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  • Les dieux de l'ASC XIII en chocolat

    La chocolaterie Cantaloup-Catala implantée dans les P-O, sort au début des années 1950 une collection de petites cartes que l'on trouve dans ses tablettes. Au pays du rugby et surtout du jeu à treize, les joueurs de ce sport sont les vedettes de cette collection. Ainsi, les enfants auront la possibilité de rassembler l'ensemble de l'équipe de l'AS Carcassonne XIII. Aussi curieux que cela puisse paraître aujourd'hui, Pipette (Puig-Aubert) est à cette époque un Dieu vivant. Les stades de rugby à XIII sont noirs de spectateurs et l'équipe de Carcassonne est la championne invincible.

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    Cette chocolaterie existe aujourd'hui sous la marque Cémoi à Perpignan

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    Robert Puig-Aubert dit Pipette

    (1925-1994)

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    Edouard Ponsinet dit "Ponpon"

    (1923-2006)

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    Louis Mazon

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    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2016

    Lien permanent Catégories : Sport
  • Quand le peintre René Magritte habitait Carcassonne...

    À l'instar de nombreux de ses compatriotes, le peintre belge René Magritte a fui son pays après que les Allemands l'ont envahi en 1940. En mai, il se trouve à Carcassonne avec le peu de choses qu'il a pu emporter avec lui, laissant sa maison aux mains des troupes de la Wehrmacht. On dit qu'il fut recueilli - comme de très nombreux écrivains et peintres du mouvement surréaliste - par le poète Joë Bousquet. Cependant, tout ce joli monde des arts et des lettres ne pouvait sans doute pas loger chez leur hôte Carcassonnais. Il y a fort à parier qu'il leur ait trouvé quelques points de chute dans la ville... Grâce à des recherches que nous avons menées depuis plusieurs semaines, nous sommes en mesure de révéler précisément l'adresse de résidence de René Magritte pendant cette période de trois mois. Mieux encore... Nous avons retrouvé le témoignage de quelqu'un qui l'a croisé.

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    Magritte en 1940...

    C'est en cherchant dans les archives de Pablo Picasso que nous avons trouvé une lettre que Magritte lui adressa le 11 juin 1940 de Carcassonne. Elle est suivie d'un message de Irène Scutenaire au peintre espagnol. Bien entendu, l'entête précise l'adresse de l'expéditeur.

    Mon cher Picasso,

    Irène et Jean Scutenaire sont venus habiter dans la petite maison où je vivais depuis quelques jours avec Raoul et Aguy Ubac. Je ne sais si j'aurai les possibilités mentales ou matérielles pour travailler du pinceau, actuellement il ne peut en être question : je dirige un ménage de 5 personnalités, moi compris, ce qui me donne beaucoup de responsabilités et de préoccupations. Peut-être cependant, dans une semaine ou deux pourrai-je timidement gâcher de la peinture. À ce sujet un conseil de vous me serait du plus grand secours ; où pensez-vous trouverais je un marchand qui veuille bien s'occuper un peu de moi ? Je serais très heureux d'avoir de vos nouvelles et si possible savoir ce que vous faites ou projettez de faire. Croyez Cher Picasso à ma grande admiration et ma plus vive sympathie. 

                                                       René Magritte

    Magritte a quand même eu, depuis hier soir, un moment d'euphorie. Quant à Scut, son inquiétude est extrême. Moi, je vais. Je ne regrette pas Royan, ni la terrasse du Régent. Mais je regrette fort que vous n'ayez pas choisi Carcassonne comme endroit où vous pourriez être en ce moment. Et aussi votre aimable ami Monsieur Sabartés. 

    Voulez-vous avoir la gentillesse de transmettre notre affectueux souvenir à Dora Maar et à Jacqueline Breton ? Oserais-je aussi vous demander de donner notre adresse actuelle à M. et Mme Nelson dont j'ignore moi la "résidence" et dont j'aimerais beaucoup avoir des nouvelles ?

    Croyez, cher monsieur Picasso, à notre attachement.

                                                 Irène

                          Scut.

    Certaines biographies de Joë Bousquet prétendent, que Picasso est venu le visiter dans sa chambre de la rue de Verdun. D'après la lettre de Magritte, il semblerait que le peintre espagnol connaisse des marchands locaux susceptibles de le fournir en matériel. 

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    À Carcassonne, René Magritte réalisa au moins deux toiles "Le repas de noce" et celle ci-dessus, intitulée "Le mal du pays". Elle représente le peintre tournant le dos au lion, symbole de la Belgique. Nous voilà désormais assurés que Magritte la peignit au moins un mois après son arrivée à Carcassonne, soit entre fin juin et le mois d'août 1940. L'autre enseignement c'est le témoignage de M. Eric Wielemans - belge réfugié à Carcassonne - dans ses mémoires "Un monde à l'envers".

    Le périple s'est poursuivi via Angers et Carcassonne où nous sommes restés une dizaine de jours. C'est là que ma mère a croisé René Magritte portant une toile roulée sous le bras. Désargenté, il lui a demandé si elle voulait acheter cette toile moyennant cinq cents francs. Notre voiture était pleine à craquer et à l'époque, nous avions trop de soucis pour penser à acheter des tableaux ! La toile déroulée représentait un lion et ma mère, pour trouver une excuse, répondit qu'elle n'aimait pas les lions. Aujourd'hui, cette toile est une des plus connues de notre célèbre compatriote !

    Eric Wielemans est décédé l'an passé à 94 ans. Né le 7 juin 0921, issu d’une illustre famille de brasseurs, il fut le dernier patron du cinéma Métropole et des brasseries Wielemans à Bruxelles, mais surtout l’imposant directeur de l’hôtel Métropole, dont ses ancêtres avisés avaient confié les plans à l’architecte Adrien Blomme, inauguré en 1894. 

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    L'amitié entre Magritte et Bousquet se poursuivit après la guerre. Dans la lettre ci-dessus qui lui est adressée, le poète parle d'un jeune peintre Carcassonnais d'avenir de 28 ans "qu'il a fallu cueillir sur les balcons où il faisait de la peinture en bâtiments." Il s'agit de Jean Camberoque.

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    Voici la maison dans laquelle habitèrent René Magritte, les époux Scutenaire et Ubac à Carcassonne en 1940. Elle se trouve dans le quartier de la Gravette... Pour la tranquillité des propriétaires, je ne donnerai pas l'adresse ; mais aussi pour d'autres raisons... Les administrations et autres organismes n'ont qu'à faire les mêmes recherches qui m'ont amené à ces conclusions, à moins qu'ils ne souhaitent me solliciter. Je ne suis pas trop cher en honoraires...

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    Alors pour tout cela, je ne demande rien - simplement que comme le chantait Trénet, vous ne passiez pas sans me voir, sans même me dire bonsoir. Laissez un petit message de temps en temps... Il y a une belle chanson de François Valéry : "Aimons-nous vivants, n'attendons pas que la mort nous trouve du talent." 

    N'attendez pas de moi comme autrefois que je rédige des articles créant des polémiques. Ce temps est révolu ; il m'a trop coûté et surtout des ennuis. J'ai rendu des services à la collectivité en faisant évoluer certaines choses, au détriment de ma santé et de mes propres intérêts. Pendant ce temps, les pousse-au-crime sont restés sagement à l'abri et ont bénéficié des fruits de mon travail - quand ils ne l'ont pas critiqué ensuite, car on distingue facilement les pleutres dans la société ; il mangent grassement sur le dos des autres et font leur nid comme le coucou.

                                                                              Martial Andrieu