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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 371

  • Une secte a t-elle investi dans la cité médiévale?

    Depuis près de vingt ans c'est l'omerta à la cité sur l'homme tout de blanc vêtu comme Raël, qui a peu à peu, aurait acheté des maisons pour les transformer en musées, commerces de vêtements et auberges. Ses employés seraient des adeptes au service de ce mouvement. Selon les services des RG, il pourrait s'agir d'anciens adeptes de Georges Roux, fondateur en 1952 de l'Alliance Universelle. Georges Roux était persuadé d'être lui-même la réincarnation du Christ et prétendait pouvoir guérir par l'imposition des mains.

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    Ce mouvement spirituel est classé comme secte, dans le rapport n°2468 de la commission parlementaire du 22 décembre 1995.

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    Ces gens se seraient lancés dans l'activité touristique et la restauration dans la cité médiévale. L'histoire aurait commencé le 26 juin 1992 à travers une association "Les enfants de la muse" en lien avec la fondation Azazel Institute Inc (Boston, Etats-Unis) avec l'inauguration d'un musée médiéval à connotation ésotérique.

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    Les enfants de la muse

    Source

     Dictionnaire des groupes religieux aujourd'hui

    Vernette et Monelon)

    Editions  PUF / 1995

    Azazel, épinglé dans le rapport parlementaire sur les sectes, s'était aussi implanté au château de Pauligne en 1992, toujours selon cette source. Au delà de la pratique religieuse et de la liberté de conscience que la loi de 1905 sur la laïcité protège, se pose bien d'autres questions. Si ce que nous révélons est ici fondé, que financent ces mouvements religieux sous couvert de fondations ou de mécénats ? Existe t-il un risque de voir des demandeurs d'emploi ou des stagiaires envoyés dans ces commerces et finalement enrôlés comme nouveaux adeptes ? Les agents de l'URSSAF ont a plusieurs reprises constaté dans plusieurs de ces mouvements tenant commerce en France, que le travail dissimulé était bien souvent la règle puisque les adeptes travaillent pour la communauté. Il semblerait enfin qu'à l'instar de "l'Église de Scientologie", ces associations bénéficient de soutiens au sein de l'administration. Sinon, comment alors expliquer qu'elles aient encore pignon sur rue et que leurs richesses croissent sans cesse ?

    Soulignons que ces personnes sont parfaitement intégrées dans la Cité médiévale et n'ont jamais créé de problèmes autour d'elles. Nous souhaitons simplement informer sur l'opacité des sources d'investissement dans ce haut lieu touristique.

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  • The yankees in the walled city

    Notre cité n'a pas attendu d'être classée Patrimoine mondial par l'UNESCO pour attirer des visiteurs du monde entier. Les fêtes du bi-millénaire en juillet 1928 avaient déjà donné un élan indiscutable à l'essor touristique de Carcassonne. Nous en reparleront dans une prochaine chronique. A l'issu de cet évènement, les américains ne tardèrent pas à pointer leurs objectifs sur "The walled city of Carcassonne". La légende dit même qu'ils voulaient acheter la cité médiévale et pierre par pierres, la transporter aux Etats unis comme ils le firent avec une partie du cloître de St-Guilhem le désert.

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    "The mentor"

    publié

    par

    "The crowell publishing company at Springfield (Ohio)"

    consacre six pages à la cité, en novembre 1928.

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    The "Medieval Silhouette" of the city of Carcassonne. A view of such unique and perfect loveliness as to create a feeling that the onlooker has been transported afar to a world of dreams".

    Voilà une impression qui n'a pas changé depuis, si j'en juge par cette anecdote. Un soir d'été, alors que je revenais vers la ville par le pont-vieux, comme à l'accoutumée je me retournais pour admirer notre belle cité illuminée. Comme si je la voyais pour la dernière fois. Une personne de nationalité américaine s'avançant vers moi me dit alors avec son délicieux accent: "C'est plus beau que le château de la belle au bois dormant" Il est vrai que la jeune nation américaine, ne peut avoir d'autres références.

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    Une brochure éditée par l'imprimerie Roudière pour l'hôtel de la cité, dans laquelle on apprend notamment le nom de ses hôtes prestigieux: La Reine Victoria d'Espagne, La princesse de Battenberg, Le Roi et la Reine du Portugal, Le Sultan du Maroc, Anne et Françoise de France, Prince Charles de Bourbon, Princesse Louise d'Orléans, Le grand Duc Boris de Russie...

