Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 7

  • À chacun de porter sa croix....

    Durant les premiers mois de l'année 2013, Madame Vialade - qui s'occupe avec une dévotion toute particulière de l'entretien bénévole de l'église de Villalbe - avait retrouvé parterre le bras de la croix du XVIe siècle. Celle-ci orne l'intérieur de l'église paroissiale depuis 1978, date à laquelle elle fut découverte dans la boulangerie de ses parents. Ils en firent don à la commune - ce qui explique sa présence dans ce lieu de culte - et elle fut ensuite inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques. 

    P1070714.JPG

    © Martial Andrieu

    Roselyne Vialade devant la croix restaurée 

    Durant l'été 2013, je m'aperçus que la croix avait été camouflée sous un drap et que le bras avait disparu. Il ne s'agissait pas d'un acte malveillant ; l'usure du temps avait fait son œuvre. Roselyne que je connais depuis ma tendre enfance, m'expliqua qu'elle avait pris soin d'amener le bras chez elle. Je lui conseillais d'alerter les services de la mairie, mais préféra se tourner vers les Monuments historiques grâce au concours d'une amie dont la fille est guide à la Cité. De mon côté, je prévenais le service du patrimoine de la mairie et la conseillère municipale de l'époque, Monique Joseph. L'affaire prit plusieurs mois avant qu'elle ne suscite l'émoi des locataires de l'Hôtel de Rolland. Tant et si bien que je sollicitais à de nombreuses reprises la municipalité sur ce dossier, sans résultats malgré des articles sur mon blog. 

    P1070710.JPG

    © Martial Andrieu

    De temps en temps, je prenais des nouvelles du côté de Roselyne Vialade afin de savoir si les choses bougeaient. Ne voyant rien venir, j'alertais Marie-Chantal Ferriol - Conservatrice des objets d'art sacré du département. Elle se déplaça avec la conseillère municipale à Villalbe et constata les dommages. Il fallait que la ville établisse deux devis de réparation auprès d'entreprises spécialisées et les envoyer à la DRAC (Direction des Affaires Culturelles) à Montpellier. La somme que la municipalité devait débourser s'élevait autour de 2000 €. Même pas le cachet de la secrétaire de Johnny Hallyday pour le festival... L'affaire dura quatre ans ! Entre temps, la mairie changea et Monique Joseph fut remplacée par Annie Barthès. Quand le service du patrimoine de la ville - qui se résume à une seule secrétaire (Nelly Bourcelot) - eut enfin ses deux devis, le temps ayant passé, une des entreprises n'exerçait plus. Il fallut tout recommencer... 

    P1070712.JPG

    © Martial Andrieu

    La croix restaurée, côté face

    Au mois de mai 2016, le dossier passa au bureau municipal. Le 28 septembre 2016, le conseil municipal effectua une demande subventions auprès de l'état. Après quoi, M. Amigues - Conservateur des antiquités et objets d'art de la DRAC - valida cette restauration. C'est l'entreprise Carcassonnaise Coq et Torrès qui obtint ce marché. 

    P1070713.JPG

    © Martial Andrieu

    Il y a quinze jours, j'étais à Villalbe. Au cours d'une discussion avec Roselyne Vialade, je lui demandais où en était la restauration de la croix. Elle me répondit avec une naïveté propre aux gens honnêtes : "Mais elle est restaurée !". Faudrait-il que je remercie Madame Barthès et le service du patrimoine de m'avoir tenu au courant ? Sans lanceur d'alerte, point de restauration et surtout point d'autosatisfaction dans la presse locale. Comme à chaque fois, ils répondront qu'il faut se satisfaire de l'objectif qui est atteint : Quatre ans ! Tant pis, si c'est au détriment d'un peu d'éducation et de savoir vivre...

    _______________________________

    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2017