vous êtes en surveillance, vous ne vous en sortirez pas comme aujourd’hui. Je suis sortie sans signer la fiche et mon mari a été libéré au bout de quinze jours."

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    Le couloir de la villa avant sa destruction

    Les époux Vinsani ont jugé plus prudent de quitter Carcassonne et de n’y revenir qu’après la libération de la ville. Quant à leur dénonciatrice, elle a arrêtée avec sa sœur puis tondue. Elle écopa de la peine d’Indignité nationale avec confiscation de 20 % de ses biens.

    Sources

    Procès de René Bach / ADA 11

    Jugements de la chambre civique de l'Aude

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  • Le timbre en hommage au savant Carcassonnais Paul Sabatier, Prix Nobel de chimie

    La constitution d'un comité pour l'érection d'un monument à Paul Sabatier, présidé par M. Sarcos, suscita un regain d'intérêt pour le savant natif de Carcassonne. Un an avant que le buste sculpté par Yvonne Gisclard-Cau et Paul Manau ne soit inauguré au square Gambetta, la Poste allait mettre en circulation un timbre en hommage au Prix Nobel de chimie de l'année 1912.

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    © Wikitimbres.fr

    Tiré à 2,3 millions de séries, ce timbre de 30 francs et couleur verte présente le chimiste avec l'invention qui lui permit d'obtenir le Prix Nobel. Il fut dessiné par Pierre Gandon. Le 7 avril 1956, la recette principale des PTT à Carcassonne ouvrit ses bureaux afin de proposer l'oblitération 1er jour. Ce n'est que deux jours plus tard, que le nouveau timbre sera mis en vente dans les postes et bureaux de tabac.

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    © timbres-sur-ordonnances

    L'enveloppe 1er jour oblitérée à Carcassonne le 7 avril 1956

    Le groupe philatelliste de Carcassonne, sous la présidence de M. Bru, fournit pour cent francs une carte ou une enveloppe 1er jour.

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    L'appareil de transformation par catalyse du pétrole brut en essences légères

    Né à Carcassonne le 3 novembre 1854, Paul Sabatier était le septième enfant d'une famille de commerçants, domiciliés dans un immeuble de la rue Chartand. Intelligence primesautière et goût très approfondi de l'observation, il fut un brillant élève au lycée de Carcassonne emportant tous les premiers prix. Son oncle maternel, professeur de mathématiques au lycée de la ville, fut nommé à Toulouse et y prit son neveu. Là, Paul Sabatier obtint son baccalauréat sciences et lettres et prépara l'examen d'entrée à Polytechnique au Collège Sainte-Geneviève à Versailles. Reçu premier à l'agrégation des sciences physiques alors qu'il n'avait pas encore 23 ans, il devint préparateur de chimie du physicien Berthelot au Collège de France. Docteur es-sciences en 1880, maître de conférences de la Faculté des Sciences, il avait été élu doyen de la Faculté de Toulouse en 1905. Mis à la retraite en 1930, il continua son activité par l'organisation dans la région toulousaine de l'Institut Electro-Chimique. Ses études sur la catalyse électro-chimique et en chimie organique font encore autorité dans le monde scientifique. Traduits en toutes les langues, elles sont le plus puissant ouvrage du genre. Paul Sabatier mourra le 14 août 1941 et sera inhumé au cimetière Saint-Vincent de Carcassonne.

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    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2017

  • L'arrestation de Mlle Billot sur le Pont vieux le 11 juillet 1944 par le police allemande

    L'histoire que nous allons vous raconter n'est pas issue d'un épisode de la série télévisée "Un village français". Et pourtant... Il s'agit d'un fait réel qui s'est produit durant l'été 1944 à Carcassonne et qui démontre, s'il le fallait, les énormes risques que prirent certaines personnes pour la libération de la France. Mademoiselle Madeleine Billot née à Gaillac (Tarn), étudiante en pharmacie, venait juste de fêter le 5 juillet 1944 ses trente ans, lorsqu'elle fut arrêtée par la police allemande, interrogée, incarcérée et envoyée en déportation. 

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    © Un village français / France 3 (Droits réservés)

    Photo d'illustration

    Ce mardi 11 juillet 1944 à 14 heures, Madeleine Billot a rendez-vous sur le Pont vieux avec le délégué de l'O.M.A de Montpellier qui possède son signalement. Depuis quelques temps déjà, cette jeune femme est membre du secrétariat régional des Mouvements Unis de Résistance. Ses parents sont pharmaciens au numéro 20 de la rue de Verdun.

