Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 4

  • Les roussillous au coeur de nos forêts audoises

    Amis chercheurs de champignons l'heure de la cueillette a sonné ! Malgré votre appétit bien compréhensible pour les cèpes et autres Amanites des Césars qui font résonner vos papilles, attardez-vous un peu sur nos Roussillous...

    1282586015.jpg

    Le lactaire délicieux appelé vulgairement chez nous Rousillous appartient à la famille des Russulacées. Il a un chapeau de 6 à 9 cm d'aspect orangé, de fines lames et un pied pouvant atteindre les 7 cm. Comestible, sa valeur gustative a souvent été sujette à débats. Accomodé avec une persillade, le Rousillous défie la Coulemelle ou le Pied de mouton. Ce champignon sanguin, saigne lorsqu'on le coupe et c'est là sa particularité. Vous le trouverez dans les pinèdes de nos Corbières ou de la Montagne noire délicatement posé sur une tapis d'épines de pins. Pour les plus pressés, vous en trouverez bientôt sur le marché de la place Carnot le samedi matin.

    Un conseil 

    Allumez la cheminée et faites griller vos Rousillous sur la braise dormante et dégustez-les avec un filet d'huile d'olive et une pincée de poivre.

    ________________________________

    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2016

  • En 1946, le Midi-Libre avait prédit la métamorphose de l'aérodrome Salvaza

    Le nom de Salvaza a complètement disparu dans la nouvelle appellation de l'actuel aéroport. Aujourd'hui, c'est plus chic sans doute, ; il faut dire "Aéroport Sud de France". Dernièrement, le mot "Pays Cathare" a été évincé du titre. N'oublions pas que l'aérodrome prit le nom de la métairie Salvaza - aujourd'hui, disparue - sur les terres de laquelle il fut construit. On a donc supprimé toute référence à l'histoire de Carcassonne, une fois encore... C'est quand même bizarre cette propension qu'ont nos édiles locaux à se laisser déposséder ainsi de notre identité. Ne nous plaignons pas, on a échappé à "Aéroport Véolia" ou "Qatar Airways". Cela s'appelle paraît-il dans le jargon des gens qui se foutent de l'histoire de notre pays en le vendant par petits bouts au plus offrant : le NAMING. Là encore, un bel anglicisme qui ne veut rien dire dans la langue de Dickens.

    3b55460f1c46fda09b1de7b5301f9ee63348aaf8.jpg

    Bref, c'est un autre sujet. Attardons-nous simplement sur l'article du journal "Le Midi-Libre" du jeudi 27 juin 1946 et à sa prédiction quant au devenir de l'aérodrome de Salvaza.

    A quand Salvaza gare aérienne ?

    C'est plus qu'un plaisir que de jouer aux jeux de l'anticipation . N'est-ce pas, plus d'une fois, romancer sans trop de déraison l'avenir ? Pourquoi pas, quelque jour, Salvaza gare aérienne ? Certes, pas aujourd'hui, ni en 1947, mais quelque jour peut-être, et nul ne s'en fâcherait.

    Je vous demande un peu qu'auraient dit mes arrières-grands-parents si un journaliste leur avait décrit un futur cerf volant lancé par un plus lourd que l'air et de looping en looping, tournoyant à volonté dans le ciel carcassonnais ? Voilà pourtant la vision délicieuse qui nous est donnée, certains soirs par nos as, à l'heure où les travailleurs pédalent sur le chemin de la soupe, tandis que là-haut, l'aviateur ou l'aviatrice se passe un divin apéritif de vent pur, de frais nuage.

    Sans remonter trop loin dans le passé, qui avait pensé, en plaine Expo parisienne de 1937, qu'il suffirait de prendre un ticket à la gare aérienne pour s'envoler quelques instants plus tard, comme 700 autres voyageurs, dans la même heure ? La gare aérienne de Paris fonctionne à merveille. Plus près de nous, il y a quelques jours était inauguré à l'aérodrome perpignannais de la Llabanère, un curieux trafic aérien : après avoir débarqué deux tonnes de langoustes océaniques, un Junker commercial prenait dans ses flancs deux mille kilos de fruits des Pyrénées-Orientales, cueillis le matin même.

