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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 262

  • La chapelle de Sainte-Croix, à jamais disparue

     Hélas, trois fois hélas, il ne reste rien de la Chapelle de Sainte-Croix car selon des témoins, son état de délabrement menaçait la sécurité des visiteurs et on entreprit de la détruire en 1966. C'était une époque où l'on ne se préoccupait pas de la restauration du patrimoine ; il faut reconnaître avec justesse que sur ce point les temps des choses ont évolué. En compensation, dans les années 60-70 quelques hommes avec peu de moyens ont mené un travail formidable d'inventaire pour tenter de sauver ce qui pouvait l'être. Ce fut le cas d'Antoine Labarre (1910-1995), artisan de la sauvegarde du petit patrimoine carcassonnais, dont on ne parle plus maintenant mais à qui nous devons beaucoup. Parmi ses sauvetages, il faut compter la pose de la statue "La France blessée" dans le cimetière St-Michel après 40 années d'oubli dans un entrepôt municipal.

    img251.jpg

    Sur cette photographie prise d'avion en 1928 (collection Martial Andrieu), j'ai réussi à retrouver la chapelle de Sainte-Croix au bout du chemin du même nom. Bâtie vers le XIVe-XVe siècle, l'édifice se trouvait selon l'abbé Sabarthès (Dictionnaire topographique de l'Aude/ pp.376) sur l'ancienne route de Carcassonne à Lagrasse et à l'intersection de deux chemins, l'un allant à Palajanel, l'autre à Cazaban.

    img249.jpg

    A l'aide d'un puissant scanner j'ai agrandi cette partie de la photo, bien plus petite qu'un timbre poste. On obtient une image, certes de médiocre qualité, mais qui prouve qu'en 1928 la chapelle était encore debout.

    patrimoine

    © SESA

    Plan en coupe de la chapelle Sainte-Croix détruite en 1966

    patrimoine

    Aquarelle de Mme P. Andrieu peinte en 1925

    patrimoine

    La chapelle en 1966

    patrimoine

    Le chevet

    P1040148.JPG

     Antoine Labarre et Albert Blanc décidèrent avec l'aide de la municipalité en 1972, de matérialiser l'emplacement de l'ancien édifice religieux par une croix.

    P1040149.JPG

    La croix est ainsi scellée sur une ancienne borne d'octroi qui matérialisait l'entrée de Carcassonne. Elle se trouvait près de l'actuel stade Mazet, sur la route de Limoux.

    P1040150.JPG

    Une plaque en marbre blanc rappelle l'emplacement de la chapelle. Sur l'ancienne borne d'octroi, on été gravés les initiales d'Antoine Labarre et d'Albert Blanc avec la date de 1972.

    Si vous souhaitez vous rendre sur place, longez le mur du cimetière de la Cité à partir de la porte Narbonnaise. Prenez ensuite le première chemin à gauche, il se nomme Sainte-Croix. Un kilomètre après, vous arriverez à l'ancienne chapelle de Sainte-Croix.

    Documentation

    Société d'Etudes Scientifiques de l'Aude

    Mise à jour Janvier 2017

    ________________________________

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2017

  • La chapelle de Sainte-Croix, à jamais disparue

     Hélas, trois fois hélas, il ne reste rien de la Chapelle de Sainte-Croix car selon des témoins, son état de délabrement menaçait la sécurité des visiteurs et on entreprit de la détruire en 1966. C'était une époque où l'on ne se préoccupait pas de la restauration du patrimoine ; il faut reconnaître avec justesse que sur ce point les temps des choses ont évolué. En compensation, dans les années 60-70 quelques hommes avec peu de moyens ont mené un travail formidable d'inventaire pour tenter de sauver ce qui pouvait l'être. Ce fut le cas d'Antoine Labarre (1910-1995), artisan de la sauvegarde du petit patrimoine carcassonnais, dont on ne parle plus maintenant mais à qui nous devons beaucoup. Parmi ses sauvetages, il faut compter la pose de la statue "La France blessée" dans le cimetière St-Michel après 40 années d'oubli dans un entrepôt municipal.

