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Auguste Cotte, bandagiste dans la rue de Verdun en 1904

Auguste Cotte né le 21 février 1867 à La Mure (Isère) avait quitté son pays natal pour s'installer à Carcassonne avec son épouse Delphine Jacquier. Il ouvre en 1904 au n°33 de la rue de Verdun, un commerce spécialisé dans les bandages de précision "capables de contenir la hernie sans souffrance dans toutes les positions et tous les travaux." On y vend également de l'optique médicale, tels que lunettes et pince-nez.

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De l'union des époux Cotte, était né à Crest (Drôme) leur fils unique Georges, le 21 juillet 1896. Promis à un bel avenir après de brillantes études à Paris et un concours d'entrée réussi à l'Ecole Centrale, la déclaration de la Grande guerre en 1914 mit un terme aux ambitions universitaires de Georges. Il revint de ce conflit meurtrier avec le grade de lieutenant d'artillerie. En 1918, Georges Cotte n'eut pas d'autre choix que de travailler avec son père comme bandagiste, mais sa passion s'exprimait ailleurs. Notamment dans la peinture où plusieurs de ses toiles signées sous le pseudonyme de Leka, furent primées. Dernièrement, l'exposition consacrée aux artistes Audois au Musées des Beau-arts de Carcassonne permit d'admirer le talent de Cotte. Un jour, peut-être, ressortira t-on des tiroirs la Messe de Requiem, que ce musicien écrivit lorsqu'il dirigeait les Choeurs de la cathédrale. Comme cela ne suffisait pas, cet homme vouait également sa vie aux mathématiques qu'il enseignait à l'école privée Saint-Stanislas. Ajoutons à cela, la présidence qu'il exerça à la Société des Arts et des Sciences de Carcassonne de 1969 à 1982. "Il est comme un couteau de poche à plusieurs lames dont aucune ne coupe", disait son père avec sévérité.

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Georges Cotte à la baguette lors d'une répétition de son Requiem

Après avoir succédé à son père comme bandagiste en 1946, Georges Cotte s'associa avec Jean Brunon. Ce dernier, originaire de Saint-Etienne et diplômé de l'Ecole Nationale d'Optique, s'était marié une Carcassonnaise, Mlle Malacan. Féru d'histoire et d'archéologie, Jean Brunon participa en 1956 aux premières fouilles d'un site de l'Haute-Vallée de l'Aude qui fit couler beaucoup d'encre.

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© Carlos Recio

Ce magasin successivement désigné sous les noms de "Cotte bandagiste", "Cotte et Brunon", "Brunon opticien", situé au rez-de-chaussée d'un hôtel particulier du XVIIIe siècle reste encore dans la mémoire de certains Carcassonnais. Dominique Brunon, la fille de Jean, prit sa succession jusqu'à sa retraite.

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Depuis ce temps, beaucoup de locataires se sont succédé à cet endroit où le souvenir de Cotte s'efface inexorablement.

Sources

Etat-Civil / ADA 11

La dépêche / 13 février 1997

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Commentaires

  • Bonjour,
    Merci pour ce morceau d'histoire locale.
    Je profite de ce message pou vous informer que le portail en fer forgé de "la maison de la Gesatpo" est de retour. Repeint de manière plus ou moins... Il est au moins protégé de la rouille et à nouveau in situ.

  • encore de beaux souvenirs - mes prem!ères lunettes ont été achetées chez cotte et brunon -je revois très bien ces 2 messieurs qui m'en imposaient par leur sérieux --ce n'était encore pas "le super marché de la lunette "mais vraiment pris en compte -

  • J'ai le souvenir de 2 silhouettes : lequel était Cotte ? Lequel était Brunon ? 2 messieurs respectables aux tenues irréprochables que j'étais incapable de différencier.

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