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Souvenirs de carcassonnais - Page 16

  • Jean-Charles Tolza, l'itinéraire d'un baroudeur de la communication

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    Jean-Charles Tolza

    faisait partie du staff de Pierre Pavanetto, à la discothèque "Le privé" dans les années 80. Cette brève introduction doit sûrement suffire à rappeler des souvenirs  à toute une génération de noceurs Carcassonnais. L'ex-enfant terrible de ces nuits de fêtes dont il ne subsiste plus rien, s'est même marié pour rire avec son patron, en septembre 1987 sur la place Marcou avec la bénédiction de Louis Pech, faisant office de maire. Tout comme l'avaient réalisé Coluche et Thierry Le luron, ils arrivèrent en calèche aux portes de la Cité avec tambours et confettis. Cette joyeuse bande de potes - qui ne suçait pas que des glaçons - acheva son périple au Dôme, où l'attendait l'orchestre de René Coll.

    La communication tolzienne

    Tolza ? C'est monsieur une idée à la minute ! En l'espace de cinq ans, il organise à Carcassonne l'élection de miss, La nuit du Bac, la corrida pédestre, un match de football américain le jour des élections européennes en 1984. Il devient attaché de presse de XIII magazine et fonde la Pena de Carcassonne du FC Barcelone en 1985. Lors du match de Barcelone contre la Juventus de Michel Platini, ce sont 120 Carcassonnais qui font le voyage au Camp nou.

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    "J'avais eu un entretien avec M. Samaranch, président du Comité olympique international et sur ses conseils, j'ai pu rencontrer le président Nunez et le vice-président Casaus. Ils ont été ravis et m'ont aidé à monter cette Pena qui est la seconde de France."

    A 24 ans en 1986, Jean-Charles Tolza monte sa propre agence de communication. Elle s'intitule "J.C Top" et ouvre au 91 de la rue Aimé Ramond. Le jeune ambitieux détaille dans la presse ses propositions de service.

    "Les directeurs d'entreprises ou les propriétaires de commerces n'ont pas le temps de s'occuper des relations avec la presse ou avec le public. Et c'est là que j'interviens. Quelqu'un fait l'ouverture d'un salon de coiffure, je m'occupe de tout. Pour l'inauguration, je fais venir des hôtesses, j'organise le lunch...etc. Mon but est de satisfaire le client."

    St-Tropez à Carcassonne

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    A la fin des années 80, Jean Segui - patron de la discothèque La tuilerie - laisse les clés de son affaire à JC Tolza. Ce dernier débaptise la boite du Minervois et lui donne le nom de "La Scatola". Pour l'inauguration, le vendredi 13 octobre 1989 c'est presque tout Saint-Trop' qui débarque à Villeneuve-Minervois : Philippe Corti, Carlos, Thierry Ardisson, Stéphane Collaro et Eddy Barclay. Celui-ci accompagné de sa très jeune épouse Caroline débarquera de Salvaza en avion privé, puis sera reçu à la mairie de Carcassonne avec Fécos et jets de confettis. A cette époque, Tolza anime également les soirées du Papagayo à Saint-Tropez. 

    L'Aude à Bruxelles

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    Depuis Bruxelles où il rejoint sa compagne, J-C Tolza est mandaté par la Communauté de communes du Minervois pour faire la promotion de ce terroir. C'est donc tout naturellement que lui sont confiées les clés de la Maison du Minervois en 2010. Après sa fermeture, deux ans plus tard, il monte "Le sud à Bruxelles" dont le but est de faire connaître aux Belges, le sud de la France depuis Menton jusqu'au Pays-Basque.

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  • Il était une fois... Le Xénon et Jean-Jacques Duffaut

    Au début des années 80 débarque à Carcassonne, un gersois nommé Jean-Jacques Duffaut propriétaire de la boutique Kraft, 42 rue Barbès. Ce fils de paysans gascons va faire tourner les têtes et piétiner les Carcassonnais pendant trente ans. Revenu des Etats-Unis d'Amérique où il a fantasmé sur une boîte de New-York, il n'a qu'une idée c'est de réaliser la même. Ce sera sur l'actuelle zone du Pont rouge. Duffaut va alors se lancer dans une entreprise folle pour mener à bien en solitaire, un projet dans lequel il va mettre 300 millions d'anciens francs. Ce sera le Xénon ! Rien que le fronton lui coûte 20 "bâtons". Qu'importe ! Il veut ses colonnes doriques inspirées des temples grecs.

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    Jamais on n'avait bâti une telle discothèque dans Carcassonne : 350 m2 de surface totale avec un bar de 25 mètres et un disquaire en hauteur. Dans les futurs plans de l'entrepreneur, il faut ajouter une piscine, un court de tennis et de squash, un bowling.

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    Jean-Jacques Duffaut au Xénon

    La discothèque sera inaugurée le 28 décembre 1983. En moins de dix ans, Jean-Jacques Duffaut va créer Le Xénon (1983), la piscine et le restaurant (1985), le bowling (1988), la station Skyrock (1988) et le Mc Duff' (1989). Ce dernier l'un des premiers fast-food de la ville, sur le boulevard Omer Sarraut.

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    Le Mc Duff' avec Gilles et Bob derrière le bar en inox rouge, servait les meilleurs hamburgers de la ville. Quand on voit ce qu'est devenu aujourd'hui ce local jouxtant le café de la Rotonde, on voit le déclin de notre ville depuis quinze ans. Pour ceux de notre génération, croyez-moi, cela crève le coeur. 

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    En 1986, une émission de variétés est diffusée en direct par FR3 national depuis le Xénon. Parmi les artistes, il y a les rois du Top 50 de l'époque dont Canal + donne le classement chaque semaine. On se souvient sans doute de Marc Toesca et de son : "Salut, les petits clous". Corinne Charby chantant "Comme une boule de flipper" autour de la piscine éclairée du Xénon... Quel souvenir !

