Comme beaucoup d'enfants après la grande guerre, mon grand père s'est retrouvé sans papa au sortir de ce terrible conflit. La patrie lui avait arraché à 9 ans l'affection d'un père que nul ne remplaça. Le plus âgé de ses trois frères, à 17 ans a du prendre en main la menuiserie dont l'activité était avant guerre si florissante. Mon arrière grand-mère quant à elle, veilla à asseoir un autorité envers ses garçons qui jusque là était à la charge du père. Dans ce contexte si perturbé l'école resterait-elle un vecteur de réussite où les plus doués pourraient envisager un meilleur avenir? Quand on a 10 ans en 1918, comment traduit-on la perte d'un être cher dans les résultats scolaires? Par chance, j'ai retrouvé dans le grenier les cahiers de dessins de mon grand-père de cette époque...
Ce dessin parle de lui-même. A noter, l'appréciation du maître dans le coin supérieur gauche...
Le 30 juillet 1918, l'élève Martial Andrieu se voit décerner un Billet de satisfaction pour son bon travail des mains de M. Cazemajou, instituteur à Villalbe.
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