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bastion du calvaire

  • Les secrets des anciens remparts médiévaux de la Bastide Saint-Louis (Fin)

    Nous terminons aujourd'hui notre périple historique autour des boulevards par la partie allant du bastion du Calvaire à celui de St-Martial, portant le nom de Théophile Marcou. Appelé Bastion des Moulins ou encore de la Tour Grosse, il n'a pas l'élégance de celui de Montmorency. Toutefois, la création en 1825, à l'intérieur de celui-ci d'un calvaire, amena la protection militaire de l'ouvrage et suscita un regain d'intérêts pour ce reste de fortifications. Pour autant, elle faillirent être démolies en 1900 à la demande de plusieurs membres du conseil municipal, pour aligner le boulevard Marcou à celui de Barbès. 

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    À l'intérieur de ce calvaire dont l'accès se fait par la rue Voltaire, on trouve les 14 stations du Chemin de Croix dont certaines reproduisent en grandeur nature, les scènes du Jardin des Oliviers. Au centre, une chapelle ronde est aménagée dans le reste de la Tour Grosse. On y célébrait la messe pendant la Semaine sainte. Les fondateurs du calvaire - en particulier le chanoine Cazaintre - sont inhumés dans le terre-plein. Une plantation variée de différentes essences d'arbustes et d'arbres (pins d'Alep, cystes et cyprès) rappelle un peu la Judée.

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    Le Bastion de la Tour Grosse (Calvaire)

    À la sortie de la rue Voltaire, le bastion du Calvaire fut amputé de son orillon qui était moins important sur le côté ouest que sur le côté sud. Sa disparition a fait place à l'école Marcou en 1871. Sa coupure est marquée par un pilier eu pied duquel on voit, dans la rue Voltaire, la voûte d'une casemate murée.

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    Le pilier à droite et la voûte, en bas et à gauche.

    Le 31 mars 1778, le ministre des armées du roi céda l'ensemble des fortifications (murs, chemins de ronde et portes) aux consuls qui en disposèrent et aliénèrent les remparts. On trouvait en 1900, à gauche du débouché de la rue Aimé Ramond, une tour dite "Tour du Moulin", à cause de sa proximité du bastion de même appellation, située là où se trouve actuellement la M.A.I.F. L'intérieur de cette tour avance sous le trottoir de l'immeuble ; le parement était en pierres bien appareillées.

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    L'emplacement de la Tour du Moulin

    En continuant, nous arrivons à la porte de Toulouse ou des Augustins, ainsi nommée à cause du voisinage de l'église de ces religieux. Edifice conséquent qui abrita un temps les audiences du Parlement de Toulouse. Cette porte fut démolie. Selon Antoine Labarre, elle était plus à l'ouest sur la partie haute de l'actuelle place Davilla. La porte d'alors était constituée d'un passage entre immeubles, lequel était équipé de chaînes pour gêner la marche des cavaliers. La construction de la résidence Marcou en 1972 devait livrer dans les terrassements divers objets, poteries d'époque, cendres de l'incendie du Prince Noir et, particulièrement, des carrelages historiés du XIVe siècle. Où diable tout ceci est-il passé ?

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    La porte de Toulouse

    Le plan de l'ingénieur Bonnevay, inspecteur des bâtiments du royaume en 1785, nous montre la porte de Toulouse reconstruite après l'incendie en 1357, plus en arrière. Là, où s'élèvent les deux piliers carrés à l'entrée de la rue de Verdun.

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    © Jacques Blanco

    Vestiges d'accès à la tour de la porte de Toulouse

    Cette porte était constituée par deux tours demi-rondes munies chacune d'un escalier en colimaçon qui, selon la chronique, formait un châtelet. Elle possédait une herse et deux vantaux. En 1740, la porte fut restaurée, sa charpente fut refaite en bois en chêne, mais à la veille de la Révolution, les fortifications étant déclassées, les consuls laissèrent le monument se détériorer et firent ôter les toitures en 1786. En 1806, l'ouvrage est démoli et les pierres sont utilisées pour la construction de l'école normale de la rue Littré. Ce bâtiment a été rasé en 1974, mais grâce à l'esprit de conservation de M. Labarre je suis en mesure de partager une photographie unique, ci-dessous.

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    L'ancienne Ecole normale rasée en 1974, rue Littré

     Plus loin, fermant l'actuelle rue Victor Hugo, on trouvait une tour qui portait le nom de "Tour de la Mercy". Ceci, en raison de sa proximité avec le couvent des Mercédaires, ordre religieux fondé par Pierre Nolasque, originaire du Mas-Sainte-Puelles. Il était chargé de recueillir les dons afin de libérer les catholiques capturés par les maures au Moyen-Orient.

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    La Tour de la Mercy

    Quelques mètres plus loin à l'ancienne gare routière, un ouvrage important construit sur ordre du duc de Montmorency. C'était le ravelin de la Mercy, sa construction au temps des guerres de la Ligue s'était effectuée en démolissant tout un carron de maisons, situées sur l'emplacement de l'actuel gymnase des Serres. Ce dernier fut édifié en 1974. Les restes de ce ravelin sont dans le parc de la maison Satgé.

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    L'emplacement du ravelin et le parc arboré

    A l'est de cet ouvrage, un tunnel permettait de faire communiquer les rues du 4 septembre et de la République. 

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    Vue aérienne du bastion St-Martial

    Et nous arrivons à l'angle ouest que flanquait le bastion St-Martial. Construit comme tous ses semblables au XVIe siècle, il ne reste qu'un orillon. En 1908, l'agrandissement de l'école du Bastion obligea à détruire le mur occidental de l'ouvrage et un tracé de situation fut conservé dans le pavage de la cour de l'école. Un goudronnage malencontreux l'a fait disparaître. Une partie du mur nord devait être démolie en 1925 pour le percement de la rue Jules Sauzède. Les travaux de terrassement effectués à la main pour le percement de la rue et d'autres travaux par la suite, n'ont jamais permis de voir trace de la grande tour primitive qui aurait dû s'y trouver. Il nous faut croire que lors de la réduction du périmètre de la ville primitive en 1357, l'ancien tracé a dû être déplacé pour la construction du bastion. Cet angle et cette tour devaient se trouver plus au nord-ouest, sur le tracé du Canal du midi, puisque devant le Café de Paris et vers la SNCF, on trouve enfouis dans le sol des maçonneries importantes inconnues. En 1933, au cours des travaux sur le boulevard Omer Sarraut, on trouva des substructions que l'on supposa appartenir à l'enceinte primitive de la ville basse. 

    Toujours à l'ouest, une chapelle rurale du nom de Sainte-Croix se trouvait au vieux chemin de Pennautier.  Des ossements furent tournés en 1943, lors de travaux de tranchées - abris pour la défense passive dans la terre du boulevard de Varsovie. Ces restes situent, semble t-il, le cimetière de cette chapelle.

    Sources

    Antoine Labarre / L'Indépendant / 1975

    Martial Andrieu / Notes et synthèses 

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