Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • La pharmacie Taillefer

    4280702210.jpg

    La pharmacie Taillefer faisait partie d'une des plus anciennes officines de Carcassonne; on la retrouve dès 1904 sur les annuaires. Les numéros des rues évoluèrent avec le temps. Pas étonnant donc, si on la trouve successivement aux 41, 37 puis 39 de l'actuelle rue G. Clémenceau.

    2104935123.jpg

    Ci-dessus, un garde ordonnance offert par la pharmacie, vantant les mérites digestifs du Grain d'Evian.

    1075243875.jpg

    A. Taillefer et ses employés posent devant la devanture

    1608696360.png

    C'est là, sur l'emplacement de ce magasin d'optique que se trouvait la pharmacie. Remarquez la ferronerie sur l'imposte de la porte, elle n'a pas changée. Si je ne dis pas de bêtise, il me semble que cette officine a déménagé depuis peu devant le cinéma "Le Colisée", Bd Sarraut.

    ______________________________

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2014

     

  • La corseterie Bover et ses Bains-Douches, rue Courtejaire

    La maison Bover est fondée en 1889 dans la Grand rue (actuelle rue de Verdun) par deux soeurs. La boutique au nom évocateur "A la taille élégante" vend des corsets sur mesure et des jupons. Nous sommes encore bien loin des jupes de Coco Chanel...

    545590502.gif

    Le corset est un sous-vêtement qui sera porté par les femmes jusqu'au début du XXe siècle. Il affinait la taille tout en maintenant la poitrine. Il faut noter qu'à cette époque les canons de la beauté étaient tout en rondeur. La belle femme devait avoir des formes; de nos jours c'est plutôt l'inverse. Les corsetières fabriquaient bien entendu ces sous-vêtements, après avoir pris les mesures des clientes dans l'arrière-boutique. Ils se laçaient dans le dos en s'ajustant en fonction du serrage, si bien que certaines élégantes sont mortes suite à une perforation costale pour avoir voulu trop affiner leurs tailles.

    769742353.jpg

    Sur l'annuaire de l'Aude de 1904, on retrouve la boutique Bover dans la rue du Marché (rue Armagnac). Peut-être est-ce une erreur ou un déménagement, car c'est au numéro 29 (aujourd'hui 35) de la rue de la gare qu'elles s'établiront ensuite (photo ci-dessus). Tout de suite après le magasin de musique Gillon (Librairie Breithaupt, aujourd'hui), un couloir d'une dizaine de mètres. C'était là l'entrée des Bains et Douches Bover.

    recadree_IMG_1372.jpg

    La salle des Bains-Douches dans la librairie Breithaupt

    A gauche, en entrant, un guichet en forme d'ogive, vitré et possédant une sonnette pour alerter les propriétaires des Bains, était placé au-dessous d'une pancarte indiquant le prix des bains et des douches. Dans les années 30, un bain coûtait 3 francs et une douche, 2 francs. Le client, après avoir sonné, était reçu au delà du guichet par l'une des demoiselles Bover. Après avoir réglé le prix des ablutions, tout au fond du couloir une salle d'attente garnie de chaises de rotin permettait de patienter en attendant que l'un des box soit disponible. Cette salle était lambrissée de bois ciré, tout comme le plafond revêtu de lattes de parquet. Des vapeurs dégagées par d'importantes chaudières envahissaient la salle d'attente ; elles chauffaient une vingtaine de box. Chaque client était muni d'un léger paquet contenant serviette, peigne et savon. On pouvait savoir à quel journal ils étaient abonnés, puisque ces ustensiles de toilettes en étaient recouverts : L'Eclair, Le Midi Socialiste, L'Express du Midi... Le succès des Bains-Douches venait du fait que les gens n'en possédaient pas chez eux. On se lavait dans un baquet disposé dans la cuisine ou dans une petite cour, ou dans un tub de zinc. 

    1410535999.JPG

    Les héritiers de la famille reprendront l'affaire jusqu'à la fin des années 80.

    Mis à jour le 29 novembre 2018

    _________________________________

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2014

  • François Pastour (1899-1948)

    Le 13 mai 1948 disparaissait en pleine Cour d'assises de l'Aude, François Pastour, Procureur de la République de Carcassonne. Au moment où il pronoçait ses réquisitions lors d'un procés, le magistrat s'effondrait sur sa chaise sans qu'il fut possible de le ramener à la vie. François Pastour avait succédé à A.E Morelli, procureur de Carcassonne envoyé en déportation et mort à Dachau le 17 février 1945 (le jardin à l'entrée du Palais de justice porte son nom).

    3263267594.jpg

    François Pastour naît le 16 avril 1899 à Antibes dans un milieu d'universitaires. Après de brillantes études secondaires, il s'inscrit à la faculté de droit d'Aix en provence. Le 9 mars 1923, il est membre du barreau de Nice puis deux ans plus tard, il est reçu parmi les premiers au concours d'entrée de la magistrature. Il est nommé comme juge suppléant du ressort d'Aix le 10 mai 1925, puis est affecté au tribunal de Tarascon. Substitut à Perpignan le 9 août 1931 et à Bordeaux le 30 mai 1935, il participe ensuite à la guerre avec le grade de Capitaine. Ses faits d'armes lui vaudront deux citations à l'ordre de son régiment. Ce n'est qu'après l'armistice qu'il prendra ses fonctions le 22 janvier 1941, à la cour d'assises de l'Aude comme procureur.

    François Pastour était très apprécié pour son humanisme. C'est grâce à lui que furent organisés dans le département des centres pour mineurs, afin que ceux-ci n'aillent pas en prison avec de dangereux malfrats. Au moment de l'épuration, c'est le procureur Pastour qui jugea en qualité de commissaire du gouvernement, les collaborateurs comme René Bach, par exemple.

    Il est décédé dans l'exercice de ses fonctions le 13 mai 1948. De nombreux hommages lui furent rendus par ses pairs en la cathédrale Saint-Michel. Parmi eux: René Pech (Président la chambre des huissiers de l'Aude, Me Frontil (Bâtonnier de l'ordre des avocats), M. Barradat (Président de la cour d'assises), M. Rouvière (Président du tribunal civil)et M. Hugues (Procureur général). Il est inhumé à Antibes.

    _______________________________

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2014