Quel beau métier, que celui de l'horlogerie ! Montres bracelet ou en pendentifs, horloges, carillons, etc. Il s'agit là d'un véritable art pour lequel plusieurs années d'études à Besançon - capitale française de l'horlogerie - sont nécessaires. Pendant près d'un siècle, l'atelier d'horlogerie fondé par Éloi Labarre mit les pendules à l'heure de très nombreux Carcassonnais.
Avant la Grande guerre, Éloi Labarre possédait deux boutiques à Carcassonne. La première avec son petit atelier se trouvait en haut des marches des halles à la volaille, rue Chartrand. Sur la photographie ci-dessus, à l'intérieur on aperçoit la charcuterie de Jean Perdigou puis le cafés Fieu.
Au même endroit en 2018
Le second magasin se trouvait dans la rue de la mairie ; débaptisée en septembre 1944, elle prit le nom d'Aimé Ramond.
La boutique en 2018, au numéro 20 de la rue A. Ramond
Le beau-fils du fondateur M. Jean-Jacques Zwicker, reprit l'atelier et le magasin.
Le magasin dans les années 1970
Lorsque Jean-Jacques Zwicker fit valoir ses droits à la retraite, il passa le flambeau à son fils Alain.
Celui-ci poursuivit l'œuvre de trois générations de Labarre dans l'horlogerie. Au début des années 2000, il laissa le magasin de la rue A. Ramond et alla s'installer dans la rue de Verdun. On se demande comment ce colosse pouvait réparer des pièces aussi petites, avec un telle dextérité. M. Zwicker n'aimait pas son métier ; il lui vouait une vraie passion. Hélas ! Il n'aura pas profité bien longtemps de sa retraite... Le maître des horloges fut rappelé bien trop tôt par le sonneur de Saint-Pierre. Que cet article lui soit dédié, car aujourd'hui depuis ce temps, tous les coucous de Carcassonne sont enroués.
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