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  • Henri Hourtal (1877-1944), peintre orientaliste carcassonnais

    Henri Hourtal naît à Carcassonne le 17 mars 1877 d’Antoine, plâtrier, et de Marie-Louise Baux, revendeuse. On ne sait rien de ce que fut sa jeunesse, ni de comment lui est venu son talent pour le dessin. Le courrier de l’Aude nous informe qu’il obtient au mois de mai 1897 une bourse municipale de 400 francs, après son admission à l’École des beaux-arts de Toulouse. Quatre ans plus tôt, alors qu’il n’était âgé que de 16 ans, il exposa un paysage à la Société des beaux-arts de Narbonne. Après Toulouse, Hourtal rejoint la capitale et suit les cours privés de l’Académie Julian ; il expose à partir de 1904 aux Indépendants, aux Artistes Français et au Salon d’automne. 

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    © Pascaud

    Limoges. Le pont Saint-Étienne et la cathédrale

    En 1909, il fait partie des artistes de la Société moderne. C’est à Paris qu’il fait la connaissance d’une américaine qu’il épousera le 30 décembre 1916. Louise Joséphine Pope, née à New-York le 17 août 1872, est la fille de Charles Hudson Pope et de Josephine Bruns. Les parents sont richissimes. Ils ont fait fortune dans le marché du coton.

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    Rabat où les heures marocaines

    Ajourné pour faiblesse puis comme soutien de famille, Henri Hourtal fut dispensé de service militaire. Il participa néanmoins à la Grande guerre, si l’on peut le dire ainsi, à l’arrière du front au Maroc. En 1922, il reçoit le Grand prix de l’Exposition coloniale de Marseille et réside à Paris, rue Bourbon le château près de Saint-Germain-des-près. Les sujets de ses peintures le classent parmi les artistes orientalistes les plus appréciés. Il obtient en 1933 le prix Louis Dumoulin pour l’Algérie au salon de 1933. Il illustre également le livre « Rabat où les heures marocaines », écrit par les frères Tharaud, mais aussi un timbre postal représentant une mosquée.

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    Nous avons retrouvé une photographie de la visite du maréchal Pétain à Carcassonne en 1942. Le portrait du chef de l’Etat-français que brandissent les anciens combattants, est l’oeuvre d’Henri Hourtal. Ce dernier ayant offert une de ses peintures à la Ligue d’Action française pour sa kermesse, nous ne sommes que peu étonné de son admiration pour Pétain. Aspect politique mis à part, il est fort regrettable qu’un tel peintre reste si oublié à Carcassonne.

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    © Antiquités Philippe Gledel

    Vue d'Angles-sur-l'Anglin / 1912

    Il nous a fallu plonger au plus profond des recherches généalogiques afin de connaître ce qu’il advint de lui au crépuscule de sa vie. Henri Hourtal est mort le 20 avril 1944 à Anglès-sur-l’Anglin dans le département de la Vienne. C'était là son havre de paix, le lieu de ses inspirations et de sa retraite. Son épouse lui survécut quatorze ans. Elle habita 19 rue Rubens à Paris (XIIIe) et fut inhumée au cimetière parisien d’Ivry. Il semble qu’il n’y ait pas eu de descendance.

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    Alger. La rue d'Orléans dans le quartier de la Marine / 1935.

    Quelques oeuvres d’Henri Hourtal : Le marché de Bicêtre, les balayeuses, confidences, jardin public, laveuses, Peupliers le soir, une maison en Poitou, une rue de Paris, la vallée d’Anglier, fête nationale, Souk Maugrabin.

    Sources

    L'Algérie des peintres, 1830-1960 / Marion Vidal-Bué

    Le courrier de l'Aude / 1897

    Recensement militaire

    Gallica, Filae, Généanet, Retronews

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