    "Les hommes étaient plus souvent fouillés dans les gares. J'adjoignis au secrétariat régional, une jeune femme de Montpellier qui prit le nom de "Joseph" et à mon secrétaire Radon, une étudiante de Carcassonne, Madeleine Billot dite "Arsène".

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    Arsène, vêtue d'une veste rouge avec un livre à la main descend le Pont vieux en direction de la Trivalle, à la rencontre de son contact. Elle doit l'amener à une réunion des responsables de la Résistance régionale chez M. Mouton, conseiller d'état honoraire. Elle détient également un bon du trésor de 500 000 francs provenant d'Alger qu'elle doit remettre à M. Arnal, agent d'assurances, afin que celui-ci lui remette la somme en liquide payable après la Libération. Ce qu'elle ignore c'est que l'homme avec lequel elle a rendez-vous, a été arrêté le samedi précédent. Sur lui, on trouva un carnet portant les indications suivantes : "A la date du 11 juillet - 2 h - 6 h Carcassonne - Pont vieux - jeune fille blonde veste rouge, livre à la main". Madeleine ne se méfia pas lorsqu'à l'extrémité du pont, elle crut voir la personne qui devait l'attendre ; celle-ci lui prit la bicyclette et l'accompagna. Un peu plus loin, surgit alors un autre individu aux cheveux roux, de forte corpulence, âgé d'une quarantaine d'années, qui l'intercepte : "Police Allemande. Amenez-vous à la réunion". A cet instant, afin de faire diversion, elle donne le bon du trésor à l'individu ayant servi d'appât. Comme si là était la vraie raison du rendez-vous, alors qu'en fait il n'existe pas de lien. 

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    © L'Indépendant

    Villa de la Gestapo, 67 rte de Toulouse

    Quelle réunion, répond-elle ? J'amenais cet ami prendre une tasse de thé chez moi." Madeleine Billot est alors amenée sans ménagement dans les locaux de la Gestapo, situés au N° 67 de la route de Toulouse. Précisément, à la villa qui fut rasée en 2016 malgré mes protestations. 

    Où cette réunion devait-elle se tenir ?

    Nous avons dû chercher qui était ce monsieur Mouton, avec pour seul indice sa qualité de Conseiller d'état honoraire. Où résidait-il dans Carcassonne ? Paul "Henry" Mouton (1873-1962) était né à Carcassonne et le père de Simone, épouse Cahen-Salvador, qui occupera plus tard la présidence de l'Association des Amis de la Ville et de la Cité. Quant à son domicile, la famille Mouton possédait depuis 1850 le domaine de La Jasso sur la plaine Mayrevielle. Stéphane Rives, l'actuel propriétaire nous le confirma. Voilà donc un endroit bien à l'abri des regards, dans lequel cette réunion devait se tenir. Gilbert de Chambrun dans ses mémoires "Journal d'un militaire d'occasion", raconte l'issue de cette réunion avortée par l'arrestation de Madeleine Billot alias Arsène.

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    Le domaine de la Jasso, lieu probable de la réunion clandestine

    "Des cartes étaient dépliées sur la table, lorsque nous apprîmes que Madeleine Billot dite "Arsène", membre du secrétariat régional et organisatrice de la réunion, venait d'être arrêtée à quelques centaines de mètres de là... Une femme de chambre de la maison, qui fut témoin de son arrestation, nous alerta. Le fait que la Gestapo devait se douter qu'il s'agissait d'une réunion importante rendit la dispersion difficile. Je contournai la ville avec deux camarades. L'arrivée d'un convoi militaire sur la route, nous fit nous dissimuler derrière un talus. Les camions se suivaient à intervalles rapprochés, escortés par des motocyclistes. Un petit canon tracté fermait la marche. A vue de nez, les effectifs dépassaient ceux d'une compagnie. Les officiers et les hommes portaient l'uniforme bleu. C'était la Milice de Carcassonne qui allait attaquer dans la montagne, un maquis d'une cinquantaine d'hommes, armés de quelques armes individuelles, que nous n'avions aucun moyen d'avertir. Pendant ce temps, la Gestapo nous recherchait dans le quartier du vieux pont. Bringer, chef départemental FFI de l'Aude fut arrêté au mois de juillet. Il devait mourir à la veille de la Libération : les Allemands en retraite l'attachèrent ainsi que Ramond et plusieurs autres résistants sur les caissons de munitions, qu'ils firent exploser. Georges Morguleff le remplaça comme chef départemental FFI, assisté de Meyer dit "Jean Louis", chef départemental adjoint au titre des FTP. Raynaud, Bousquet, chef de bataillon d'active. Maury dit "Frank", chef du maquis de Picaussel."