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    Une soirée au Xénon en 1986

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    Sur la piste...

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    Les cuisiniers et serveurs du restaurant

    En 1991, Jean-Jacques Duffaut décide de mettre la discothèque en gérance. Ne pouvant courir plusieurs affaires à la fois, il se concentre sur d'autres activités. En fait, peu à peu et avec discrétion il s'éloigne de Carcassonne. Le Mc Duff' va fermer en même temps que l'on va perdre Pavanetto, son Conti et sa boîte Le privé. Une catastrophe que cette année maudite de 1992.

    La leçon selon Duffaut

     Jean-Jacques est un grand baroudeur qui a visité plus de cent pays différents. A ces débuts, il même travaillé dans un kibboutz. De tout cela, il a tiré une grande sagesse et une richesse spirituelle sans pareil. Avant de partir, il se confie en 1991 à un journal local sur la difficulté de mener des entreprises à Carcassonne :

    "Quand on est considéré comme un étranger. Ici, sont étrangers les gens qui n'ont pas été à Stan ou à Varsovie (lycées de la ville, NDLR).

    Il ajoute au sujet du tourisme :

    J'ai vu pas mal de choses dans le monde. Cela me ramène à dire que la Cité est un des plus beaux monuments, au moins de France. Depuis 1979, j'entends cette question : pourquoi les touristes ne restent pas ? C'est pourtant évident, rien n'est pour eux... Beaucoup de gens parlent de tourisme sans connaître Hong-Kong, Singapour ou New-York... Ici, on voit passer un million de touristes en transit. On reçoit des Japonais et qu'est-ce qu'on leur donne ? Ce sont des gens qui ont tout chez eux et une notion du service très poussée. D'abord comment arrivent-ils ? Je caricature, mais il leur faut presque attendre trois heures pour un bus. Aujourd'hui, c'est fini, il n'y a qu'à Ponte-de-Lima qu'on attend trois heures. Il y a un problème de communication. On parle d'un aéroport, mais moi je me fous que les Carcassonnais puissent aller à Paris. L'important, c'est que les étrangers puissent venir chez nous ou au moins qu'on les y pose. Qu'on ouvre des lignes avec l'Europe, Berlin, Londres... Ensuite, les structures. Il n'y a pas un distributeur bancaire à la Cité. J'ai jamais vu ça, même dans les coins les plus paumés. Location sur place de voitures, idem. Il faut savoir que les gens viennent visiter la Cité pendant deux heures. C'est bien gentil, des prospectus, mais il faut faire tout ce qu'il y a entre, prendre les gens en charge. On comprend que le mec ne reste qu'un jour, il ne peut pas faire dix fois le tour de la Cité. ce monument est une raison de venir, pas une raison de rester. Ou alors, on fait des rues tordues à l'intérieur pour que les gens ne puissent pas en sortir...

    Quand à l'économie... Qu'on arrête de faire pousser des zones industrielles sans usines dessus. Cela fait uniquement travailler des charpentiers et des liquidateurs de biens. On est un très beau pays, mais arrêtons de jouer les vierges effarouchées. N'ayons pas peur de fermer ce qu'il faut fermer, mais implantons autre chose...

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    Le Xénon a été entièrement rasé en 2009, puis ce fut le tour du bowling. Aujourd'hui, il ne reste plus rien de ce temple des nuits Carcassonnaises. Quant à Jean-Jacques Duffaut, il est toujours dans les affaires entre le Brésil et le Cap d'Agde. Les hommes de valeur et les visionnaires ne restent jamais à Carcassonne. Ils dérangent...

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  • La discothèque "Le privé"

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    Avec le décès du patron Pierre Pavanetto, le 16 février 1992, la discothèque

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    n'allait pas lui survivre bien longtemps. Les jeunes et moins jeunes carcassonnais gardent tous un souvenir ému de ce lieu mythique aujourd'hui disparu. Qu'est devenu cet endroit quinze ans après?

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    Les bâtiments de la discothèque en 2012, derrière la route de Toulouse.

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    L'entrée du privé au temps de sa gloire

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    La même entrée en 2012. L'emplacement des ampoules au dessus de la porte était encore là, mais plus rien ne brille...

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    Pierre Pavanetto était toujours devant la cheminée dans l'entrée de la discothèque avec son Whisky à la main. Il suffisait d'un signe pour qu'une personne ne rentre pas et fallait pas chercher d'embrouilles au patron.

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    La cheminée ou plutôt ce qu'il en reste...

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    À droite, l'entrée vers la piste de danse a été murée pour des questions de sécurité. Seule subsiste, la peinture murale de la cité de Carcassonne.

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    Avec mes souvenirs, j'ai dressé ce plan de l'établissement.

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    La piste de danse. Sur la gauche, le bar. Au fond, le Disc jockey. Sur la droite, un petit étage avec des tables.

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    Au même endroit...

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    L'entrée vers la pizzeria "Le vésuvio" à partir de la discothèque

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    Le restaurant à l'heure actuelle.

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    Des locaux vidés et ouverts au quatre courants d'air en 2012

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    À l'arrière de la discothèque.

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    Des habitués du "privé", aux temps des copains...

     

    Les bâtiments de l'ancienne discothèque sont désormais la propriété de la société CFPR. Elle a depuis 2012 transformé l'ensemble en une école de conduite d'engins de travaux.

     

    Si vous possédez des photos, envoyez-les moi par mail pour faire revivre la légende

     

    andrieu-martial@wanadoo.fr

     

    Retrouvez-vous des photos sur ce formidable blog:

     

    http://discotheque-leprivecarca.skyrock.com/

     

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