    Salvaza n'a pas dit son premier mot, pardon, je voulais dit son dernier mot. Et qui vivra, assistera sans doute à quelque étonnante liaison air-route-rail dans notre Midi pour toutes les directions. Que de possibilités inouïes ne seraient-elles pas ainsi réalisées ? Quia connu Marignanne en 39 et le Bourget ne sourira pas de nos anticipations carcassonnaises, y applaudira au contraire. Magnifiquement placé entre Bordeaux, Toulouse d'une part ; les lignes africaines, espagnoles, de Port-Vendres, Perpignan, Montpellier, Salvaza bénéficie à l'instar de Lézignan d'une situation de choix.

    Rêvons un peu : dans une aire quadruple avec de belles pistes, nous arrivons après avoir pris notre billet pour Bordeaux, Londres, Bruxelles, Ajaccio, Alger... Le temps d'une vérification et, sous l'oeil encourageant d'une gracieuse hôtesse de l'air, nous nous calons dans notre fauteuil. Un virage et nous tournons au-dessus de la Cité, puis à pleins moteurs, nous volons vers le lointain, rendu si proche !

    Que de grisantes croisières, de vertigineux week-ends, d'indicibles rendez-vous avant cela impossibles...

    ______________________________

    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2016

    Lien permanent Catégories : Carton rouge
  • La ville vue d'en-haut dans les années 1950

    Il existe de nombreuses cartes postales de Carcassonne donnant une vue aérienne de la ville. C'était l'usage dans les années 1950-1960. Elles sont très loin d'être dénuées d'intérêt pour peu que l'on s'attarde sur les détails. Il faut se munir d'une loupe d'horloger ou d'un coupe fil de tailleur grossissant dix fois. Le mieux est encore d'avoir un excellent scanner capable de faire un poster d'un timbre poste. Je me suis prêté pour vous à cet exercice...

    3598368294.jpg

    Voici une vue de la cité et du quartier de la Barbacane. On remarquera les nombreux jardins de maraîchers, dont 90% sont désormais construits.

    1129601695.jpg

    En grossissant, on obtient une image de l'ancienne manufacture de l'ïle. Cette dernière devait se transformer en Centre international de séjour avec palais des congrès, mais... Le promoteur M. André Orta a encaissé le chèque cautionné par la ville et n'a jamais construit le bâtiment. L'argent détourné a dit-on, financé les campagnes électorales de divers partis politiques, et malgré un jugement 14 ans plus tard, l'argent ne fut jamais restitué aux carcassonnais. M. Orta a fait quatre années de prison et la ville a été endettée pendant 20 ans, ce qui a occasionné des hausses brutales d'impôt et un arrêt du budget d'investissement. A sa sortie de prison, M. Orta a retrouvé de suite un travail et aujourd'hui, il court le marathon autour de Bordeaux. Si vous passez devant chez lui, faites-vous inviter car c'est un peu chez vous...

    http://www.ladepeche.fr/article/2000/05/30/83450-andre-orta-juge-fond-affaire-ile.html

    3829787998.2.jpg

    Une vue sur le pont vieux et le pont neuf. Que voit-on de plus près ?

    2749732750.jpg

    L'ancienne maternité de Carcassonne. C'est aujourd'hui le parking de l'hôtel des 3 couronnes. Derrière elle, l'immeuble a été rasé pour construire l'hôtel. Dans le fond, la maison de retraite du Pont vieux.

    Capture d’écran 2016-11-02 à 10.04.35.png

    Au bout du pont vieux, la manufacture royale et à côté, la brasserie Fritz Lauer. Derrière la manufacture, l'ancienne gendarmerie (démolie aujourd'hui) et à côté, la maison d'arrêt.

    Capture d’écran 2016-11-02 à 10.05.23.png

    Les bâtiments d'EDF au bout du pont neuf et derrière, la nouvelle cité Paul Lacombe.

    _______________________________

    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2016