"Longtemps, longtemps, après que les poètes ont disparu, leurs chansons courent encore dans les rues..." À Carcassonne, la mort de la dernière figure de la poésie audoise a sans doute sonné le glas d'une époque, où cette ville rendait hommage à l'âme des poètes. Il n'était pas une inauguration, un évènement sans lequel Raymond Chesa ne faisait pas appel au talent de la fondatrice de La belle Aude poétique. Issue d'une longue lignée de poètes audois qui l'avaient précédée, Paule Verdier vit le jour à Blomac le 30 mars 1922.
Toute sa vie fut consacrée à l'écriture ainsi qu'à la promotion de la poésie, à travers le Grand prix de la Belle Aude poétique qu'elle créa en 1979. C'était juste après l'obtention du Prix Hérédia décerné par l'Académie française en 1979 pour son recueil "30 mars". C'est encore à ce jour la seule audoise à le détenir. On doit également à Paule Verdier la réussite à Carcassonne du Printemps des Poètes, initié par le Ministère de la culture. Grâce son amie Marie-Josée Eychenne, la bibliothèque municipale fut l'épicentre de cette manifestation au cours de laquelle, ateliers d'écriture et lectures d'auteurs locaux purent s'exprimer.
Le peintre Jean Camberoque illustra à de nombreuses reprises ses publications.
Le souvenir de Paule Verdier, décédée à Carcassonne à l'âge de 97 ans le 25 juin 2019, s'estompe. Voilà une femme qui mériterait un nom de rue dans notre ville pour l'ensemble de son oeuvre.
Essai bibliographique
Poèmes (1971), 30 mars (1978), 7 miroirs (1979), Les dix glaneuses (1982), Cléonze (1984), Imagine l'imaginaire (2002)
Distinctions
Prix de l'Académie française
Chevalier des Arts et des Lettres
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