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Carcassonne en juillet : On aime ou on n'aime pas ?

On aime

La rénovation des façades

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Sans aucun doute, quelque chose qui se voit est en train de changer dans la rue de Verdun. Les travaux de rénovation des façades des vieux immeubles commencent à porter leurs fruits, même si la tâche est immense. Dans cet axe semi-piétonnier depuis si longtemps en déshérence, on commence à voir les choses évoluer dans le bon sens. Reste une objection tout de même... Il n'est pas aisé de circuler au milieu des échafaudages pendant l'été.

La propreté

Les gens sont sales, mais le centre-ville est propre. Il semble que des mesures coercitives prises à l'encontre des usagers en appui des agents de propreté portent leurs fruits.

Les panneaux historiques

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© chroniques de Carcassonne

Cela faisait six ans que ce blog réclamait à corps et à cris ce type de panneaux pour une ville classée Patrimoine mondial. Carcassonne accusait un retard de quinze ans - au moins - sur des villes n'ayant pas le quart de sa richesse patrimoniale. En 2013, la municipalité précédente avait lancé une étude et une campagne afin de choisir les nouveaux panneaux. La nouvelle a repris le dossier en main, mais visiblement n'a pas retenu le type de signalisation de la précédente. Sans trouver cela moche, le ton est quand même criard.

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Au dos du panneau, un texte venant en appui d'une jolie iconographie explique l'histoire de notre ville. Là, il s'agit  de la Bastide, du musée des beaux-arts et du square Gambetta. Concernant ce dernier, on glorifiera sa conceptualisation en se gardant bien de montrer ce qu'il y avait avant et surtout, en évitant d'évoquer la place stalinienne réalisée entre 2008 et 2015. Quand on fait de l'histoire, on se doit de ne pas faire d'impasse sinon on fait de la communication. Je regrette également, qu'il n'y ait pas un mot pour la maison de l'illustre compositeur Paul Lacombe - pourtant placée juste en face du panneau. Malgré ces quelques objections, cette signalisation se montre à la hauteur de l'enjeu touristique.

Le Tour de France

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Le départ de l'étape Carcassonne - Montpellier le 13 juillet depuis la place du général de Gaulle, a rassemblé des milliers d'amoureux de la petite reine. On a croisé de très nombreux étrangers - surtout britanniques - dans les cafés et restaurants à proximité. L'hôtel des trois couronnes accueillait déjà depuis la veille toute l'équipe italienne Lampre.

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Ce commerce situé sur le boulevard Camille Pelletan pour sa belle vitrine aux couleurs nationales, avec son vélo et divers accessoires faisant référence au Tour de France. Nous n'avons compté que deux à l'intérieur de la bastide. 

La réfection de la chaussée

Qui dit Tour de France, dit : Adieu aux nids de poules ! Enfin, seulement à l'endroit où doivent passer les coureurs. C'est pour cela que les Carcassonnais ont droit désormais à un véritable billard devant la gare S.N.C.F. A ce rythme, un TDF chaque année et en dix ans, la voirie sera impeccable.

 

On n'aime pas

La communication municipale

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Quelle tristesse ! Cette photographie a été prise le 12 juillet ; pas une affiche annonçant le Tour de France n'a été posée en vitrine de l'Office du tourisme. A l'intérieur, pas un maillot jaune ou même un fanion ; c'est l'absence totale de décoration. Sur les boulevards, si les oriflammes du festival de la Cité sont bien visibles, ceux du Tour de France sont presque inexistants. La seule décoration municipale se résume à la place Carnot, autour de laquelle il avait été accrochée une banderole minimaliste de maillots cyclistes en papier. 

Les réseaux sociaux

Sur Facebook, ce fut une déferlante négative des Carcassonnais à l'encontre du Tour de France. L'un peste contre le fait qu'il ne pourra pas se rendre à son travail ; l'autre, que c'est de l'argent de ses impôts dépensé pour rien. Tel commerçant, annonce qu'il fermera son magasin pendant trois jours car personne ne viendra chez lui. Bref, un catalogue de mauvaises intentions qui en dit malheureusement long sur la mentalité générale de cette ville...