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    "No more perfect setting for such a pictorial chronicle could be chosen. Everything that learned works on medieval fortifications describe can be seen on and about these walls. Nowhere in the world is there a rival of romance in reality, that splendid blending of fact and fancy called Carcassonne."

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  • Que va t-il rester bientôt des acquis sociaux de 1936 ?

    En 1936, de mai à juin, la France gouvernée par le Front populaire de Léon Blum allait connaître un mouvement de grève sans précédent qui allait toucher peu à peu tous les secteurs d'activité. Les entreprises sont occupées par les grévistes qui remettent en cause le principe de la propriété privée des moyens de production. 2 millions de travailleurs ont débrayé, avec pour conséquence une paralysie totale du pays qui a fait craindre aux patrons une révolution Bolchévique. La France traversait depuis 1931 une grave crise économique en grande partie lancée par le crac boursier de 1929. Le chômage, la production, la consommation... tous les signaux étaient au rouge. Les accords Matignon sont signés par la CGT et le patronat à l'initiative du gouvernement le 7 juin 1936. Les ouvriers obtiennent 12% d'augmentation de salaire en moyenne, 2 semaines de congés payés (les premiers), la semaine de travail à 40h au lieu de 48h, une loi sur l'allocation chômage... Maurice Thorez (PCF) demanda alors l'arrêt de la grève: "Il faut savoir arrêter une grève dès que satisfaction a été obtenue."

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    Les grévistes devant la Rotonde à Carcassonne

    À Carcassonne, les travailleurs défilent le poing levé avec des étendards rouges en chantant l'Internationale.  Malheureusement, la hausse des prix allait bientôt annuler l'augmentation salariale prévue par les accords Matignon. Les difficultés économiques forcèrent le gouvernement Blum a dévaluer le Franc et devant les protestations, il décida une pose dans les réformes. Celle des retraites est notamment abandonnée, ce qui déçoit la gauche sans apaiser l'opposition de la droite. L'extrème droite et ses journaux teintés d'antisémitisme à l'endroit de Blum, s'en donnent à coeur joie. Le gouvernement Blum démissionne le 21 juin 1937.

    La situation en 2015

    Une crise économique depuis 2008 importée des États-Unis sur fond d'escroquerie immobilière et financière ; avec pour conséquence un taux de chômage sans précédent en France. L'élection d'un président socialiste qui fait campagne sur la solidarité et les réformes sociales mais qui les abandonne deux après en changeant de Premier ministre. L'idéologie socialiste fait place au pragmatisme hollandiste tourné vers l'économie social- libérale. Cette politique créée des désordres dans la majorité parlementaire, sans produire dans l'immédiat des effets positif sur le chômage. Pour la première fois dans la cinquième République, l'exécutif est fragilisé par les fissures au sein de sa majorité. On se croirait revenu aux temps de la IVe République, fort heureusement Michel Debré avait tout prévu... L'article 49/3 - héritage de la Monarchie absolue - cristallise encore davantage les frustrations d'une partie des députés tout en préservant les institutions. Ces lois votées sous la contrainte ne seraient pas passées si les centrales syndicales avaient su s'unir comme en 1936. Or, au sein des entreprises privées et de l'administration d'état, on a peu à peu cassé toute possibilité de rébellion. Comment ? En sectorisant les services afin que ceux-ci ne puissent pas se regrouper et défendre des intérêts communs. L'adage "diviser pour mieux régner" n'a jamais été aussi bien employé qu'aujourd'hui... Voyez que bientôt tout va être décidé par accord de branche... Simplification du code du travail ? Malin pour écarter tout mouvement social d'ampleur nationale...  Une invention bien plus efficace que les larges avenues Haussmaniennes de Paris construites sous Napoléon III pour mater la rébellion populaire.

    Loin de pouvoir donc manifester leur désapprobation, certains salariés l'expriment clairement dans un vote protestaire, lors des élections. La CGT et son organe politique qu'était le Parti Communiste Français ne représentant plus grand chose, le vote ouvrier est passé à l'extrême droite. Celle qui fait croire à l'agneau, que le loup lui veut du bien. Quand on lit l'histoire sociale des années 30, on se rend compte qu'elle a toujours préféré les patrons qui faisaient donner la troupe contre la fronde des ouvriers. Qu'importe, la crise économique et la guerre ont toujours profité aux mêmes. Nous avons la première et bientôt la seconde pour repartir comme en 1940...

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