L'église du hameau de Villalbe a été construite en seulement quatre ans par l'entrepreneur François Dardenne pour la somme de 17525 livres.
Consacrée par le curé Germain Fabre le 13 septembre 1784, elle est placée sous le vocable de l'Assomption de la vierge et au fil des années s'est richement parée et enrichie. Suivez le guide...
Au dessus du poche d'entrée
Sa conception est des plus simple: une nef, un choeur et deux chapelles. Il est intéressant de souligner que la majeure partie des matériaux servant à son édification proviennent deux anciennnes églises du XIe et XIIe siècles. La première: L'église St-Pierre de Villalbe-basse, aujourd'hui rasée, se trouvait en bordure de la route de Limoux. La seconde: L'église d'al loup ou de St-Geniès, se trouvait sur un terrain bordant la route de Lavalette.
En entrant à droite: Une croix du XVIe siècle, trouvée dans l'ancienne maison presbytérale en 1976 lors de travaux et offerte à la paroisse par la famille Vialade. Il est fort probable qu'elle provienne de l'église de St-Genies. Elle est remarquable en raison de sa double face. L'une représentant le christ en croix et l'autre, la vierge à l'enfant. Elle est classée à l'inventaire des monuments historiques.
Il y a trois ans le bras gauche de la croix s'est retrouvé au sol. Il a été récupéré par une personne qui entretient l'église et mis à l'abri chez elle. On attend encore sa restauration...
Au centre de la nef: Le lustre que l'Impératrice Eugénie a offert à la paroisse lors de la visite de Napoléon III à Carcassonne en 1851.
De part et d'autre des murs de la nef: deux tableaux attribués à Gamelin (à vérifier). Leur restauration est plus qu'urgente et il serait interessant que madame la conservatrice du musée des beaux-arts en soit avertie.
Le second tableau
Les vitraux d'origine (XVIIIe)
La chapelle de la vierge: Le mur est fissuré depuis l'explosion du dépot d'armes de Baudrigues en 1944. On constate au plafond, une voie d'eau qu'il serait bien de vérifier.
La statue Domina rosa, don de M. Boyer en 1840 du domaine de Montquier.
La chapelle St-Roch: Dans le même état que sa jumelle.
Au sol deux types de tomettes gravées d'époque renaissance: Une dame à la coiffe. Leur origine reste inconnue, même si le casier archéologique de Hyvert établi en 1948 (consultable aux archives) indique qu'elles pourrait venir de l'église de St-Geniès.
Un homme au chapeau.
L'Assomption peinte par Roumens (1825-1901). Oeuvre postérieure à la construction de l'église
St-Roch, signature en latin de 1764. Oeuvre antérieure à la construction, dont on ignore la provenance. Sa restauration est l'oeuvre de Mme Beaubois.
Le choeur: Il est entièrement en marbre de Caunes. Le tableau est signé Jalabert (1815-1900), peintre carcassonnais et élève de Gamelin.
Au plafond: Les quatre évangélistes (Mathieu, Luc, Marc et Jean). Pareille peinture peut-être observée sous l'ancienne chapelle de l'Hôtel Dieu (Dôme) à Carcassonne.
Les vitraux du choeur ont été détruits par l'explosion de Baudrigues en 1944. L'un de couleur rouge et l'autre d'un bleu que n'aurait pas renié Marc Chagall, sont l'oeuvre des moines d'Encalcat (Tarn). Ils ont été inaugurés en 1958 à l'occasion de l'anniversaire des apparitions de la vierge à Bernadette Soubirous.
Cloche de l'église: I H S. I H S. MA. S . BEOATA - ORA PRO NOBIS (Jésus, Marie, Priez pour nous) - L'AN MVXXXVIII-XX (1538). La cloche pourrait être signée Pailhaud. Note: UT
(L'histoire des cloches du département en 4 volumes/ Claude Seyte)
Grâce à l'excellent travail de M. Seyte, nous savons désormais que cette cloche n'est pas contemporaine de la construction de l'église Notre-Dame de Villalbe.
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