Le plan de circulation

Nous sommes le 12 juillet, il est 20h30 et je désire rentrer chez moi dans le quartier du Dôme. Dans le journal du matin, un plan dressé par les services de la ville indiquait que la circulation serait fermée le 13 juillet vers le centre ville, à partir du rond point de l'ancien hôpital à partir de 7h du matin. Seul un accès pour les riverains vers le quai Bellevue serait autorisé en passant par la piscine du païcherou. Quant au centre ville, seul le stationnement serait interdit la veille (12 juillet), laissant penser que l'on pourrait circuler.

Ce 12 juillet à 20h30, revenant de Villalbe avec ma voiture immatriculée dans la Haute-Vienne, je me heurte à un barrage en haut du boulevard Barbès. J'ouvre alors ma vitre et demande aux deux agents municipaux en faction, comment faire pour rentrer chez moi dans la rue de la digue. Il suffit de descendre le boulevard et de tourner à l'angle du café du Dôme, soit 500 mètres environ. L'un des deux ayant vu ma plaque, m'indique que la circulation est fermée depuis 20 heures. Je lui rétorque que dans le journal ce n'était pas explicite, ce à quoi il répond que des annonces ont été faites sur les radios. Lesquelles ? Je n'écoute que France Info. 

Je commence à leur dire que je suis né ici - mon accent ne trompe personne. L'un des deux plus accommodant semble vouloir me faire passer - d'autant plus que le boulevard est vide -, mais son chef a le visage fermé. Comment dois-je faire pour rentrer chez moi ? Si vous connaissez Carcassonne, vous passez par la piscine du païcherou, me dit-il. La barrière sera ouverte ? Oui, répond-il avec assurance et comme si cela ne suffisait pas, il ajoute que toutes les dispositions ont été prises.

Me voilà donc reparti vers le païcherou... Quand j'arrive à hauteur de la barrière qui bloque l'accès à la piscine, je constate avec effroi qu'elle est bien fermée. Comment suis-je rentré chez moi ? J'ai pris une certain nombre de rues du quartier des capucins en sens interdit, dont la rue du 24 février devant le cimetière Saint-Michel. Voilà comment, la police vous oblige à vous mettre hors-la-loi et en danger, quand il suffit parfois d'un peu de souplesse, de compréhension et surtout... de communication.

Les oubliés du TDF

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Grâce au piston de la pompe à vélo, certains ont pu bénéficier d'un accès au village du Tour de France situé dans la contre allée du boulevard Barbès. On regrettera que personne parmi les élus n'ait pensé à donner un sésame à notre ami Jacques Blanco, considéré comme le Jean-Paul Olivier local. Qui mieux que lui connaît l'histoire du cyclisme à Carcassonne ? Il a dans sa musette plusieurs conférences sur le sujet à la Société scientifique de l'Aude et surtout, il a aidé dans un passé récent élus et journalistes sur le sujet. Dernièrement, un article du journal local n'a fait que reprendre ses notes mais n'a pas cité son nom. Alors, ceux qui ce sont fait photographier à côté de Poupou aurait pu avoir la délicatesse de penser à Jacquo, qui lui  sait ce que souffrir sur une selle signifie. Désolé Jacques, mais il fallait que je l'écrive. Tu vois, cela n'arrive pas qu'à moi... avec Paul Lacombe.

La braderie

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Bonne idée, la braderie ! Cela fait au moins 30 ans qu'elle existe chaque 14 juillet à Carcassonne. Posons-nous, simplement une question. Pourquoi donc continuer à la faire, quand la majorité des commerces de la Bastide n'y participent pas ? On voit bien que les enseignes nationales franchisées qui ont leur propre tempo en matière de soldes ou de remises, n'ont que faire de la braderie. Elle ne sortent même pas un étal. Aussi, voit-on dans la rue de grands trous qui ne sont plus comblés par des ambulants, n'ayant plus le droit d'y venir. Devant les commerces fermés et vides, ces marchands de fripes pourraient au moins cacher la misère. Pour terminer sur une note positive, on a aimé le marché des producteurs sur la place Carnot.

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