    img251.jpg

    Sur cette photographie prise d'avion en 1928 (collection Martial Andrieu), j'ai réussi à retrouver la chapelle de Sainte-Croix au bout du chemin du même nom. Bâtie vers le XIVe-XVe siècle, l'édifice se trouvait selon l'abbé Sabarthès (Dictionnaire topographique de l'Aude/ pp.376) sur l'ancienne route de Carcassonne à Lagrasse et à l'intersection de deux chemins, l'un allant à Palajanel, l'autre à Cazaban.

    img249.jpg

    A l'aide d'un puissant scanner j'ai agrandi cette partie de la photo, bien plus petite qu'un timbre poste. On obtient une image, certes de médiocre qualité, mais qui prouve qu'en 1928 la chapelle était encore debout.

    patrimoine

    © SESA

    Plan en coupe de la chapelle Sainte-Croix détruite en 1966

    patrimoine

    Aquarelle de Mme P. Andrieu peinte en 1925

    patrimoine

    La chapelle en 1966

    patrimoine

    Le chevet

    P1040148.JPG

     Antoine Labarre et Albert Blanc décidèrent avec l'aide de la municipalité en 1972, de matérialiser l'emplacement de l'ancien édifice religieux par une croix.

    P1040149.JPG

    La croix est ainsi scellée sur une ancienne borne d'octroi qui matérialisait l'entrée de Carcassonne. Elle se trouvait près de l'actuel stade Mazet, sur la route de Limoux.

    P1040150.JPG

    Une plaque en marbre blanc rappelle l'emplacement de la chapelle. Sur l'ancienne borne d'octroi, on été gravés les initiales d'Antoine Labarre et d'Albert Blanc avec la date de 1972.

    Si vous souhaitez vous rendre sur place, longez le mur du cimetière de la Cité à partir de la porte Narbonnaise. Prenez ensuite le première chemin à gauche, il se nomme Sainte-Croix. Un kilomètre après, vous arriverez à l'ancienne chapelle de Sainte-Croix.

    Documentation

    Société d'Etudes Scientifiques de l'Aude

    Mise à jour Janvier 2017

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  • Coco Alvarado : l'argentin de Carcassonne qui a du soleil au bout des doigts.

    Quand on possède le talent et la grâce artistique, on se dit parfois qu'il vaut mieux aller se perdre dans la pampa plutôt que de rester à Carcassonne. Au moins là-bas, les rancheros dansent le tango et chantent Carlos Gardel. Ici, ils préfèrent plutôt faire tourner les serviettes en s'égosillant sur la chanson des sardines.

    Qu'est donc venu faire l'homme aux doigts de soleil dans notre ville ? Montrer qu'ailleurs la musique populaire est un art de vivre que l'on pratique avec distinction.

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    © Christophe Barreau

    Hector Alvarado voit le jour à Buenos Aires en 1949. A neuf ans, sa grand-mère l'envoie chez un professeur de piano où il restera sept années à faire ses gammes. Il conjugue alors sa passion pour la musique avec celle pour le football en supportant le club de Boca junior.

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    "Le King" à Buenos Aires. Rodriguez Pena 1062

    En somme, comme tout argentin qui se respecte il a pour idoles Gardel, Fangio, Maradona et le tango. Lorsqu'il s'affranchit enfin de la technique du piano, il rejoint la formation "Los Martinicos" comme contrebassiste. Il joue au King ; un club aux 70 hôtesses située dans la capitale argentine.

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     A 23 ans, Coco - surnom donné par sa mère - s'envole pour le Japon. Avec la formation orchestrale "The latinos stones", il fera le tour du monde : Hong Kong, Macao, Séoul, l'Europe... En 1978, il débarque à Carcassonne avec "Los chicos" et presque comme toujours, il y restera pour l'amour d'une femme : Babeth.

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    Avec le guitariste et chanteur américain Georges Benson

    Pendant plusieurs années, Coco Alvarado jouera de toute sa classe partout où il y a un piano dans Carcassonne. Il enseignera et prodiguera des conseils à de jeunes pianistes, toujours avec cette amabilité et cette simplicité naturelle. A l'époque où Jean-Michel Signoles et M. Hamburger étaient les directeurs, il fut engagé comme pianiste dans l'hôtel de la Cité ; un établissement prestigieux qui travaillait comme un palace. Pour avoir entendu el Maestro Alvarado jouer, je peux vous dire que cet homme a bien du soleil dans les doigts.

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    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2017