J'ai attendu quelques mois pour prendre contact avec la nouvelle majorité municipale en place depuis mars dernier, pour évoquer le devenir de la Villa de la Gestapo, sise 67 avenue Roosevelt. Chacun sait, le travail que j'ai mené pour qu'elle ne soit pas rasée et, in fine, pour la mémoire des martyrs du nazisme. Jean-Claude Pérez, député-maire de Carcassonne, avait alors décidé d'en faire une maison pour les associations des droits de l'homme. La ville devait la racheter au prix des domaines à Habitat Audois pour moins de 100 000 euros et la remettre progressivement en état sur quatre ans, pour un coût total avoisinant les 400 000 euros. Il avait été envisagé pour faire baisser la facture de confier la restauration à un chantier d'insertion. D'autres pistes n'ont pas été explorées pour soutenir financièrement ce projet, comme par exemple, une subvention de la Communauté Européenne. Quoi qu'il en soit, la pérennisation de cette bâtisse historique passera selon moi, par son inscription à l'inventaire des monuments historiques. Il faudra se battre pour faire admettre à la DRAC qu'au-delà de son aspect architectural quelconque, doit être pris en compte l'intérêt mémorial du lieu. Chacun connaît désormais mon opiniâtreté et mon engagement, mais je n'ai pas le pouvoir de décision. C'est donc tout l'enjeu du rendez-vous que m'a accordé à ma demande, Isabelle Chésa (adjointe à l'urbanisme et au patrimoine) pour le 15 juillet prochain.
Il ne se passe plus rien sur le chantier de la Villa de la Gestapo depuis des mois. C'est-à-dire depuis que le parc a été d'abord sondé, pour savoir s'il ne contenait pas un charnier. Ce sondage réalisé par l'INRAP n'a débouché sur rien, mais la prescription dut se faire sur un petit périmètre et sur 30 cm de profondeur. Les travaux sur le fond de la parcelle pour la construction de logements sociaux n'ont pas démarré. Notons que pendant ce temps, la maison continue lentement à agoniser...
___________________________
© Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2014