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La papeterie centrale de l'Aude, Eugène Almayrac

Le nom d’Almayrac se trouve différemment orthographié… Eugène, le fils du marchand de fruits demeurant 8, rue Neuve du Mail, porte sur les registres d’état-civil le patronyme d’Almairac. Comment pourrions-nous donc expliquer qu’il se soit fait appeler ensuite Almayrac ? D’après nos déductions, il semblerait qu’il s’agisse d’une transcription due la prononciation languedocienne et qu’il y aurait eu un tréma sur le i. Ainsi Almaïrac se serait volontairement francisé en Almayrac, bien plus lisible et commode lorsqu’on se lance dans le commerce.

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Eugène Almairac naît le 17 juin 1872 à Carcassonne. Il exerce d’abord la profession de tapissier, avant d’être employé de bureau à la compagnie Alignon et Fabre des tramways de Béziers à la mer en 1895. Marié trois ans plus tôt à Elise Peille et père d’une fille portant le même prénom que sa mère, Eugène s’associe le 13 juin 1903 avec Marie Chabaud, originaire d’Alzonne. La société « E. Almayrac et M. Chabaud » a pour objet le commerce des papiers de pilage, emballage ou tout autre commerce connexe ; elle est enregistrée chez Me Amigues. Son siège social se trouve au n°14 de la rue de l’Aigle d’or.

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© Collection Martial Andrieu

Eugène, son épouse et sa fille

Un an et demi après, le 25 novembre 1904 les deux associés se séparent d’un commune accord. Marie Chabaud monte une imprimerie et vend ses parts à Eugène Almairac pour la somme de 7825 francs. Ce dernier transfère ensuite l’usine de fabrication de la Papeterie Centrale de l’Aude, à l’angle des rues de Loraine et Fédou.

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© Collection Martial Andrieu

Cette activité va perdurer jusque dans les années 1950 au n°13 rue Fédou, avant de cesser faute de repreneur. Eugène Almairac mourra à Barcelone le 27 octobre 1967 à l’âge de 95 ans.

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© Google maps

L'emplacement de la papeterie Almayrac, rue de l'Aigle d'or

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© Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2019

Commentaires

  • Vous êtes inépuisable.
    Quelle diversité de sujets !
    Toujours sympa et enrichissant de suivre ce blog.
    Merci.

  • Très intéressant, je ne connaissais pas du tout l'histoire de ce commerce.

  • Merci encore votre travail est toujours aussi fourni et intéressant persévérez pour notre plus grand plaisir !

  • Que de travail pour fare un article aussi détaillé. Merci

  • Un grand merci pour ces recherches et ce récit très intéressant
    C’est toujours avec grand plaisir que je découvre ces histoires très souvent méconnues.

  • J'adore vos articles. Mais n'étant pas du coin , pensez vous qu' il serait possible de les enrichir d'une carte où serait marqués les lieux cités. Merci

  • Encore un souvenir ravivé : où Maman m’amenait choisir les papiers cadeaux pour Noël et les liasses de kraft pour couvrir les livres! J’entends encore la voix rocailleuse de la sympathique et très bavarde Madame Almayrac. Merci Martial !

  • Il s'avère que je suis né au n° 8 de la rue Neuve du Mail devenue rue Marceau Perrutel a la libération.

  • bonjour , merci de votre article mais il n'est pas complet : la papeterie Almayrac a été achetée par la Famille Limouzy . le magasin se trouvait 18 rue de l'aigle d'or et l'usine rue Fédou.
    en 1975 la famille Limouzy a vendu a mes parents. le magasin a déménagé au 20 rue de l'aigle d'or sous le nom de Carpa et l'usine s'est appelée Papeterie Limouzy..Hélas un incendie a détruit l'usine originelle en 1982, puis elle a déménagé a Trèbes et s'appele toujours Espe Emballages.
    Quand à Carpa devenu CARPA-FESTIVITA ,le magasin depuis 2004 se trouve rue Auguste Rodin sur l'emplacement de l'ancien cinéma LE PARIS !! Merci de m'avoir lu

  • j'allais souvent chez limouzy acheter toutes sortes de papier - ça sentait bon le papier , cette odeur qu'on retrouve encore quelques fois dans un livre neuf-

  • Aujourd'hui encore, l'usine fonctionne à plein régime. les papiers des différents bouchers ou boulangers de la région sont toujours imprimés sur place ainsi que la fabrication des différents sacs à pains ou à croissants que l'on peut trouver chez certains commerçants sur des machines qui ont plus de soixante ans pour certaines. C'est le père de Magali (voir publication ci dessus) qui est à l'origine de son installation à Trèbes et qui a organisé son développement jusqu'à l'international. Depuis onze ans, ce sont trois anciens salariés qui ont repris les rênes et qui continuent l'aventure commencée il y a donc plus d'un siècle.

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