Inutile de rappeler ici le combat que j'ai mené pour tenter de sauver l'ancienne villa de la Gestapo, lieu de triste mémoire de l'Occupation allemande à Carcassonne. En février 2015, Habitat Audois obtenait sa destruction et quelques mois après, une association d'anciens combattants - qui ne s'était pas mobilisée pour empêcher sa ruine - faisait apposer à renfort de drapeaux de sonneries patriotiques, une plaque commémorative.
Deux ans et demi sont passés... La maison a disparu et des logements sociaux ont été construits en hâte à l'arrière du site. Le beau portail d'entrée en fer forgé a cédé sa place à une tôle ondulée tenue par des cadenas ; l'ancien jardin est noyé sous les herbes folles.
Voilà le triste spectacle d'un lieu de mémoire tragique pour les patriotes de la Résistance française, que l'on a pas souhaité conserver et qui donne un piètre aspect à l'avenue Roosevelt.
On pourra nous dire (deux ans et demi après) que ce n'est pas terminé, mais les gens ont été logés dans les nouveaux bâtiments. Qu'attend le bailleur social ?
Il n'est jamais bon d'avoir raison trop tôt... Quand je disais que le bailleur social n'avait rien à faire de l'histoire de la Résistance audoise à l'oppression nazie. La vérité toute nue éclate à la figure de ceux qui prétendaient le contraire ; aujourd'hui responsables de ne pas m'avoir entendu.
La villa avant sa destruction en 2014
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