À l'heure où la République tient encore debout sur une démocratie chancelante, il nous a paru intéressant de rédiger cet article. Qui mieux qu'Armand Barbès a défendu la démocratie sociale et la liberté contre ses propres intérêts. Le tribun passionné ne s'est jamais résigné devant l'adversité d'un pouvoir autocrate. A tel point qu'il dut un payer le prix et s'exiler en Hollande où il mourut en 1870. Si sa dépouille mortelle ne fut pas rapatriée sur le sol natal, c'est uniquement parce que son testament stipulait que le défunt ne souhaitait pas y revenir avant que sa patrie fût débarrassée des tyrans.
Le corps d'Armand Barbès est exhumé du cimetière de La Haye en Hollande au mois de juin 1885. Transporté vers la France, il arrive à Carcassonne le vendredi 19 juin par le train de 5h30 venant de Toulouse. M. Boudet, secrétaire général du Tarn-et-Garonne, petit-neveu par alliance du défunt, a accompagné la dépouille depuis La Haye dans le plus grand des secrets. La famille n'ayant pas souhaité de manifestations, aucun honneur ne peut être rendu à Barbès.
L'ancienne tombe de Barbès à La Haye
Sur le cercueil qui prit la direction de Villalier, trois couronnes mortuaires : "Au regretté Armand Barbès, la démocratie carcassonnaise. Césaire Baille." Au domaine de Fourtou, propriété de Louis Barbès, le frère du célèbre tribun, le corps fut enseveli dans un majestueux tombeau en granit du Sidobre. Il est l'oeuvre de architecte Léopold Petit. Un médaillon en marbre blanc à l'éfigie de Barbès l'orne, sculpté par Isidore Nelli.
Sources
La dépêche, Le bon sens
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