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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 455

  • La cave coopérative de la rue Michelet rasée pour des logements sociaux

    Quatre années de procédures et de protestations des riverains du quartier, n'auront rien fait pour faire avorter la destruction de la plus ancienne cave coopérative de Carcassonne. En 2012, les bulldozers avaient accompli leur basse besogne et effacé près de 70 ans d'histoire de la viticulture locale. Le terrain se retrouvait enfin vierge et Habitat audois pouvait enfin y construire ses logements à caractère social. Le projet immobilier juteux de 2,5 millions d'euros a été financé par nos impôts à hauteur de: 230 355€ (Carcassonne Agglo), 227 769€ (ANRU), 52 500€ (Conseil régional), 30 000€ (Conseil général). Il ne vous aura pas échappé que dans cette ville, le prétexte du social est érigé en étendard vertueux lorsqu'il s'agit de raser le patrimoine et l'histoire. C'est dire si les amis du BTP ont de l'avenir... Les exemples sont désormais multiples: Maison de la Gestapo, Couvent des capucins, Mausolée romain de Montredon, Coopérative viticole...

    Là où le logement social passe, le patrimoine trépasse !

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    La cave est construite en 1933, probablement par J.-P. Reverdy : la forme des linteaux débordants des baies de l'avant-corps ressemble aux réalisations de cet architecte. La cave primitive comporte un avant-corps et un vaisseau transversal court.

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    Le bâtiment bien que désaffecté depuis une vingtaine d'année aurait pu être transformé en centre culturel, foyer de quartier...etc. Non, l'imagination débordante a été de l'écraser pour des logements sociaux. Certes nécéssaires, mais il y a tellement de terrains nus ailleurs...

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    Cave à un seul vaisseau transversal avec un avant-corps centré sur le mur gouttereau. L'avant-corps, couvert d'un toit à croupes, comporte un étage carré abritant le logement. La façade est surmontée d'un fronton simple, aux extrémités arrondies, portant l'inscription de la cave. Le vaisseau transversal est divisé en deux par un hall de travail traversant, perpendiculaire à la façade ; les allées sont parallèles. Les cuves sont disposées de part et d'autre, sur un niveau unique. Les agrandissements se sont faits par allongement du vaisseau, à gauche et à l'identique, tandis que l'amorce du second vaisseau est abritée par un toit en appentis, à gauche, et à longs pans à droite.

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    Divers agrandissements non documentés (et donc non datés) se perçoivent dans l'architecture : coups de sabre dans l'enduit, de part et d'autre de l'avant-corps, le seul plan connu montre également la présence de batteries de cuves installées dans le prolongement du vaisseau à gauche tandis qu'une série de cuves, implantée contre le mur-gouttereau de façade, dans le prolongement de l'avant-corps, amorce un second vaisseau.

    A droite, une batterie de cuves est construite dans le prolongement de celle appuyée contre le gouttereau de la façade tandis qu'une série de trois cuves rondes occupe l'espace en face.

    En 1977, Jean Villeneuve prolonge le second vaisseau, à droite de l'avant-corps.

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    Plan de masse dressé par l'ingénieur Villeneuve en novembre 1977 pour l'agrandissement des bâtiments.

    Archives de l'Aude: 1104W29

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    Le panneau du futur chantier

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    En juillet 2012, la cave n'est plus qu'un souvenir et en septembre, les fondations des futurs logements sont coulées.

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    Les logements aujourd'hui. Plus moderne, mais tellement ordinaires

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    Au même endroit en 2010.

    Source historique:

    J-M Sauget (2008)

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  • 70 ans après, ce sombre passé qui fait de la résistance au temps.

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    Il est un village du Minervois de mille habitants nommé Azille, dans lequel, un mur peint sur une ancienne grange conserve depuis 70 ans les stigmates d'un sombre passé. Sur fond blanc, liseré de bleu et lettres rouge on peut encore lire :

    "Avec la Légion ou contre la France"

    Il s'agit de la Légion française des combattants et de la révolution nationale, fondée par le Maréchal Pétain. De cette légion ont émergé deux formations :

    Le S.O.L (Service d'ordre légionnaire) en 1942

    La Milice française en 1943

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    Dans notre département, les résistants de la première heure furent peu nombreux. Le gros des troupes grossit au moment du STO (Service du travail obligatoire), mais aussi en juin 1944. Notons tout de même que ce n'est pas un hasard si ce type de peinture orna les murs d'un petit village du Minvervois ; un nombre conséquent de grands propriétaires viticoles audois s'étaient rangés du côté du Maréchal. L'indignité nationale dont ils furent frappés en 1945 les condamna de fortes amendes et à la dégradation de leur citoyenneté.

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  • Conférence sur l'exode espagnol dans l'Aude en 1939

    Le docteur Marie-Hélène Mélendez donnera une conférence le mercredi 8 octobre à 17 heures à l'Auditorium (Chapelle des Jésuites, rue des études à Carcassonne) à l'invitation de l'Académie des arts et des sciences (entrée gratuite).

    "Des refuges et colonies d'enfants aux camps d'internements : Etat des lieux de l'exode espagnol de 1939 dans l'Aude."

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    Le camp de concentration de Bram

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