Le 25 février 1960, le général de Gaulle est en visite officielle en Languedoc. Le Président de la République appelé au secours d'une France enlisée dans le conflit Algérien, n'est au pouvoir que depuis deux ans. Le cortège présidentiel traverse le Tarn, l'Aude, l'Hérault et le Gard où plusieurs discours sont attendus sur L'Algérie, l'indépendance militaire et l'agriculture. Après son arrivée en train à 8h à Gaillac, le général passe par Carmaux, Albi puis Castres où devant un peuple acquis à sa cause, il prononce un important discours sur l'autodétermination de l'Algérie :
"L'avenir de l'Algérie appartient aux algériens" et "Il n'est plus possible de garder ce qu'hier on appelait encore l'Empire".
Aucun village n'échappe à son passage, dans lesquels sont déployés des arcs de triomphe ou des croix de Lorraine. En descendant par la Montagne noire il s'arrêtera même saluer la foule à Villegailhenc avant d'arriver à Carcassonne.
Dans la rue de Verdun les motards ouvrent la voie et chacun attend d'apercevoir, plus que le Président, le libérateur de la France. Sur son passage, on crie Vive de Gaulle! A Carcassonne, il n'y aura pas de discours mais le général passera la nuit à la Préfecture. Dans sa chambre, on fera aménager un lit à sa mesure. On l'appelle aujourd'hui la chambre du Président ; le dernier a y avoir dormi est Hervé Morin, ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy.
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Le salut au drapeau, place Carnot
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Place Carnot, le général est accueilli par le maire Jules Fil
Le général est accompagné de Madame de Gaulle mais qui se tient en retrait et qui ne s'affichera pas à ses côtés. Plusieurs de ses ministres sont aussi présents: MM. Guillaumat (Ministre délégué), Châtenet (Ministre de l'intérieur), Fontanet (Secrétaire d'état au commerce). Au cours du dîner à la Préfecture, servi par la maison Auter, rue Courtejaire, de Gaulle put goûter la première bouteille d'un cru de la région. Il s'agit du vin d'Ombres du château de Floure, au pied de l'Alaric dont le propriétaire était Gaston Bonheur. Le directeur de "Paris-Match" était également le biographe du général.
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Le discours du maire de Lézignan, Jacques Ouradou
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