Au coeur du quartier de la Gravette dont le nom proviendrait d'une ancienne gravière, se trouvait un cimetière aménagé selon les dispositions du Conseil municipal des 28 février et 18 mai 1894. Ouvert le 23 mai 1896, il reçut les sépultures des miséreux de l'hôpital des "Petites soeurs des pauvres", situé à l'actuelle Roseraie sur l'avenue du général Leclerc. Les habitants des quartiers de la Trivalle et de la Barbacane n'ayant pas de concessions au cimetière de la Cité, reçurent également le droit de se faire inhumer au nouveau cimetière.
L'ancien cimetière de nos jours
Dès juin 1938, la commune de Carcassonne cherchait à créer de nouveaux cimetières. Il faudra attendre finalement l'occupation pour que soit créé le cimetière La conte, par délibération du 22 mars 1942. Il servit uniquement à la Wehrmacht pour y inhumer ses soldats jusqu'en 1944, près de l'entrée qui se trouvait à cette époque en bordure du chemin de Montredon. Celle-ci n'existe plus mais il y a fort à parier que plusieurs caveaux ont été construits sur les tombes des soldats vert-de-gris. Que sont-ils devenus ? Une virée au service des cimetières de la ville vous renseignera peut-être, mais la question risque d'être fort embarassante, voire sans réponse juridique valable. Je vous préviens...
Le cimetière de la Gravette est désaffecté le 12 juin 1957. Aujourd'hui, un parc a remplacé les tombes. Espérons seulement que leurs exhumations se sont déroulées dans les règles, car dans bien d'autres cas, comme à Villalbe, la ville de Carcassonne a fait cela à coup de pelleteuses en dépit de toute dignité pour les morts et leurs familles.
Sources
Archives départementales de l'Aude
Cote 4E 069
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