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  • La Maison de la presse : une histoire d'amour avec Carcassonne

    Depuis 1981, la famille Bastouil préside aux destinées de ce commerce situé en haut de la rue Georges Clémenceau. C'est au moment de la retraite de M. et Mme Georges Navarre que les parents de Nathalie Bastouil - l'actuelle propriétaire - ont repris cette affaire et sont venus s'installer à Carcassonne. Les époux Navarre avaient pris la Maison de la presse le 1er août 1972 après le départ de M. et Mme Lartigues. Ils s'occupaient également du dépôt central de presse de la rue Prosper Montagné, chargé d'alimenter chaque jour les 32 sous-dépôts du Carcassonnais soit 2 tonnes de papier.

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    La Maison de la presse dans les années 1980

    Henriette Navarre avait toujours vécu dans le papier puisque ces parents étaient déjà dépositaires de presse à Montauban, dans les années 1920. Assez curieusement, M. et Mme Bastouil avaient repris en main l'affaire des Navarre à Saint-Gaudens le 1er août 1972, le même jour où les Navarre s'installaient à Carcassonne. En fait, les Bastouil sont des Narbonnais de retour au pays, avec leurs trois enfants : Jean-Pierre, Nathalie et Sophie.

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    M. et Mme Bastouil et les époux Navarre en 1981

    Aujourd'hui, Nathalie Bastouil poursuit l'aventure de ses parents. La presse ne se vendant plus comme autrefois, elle a été contrainte pour survivre, de moderniser et diversifier son commerce. Il y a trois ans, Nathalie s'est mise à vendre du tabac. Bien plus qu'un simple dépositaire de presse, ce commerce offre un choix conséquent d'ouvrages sur l'histoire locale. Et toujours avec le dévouement de Nathalie...

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    La Maison de la presse

    76, rue G. Clémenceau

    11000 Carcassonne

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    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2017

  • Les "Jazz Landers"

    Le vieux Hot club carcassonnais fondé avant guerre par Jean Osmont sommeillait depuis trop longtemps, quand cinq cinglés de swing fondèrent les "Jazz Landers": Roger Alonso (Saxophone), Michel Sauret (Trombone), Robert Rivals (Contrebasse), André Malacan (Trompette), Jean-Pierre Carayol (Batterie). Parmi eux, seul le Dr Malacan avait connu les grandes heures du Hot club dont il fut une des chevilles ouvrières, au temps du cabaret "Le congo" dans la rue de l'Aigle d'or. L'amalgame entre l'héritage New Orleans et le Be-bop de Charlie Parker allait donner au groupe loin des querelles passées, un formidable élan d'amitié et de respect mutuel.

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    Les "Jazz Landers" se revendiquèrent comme des ruraux, provinciaux occitans comme le mot anglais "Lander" semble le signifier. Le jazz qui est né dans les champs de coton de la Louisiane ne saurait les contredire. C'est un art musical populaire dont l'essence est le swing, rythme ternaire sur lequel s'articule autour d'un thème de départ, l'imagination mélodique (Chorus) de l'instrumentiste. Contrairement à la musique classique où tout est écrit à l'avance, là, souvent les meilleurs jazzmen ne savaient pas lire la musique. Mais quel feu d'artifice mélodique, rythmique et harmonique !

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    Les répétitions se tenaient à Villalbe dans la grange de Michel Sauret, agriculteur le jour et bluesman la nuit. Le hameau de Carcassonne aurait-il pu avoir le même destin que le festival "Jazz in Marciac"? Qui sait... le jazz n'a pas besoin de salles rutilantes pour s'exprimer. Ainsi nous retrouverons nos amis au café de la Comédie tous les mois à partir du début des années 1970. L'établissement géré par Gérard Baux en face du théâtre municipal fera ses choux gras à chaque concert. Imaginez, 200 personnes coincées sur des chaises, tables ou parterre essayant de se balancer sur "Tiger Rag", "Muskat Rumble" ou "Nuages" de Django Reinhardt. Il y avait aussi des compositions personnelles comme "Alonso Blues" de l'excellent Roger au sax soprano. Un soir se joignit à eux dans un boeuf endiablé, l'ami René Coll qui passait par là.
     
     
    Photo 1: Guy Lafitte, Roger Alonso, André Malacan
    Photo 2: Michel Sauret, Guy Lafitte, André Malacan, Roger Alonso
     
    Merci beaucoup à Roger Alonso d'avoir mis ses souvenirs à ma disposition
     
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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2017 
  • Les "Jazz Landers"

    Le vieux Hot club carcassonnais fondé avant guerre par Jean Osmont sommeillait depuis trop longtemps, quand cinq cinglés de swing fondèrent les "Jazz Landers": Roger Alonso (Saxophone), Michel Sauret (Trombone), Robert Rivals (Contrebasse), André Malacan (Trompette), Jean-Pierre Carayol (Batterie). Parmi eux, seul le Dr Malacan avait connu les grandes heures du Hot club dont il fut une des chevilles ouvrières, au temps du cabaret "Le congo" dans la rue de l'Aigle d'or. L'amalgame entre l'héritage New Orleans et le Be-bop de Charlie Parker allait donner au groupe loin des querelles passées, un formidable élan d'amitié et de respect mutuel.

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    Les "Jazz Landers" se revendiquèrent comme des ruraux, provinciaux occitans comme le mot anglais "Lander" semble le signifier. Le jazz qui est né dans les champs de coton de la Louisiane ne saurait les contredire. C'est un art musical populaire dont l'essence est le swing, rythme ternaire sur lequel s'articule autour d'un thème de départ, l'imagination mélodique (Chorus) de l'instrumentiste. Contrairement à la musique classique où tout est écrit à l'avance, là, souvent les meilleurs jazzmen ne savaient pas lire la musique. Mais quel feu d'artifice mélodique, rythmique et harmonique !

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    Les répétitions se tenaient à Villalbe dans la grange de Michel Sauret, agriculteur le jour et bluesman la nuit. Le hameau de Carcassonne aurait-il pu avoir le même destin que le festival "Jazz in Marciac"? Qui sait... le jazz n'a pas besoin de salles rutilantes pour s'exprimer. Ainsi nous retrouverons nos amis au café de la Comédie tous les mois à partir du début des années 1970. L'établissement géré par Gérard Baux en face du théâtre municipal fera ses choux gras à chaque concert. Imaginez, 200 personnes coincées sur des chaises, tables ou parterre essayant de se balancer sur "Tiger Rag", "Muskat Rumble" ou "Nuages" de Django Reinhardt. Il y avait aussi des compositions personnelles comme "Alonso Blues" de l'excellent Roger au sax soprano. Un soir se joignit à eux dans un boeuf endiablé, l'ami René Coll qui passait par là.
     
     
    Photo 1: Guy Lafitte, Roger Alonso, André Malacan
    Photo 2: Michel Sauret, Guy Lafitte, André Malacan, Roger Alonso
     
    Merci beaucoup à Roger Alonso d'avoir mis ses souvenirs à ma disposition
     
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