En réponse au commentaire d'un lecteur
Hugo,
Je ne souhaite pas m'étaler ici sur toutes les raisons pour lesquelles j'ai pris la décision de fermer définitivement le blog "Histoires de Carcassonne". Cependant, je vais vous donner quelques pistes de réflexion.
J'ai ouvert feu ce blog en septembre 2009 par amour pour l'histoire et la vie de Carcassonne que j'ai dû quitter voilà 15 ans avec déchirement, pour des raisons professionnelles. Malgré mon éloignement à 350km de ma ville de naissance, j'ai toujours conservé un regard et des liens étroits avec elle. En 2008, j'ai écrit un livre dans lequel se sont trouvés condensés des souvenirs photographiques de la vie de ses habitants d'autrefois. L'année suivante, j'ai pensé que mettre ma collection d'archives photographiques et de cartes postales dans un blog relatant les petites et grandes histoires qui ont fait Carcassonne serait une bonne idée pour l'ensemble des nostalgiques, des chercheurs, des généalogistes. Ceci gratuitement, car il n'y a pas de publicité sur les pages dont j'aurais pu toucher quelques royalties. Tous les matins (sauf le dimanche), j'ai écrit une chronique sur les vieux commerces, le sport, les personnes oubliées, l'histoire méconnue, le patrimoine à sauver...etc. Les lecteurs parmi ceux qui m'ont laissé des messages m'ont encouragés au fil du temps; certains, m'ont aidé à diffuser des sujets ou des photographies. La grande partie du temps c'est moi-même qui ai alimenté ce blog avec ma propre collection, achetée sur des sites d'enchères ou chez des marchands, dans des foires aux collectionneurs...etc. Sachez que sur les quelques 500 visiteurs journaliers, il n'y a jamais eu qu'une poignée à laisser des commentaires soit d'encouragements, soit pour participer au débat. Les uns ont lu fidèlement les articles sans juger bon (ils ont leurs raisons) d'y laisser un message; les autres, se sont servis de l'ensemble de ce travail désintéressé à des fins professionnelles. Cela leur a évité de faire des recherches par eux-mêmes.
Cet énorme travail de recherche, de rédaction, de synthèse, de mise-en-page m'a coûté non seulement de l'argent mais surtout, une énergie folle. Le bénéfice personnel que j'en ai retiré est énorme, car j'ai progressé dans ma manière d'écrire et je me suis enrichi intellectuellement. Je sais, c'est aujourd'hui suspect, quand tout se monnaie... La suspicion n'a pas tardé au fur et à mesure que l'audience grandissait, car elle faisait un peu d'ombre à un certain nombre d'érudits locaux qui ne supportaient (ne supportent toujours pas, d'ailleurs) qu'un amateur puisse avoir autant d'écoute. Comme ils ne pouvaient m'accuser de voler leurs travaux, car je les citais toujours dans mes sources et que j'annonçais leurs conférences, il s'en sont pris à moi d'une autre façon. La calomnie contre ma personne est devenue leur crédo à travers la ville; je n'étais qu'un prétentieux qui se servait du travail des autres avec pour dessein de faire parler de lui et de sa personne. Ce qui était faux, puisque j'ai toujours cherché à mettre en avant des personnes vivantes ou disparues qui le méritaient. Il leur fallait trouver un angle d'attaque pour discréditer cette page. Ce qui est énorme, c'est que sans le dire, ils venaient eux-aussi se servir des mes trouvailles exposées librement sur le blog. Ce fut le cas également pour des fonctionnaires territoriaux à qui l'on demandait des renseignements historiques dans le cadre d'un dossier qu'ils devaient monter. Je veux bien oeuvrer par amour, mais nullement être cocu et payer la facture de la chambre d'hôtel par dessus le marché.
Je pense que mon ton "poil à gratter" a déplu aux politiques de tous bords, parcequ'il mettait en évidence les carences, les incohérences ou l'incompétence de leurs actions passées et présentes. Malgré cela, ils en ont été les premiers bénéficières car finalement, par un effet d'aubaine, ils ont su prendre les mesures pour rétablir les choses dénoncées ici. Sachez que ce blog a permis la réouverture du jardin du Calvaire (fermé depuis 20 ans), les fautes sur les noms de rues, le rétablissement de la plaque à Nöël Ramon (martyr de la libération), l'entretien de la stèle aux martyrs du quai Riquet, le souvenir de la maison de la Gestapo, la distillerie de l'Or-Kina...etc. Dernièrement, la pétition sur le mauvais entretien de la Cité de Carcassonne dont j'ai été à l'intiative. A ce sujet, remarquez qu'àprès un soutien des plus discrets voire inexistant de la part de tous les élites Carcassonnais, ils sont tous là pour tenter d'en retirer un bénéfice soit politique, soit journalistique.
Depuis quatre ans que j'ai entrepris la réhabilitation de la vie et de l'oeuvre de Paul Lacombe (concerts, conférences, livre, site internet...), que n'ai-je entendu ou subi comme quolibets. Mon travail a été envié, plagié. La jalousie a ralenti considérablement le projet qui pouvait être porté par tous les amoureux de la musique de cette ville. Pour défendre mon travail, j'ai dû justifier que j'en étais à l'origine. Vous vous rendez compte? La bataille que j'ai dû mener afin de défendre mes travaux a été relayée sur le terrain par l'ensemble des nuisibles, comme étant celle d'un orgueilleux, imbu de sa personne. Que dirait un maraîcher, producteur de tomates, si au final il trouvait ses fruits sur l'étal d'un autre sur le marché? A Carcassonne, il faut croire que c'est normal et l'accepter sans broncher. Je suis un teigneux et jamais, je ne baisserai la garde!!! Là, où dans bien des villes le projet Paul Lacombe aurait été reçu avec enthousiasme, la jalousie l'a enfermé dans un combat entre personnes pour se l'approprier. Malgré tout, je suis heureux de constater que les carcassonnais savent désormais qui était cet illustre compositeur. D'ailleurs, n'en parle-t-on pas de plus en plus dans des livres écrits localement?
Sachez que l'on m'a rendu la vie impossible, mais je me décourage que l'espace d'un moment. Ensuite, je reprends le dessus et je reviens plus fort encore. Je ne suis pas né d'une grand-mère catalane et d'un grand-père occitan pour rien! Puisque l'occasion m'est donnée par Hugo dans sa question, je voudrais dire que tous ceux (un petit nombre) qui en se cachant derrière des pseudos ont cherchés à pourrir "Histoires de Carcassonne" avec des commentaires disgracieux, appelant à m'envoyer au tribunal ou calomniateurs qu'ils n'ont pas gagnés la partie. J'ai conservé les archives, mais je les garde pour un petit comité composé d'amoureux du patrimoine et de Carcassonne qui voudra bien les consulter. Je voudrais dire aux autres qui ont fait des "imprime ecran" d'une conversation privée que j'ai eue sur facebook et qui s'est retrouvée sur le bureau d'un élu, qu'un jour viendra où il seront mis devant leur conscience de délateurs.
Aujourd'hui, la vie reprend avec "Musique et patrimoine de Carcassonne" qui va toujours éveiller à l'indispensable défense de l'héritage patrimonial, historique et culturel. Je ne laisserai pas ma place à la phalange de gêneurs qui m'a conduit à appuyer sur le bouton "supprimer" de mon ancien blog.
Comme disait ma grand-mère catalane qui a souffert de la dictature de Primo de Rivera et de Franco:
"Sempre endavant, mai morirem"
(Toujours en avant, jamais nous ne mourrons!)