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    © Laurent Denis / FTV - téléstar.fr - Un village français

    La Milice française avec son insigne Gamma et l'uniforme bleu

     Qu'est devenue ensuite Mlle Billot ?

    Madeleine Billot fut interrogée dans la villa de la Gestapo par les agents de la police allemande : Qui est Philippe ? Où devait se tenir la réunion ? Comme elle ne répondait pas, on l'amena à la salle de bains où elle fut frappée. Quand René Bach entra vers 15 heures, il se mit dans une colère folle contre ses collègues qui s'étaient précipités, plutôt que de la suivre pour savoir où elle allait. Mlle Billot raconte :

    "J'ai été amenée à lui faire remarquer s'il n'avait pas honte de laisser maltraiter une femme. Il m'a répondu que si j'avais parlé, cela ne me serait pas arrivé. Quant à lui, je ne crois pas qu'il m'ait frappée. S'il l'a fait, il a pu me donner quelques coups parce que les horions et les gifles pleuvaient sur moi."

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    © Pinterest - Un village français

    Interrogatoire du SD (Gestapo)

    Conduite ensuite à la Maison d'arrêt de Carcassonne entre 19 heures et 20 heures, elle fut à nouveau interrogée par Bach le lendemain. Ceci, dans le but de tenter de la faire parler. Malgré son habileté, l'interprète de la Gestapo n'y arriva pas. Toutes les enquêtes et interrogatoires n'ayant rien donnés, Madeleine Billot fut transférée à Montpellier le 20 juillet 1944, puis dirigée sur Romainville le 31 juillet. Le 15 août 1944, elle était déportée vers le camp de Ravensbrüch en Allemagne.

    "Dès que je suis arrivée au cap de Ravensbrüch, toutes les femmes ont été déshabillées et dépouillées de tous leurs bijoux et des valeurs qu'elles pouvaient porter. Tout ce que nous avions a été confisqué et nous n'avons jamais pu retrouver trace de quoi que ce soit. Nous avons été habillées d'une culotte, d'une chemise et d'une robe légère. Ces vêtements appartenaient à l'administration allemande. Dans le camp, nous nous levions à trois heures et l'appel durait une heure ou deux. Nous faisions des corvées de sable, de pommes de terre et de bois. Nous logions dans des baraques et nous couchions à trois par lit. Une ou deux fois par semaine, il était procédé à des appels qui duraient de 18 heures à l'heure très avancée de la nuit. Comme nourriture, on nous donnait une boisson chaude dès le réveil, une soupe à midi et le soir. Nous étions gardées soit par des soldats SS, soit par des femmes SS, soit encore par la police intérieure du camp qui était faite par des prisonnières polonaises. Cette vie était douce en comparaison de celle de Rönigsberg où nous étions employées à la construction les unes d'une route, les autres d'un camp d'aviation. Nous étions obligées de travailler également 12 heures par jour, par tous les temps : pluie, neige et froid. Nous étions aussi battues pour les motifs les plus futiles et nous vivions dans des conditions d'hygiène déplorables."

    Madeleine Billot passera par plusieurs camps : Torgau, Ravensbruch et Roenigsberg. C'est dans ce dernier camp qu'elle fut libérée par les Russes le 5 février 1945. D'après les archives de la Résistance conservées à Paris, Mlle Billot se mariera avec M. Saint-Saëns. Qu'est devenue ensuite cette personne ? Contrairement à ce qu'affirme la délibération du Conseil municipal de Carcassonne du 28 juin 2012, afin de lui attribuer un nom de rue, Mlle Billot n'est pas morte dans un camp. Rendons grâce à la ville de lui avoir donné le nom d'une artère, à côté de celle de Paul Henri Mouton, à la zone de la Ferrandière. Il est cependant regrettable qu'aucun panneau n'indique à cet endroit ce qu'elle fut.

    Sources

    Service historique de la défense / GR 16 P

    Procès de René Bach / ADA 11

    Journal d'un militaire d'occasion / G. de Chambrun / 1982

    Notes, synthèses et recherches / Martial Andrieu

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