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Les souvenirs gourmands de la pâtisserie Gau-Galinier

En 1928, Célestin Gau, ancien chef pâtissier de l'Hôtel de Paris à Monte Carlo originaire des hautes Corbières (Dernacueillette), installe sa pâtisserie à Carcassonne à l'angle des rues de la gare et du 4 septembre.

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Célestin Gau

Malheureusement en 1937, un accident de la route à la sortie de Limoux sur la route d'Alet-les-bains lui ôtera la vie ainsi qu'à son épouse.

C'est son beau-frère Émile Galinier qui reprendra cet artisanat en qualité de pâtissier, glacier et chocolatier jusqu'en 1975. Le flambeau est ensuite passé à Jacques qui a régalé les carcassonnais de son savoir faire inimitable, jusqu'à la fermeture définitive du magasin en 2003 et finalement sa vente.

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Célestin Gau ouvre alors une pâtisserie à l'angle des rues de la gare et du quatre septembre. Toute la façade est réalisée en marbre importé d'Italie.

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L'intérieur de la pâtisserie en 1930

Célestin Gau est l'inventeur d'un gâteau nommé "Le Carcassonnais" vendu dans sa pâtisserie le dimanche à la sortie de la messe. Un peu comme les Bêtises de Cambrai, c'est grâce à une recette ratée que cette réalisation vit le jour. Le brevet de fabrication est déposé mais Jacques Galinier l'a confié à sa retraite, à la pâtisserie Fuster (rue A. Ramond). On peut donc encore déguster son goût à l'orange dont beaucoup se souviennent encore.

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Chez Gau, on pouvait aussi acheter "les pavés de la cité" (bonbon au praliné) et bien d'autres pièces en chocolat à l'éfigie de notre monument préféré. Jamais on ne trouva chez Galinier de Lécitine de Soja ou d'huile de Palme dans le chocolat, que du beurre de cacao. C'est la marque des grands, fidèles à l'artisanat français de qualité.

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Le fond du magasin dans le style art déco. Si on avait été moins "idiot" dans cette ville, on aurait peut-être pu faire classer ce magasin qui aujourd'hui, a été complètement défiguré.

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La superbe devanture avec ses oeufs de Pâques

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C'est là, dans l'arrière boutique, que se fabriquaient les gâteaux. Sur la gauche, les pétrins actionnés par des courroies. Au fond, le frigidaire dans le pur style des années 1930.

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Une autre vue de l'atelier avec le four à droite

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L'ensemble du personnel

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Les boites de la pâtisserie servaient aussi la renommée de notre belle cité médiévale.

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La pâtisserie vue de nuit

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Jacques Galinier en 1993

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Quand Jacques Galinier a vendu la pâtisserie après 2003, l'ensemble du marbre de la façade a été enlevé. Une boutique de vêtements fabriqués en Chine s'est installée jusqu'en 2013. Depuis quatre ans, ce magasin est une coquille vide, comme beaucoup en centre ville...

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Célestin Gau et son épouse Jeanne se sont tués dans un accident de voiture en 1937, à la sortie de Limoux à la hauteur de l'usine Myris. Ils sont inhumés au cimetière Saint-Vincent de Carcassonne.

Merci à J. Galinier pour ses photos et ses souvenirs

Mise à jour janvier 2017

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© Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2015

Commentaires

  • "Si on avait été moins "idiot" dans cette ville..."
    Hélas, s'il n'y avait que celle-là, d'idiotie...
    Heureusement que vous êtes là pour nous les rappeler ! Continuez donc ce triste recensement, et bon courage !

  • Il y avait aussi un salon de thé, nous y allions de temps en temps avec ma grand-mère, j' ai encore en tête le gout des pudding et barquettes à la creme de marron, je n ai jamais retrouvé d'aussi bons gateaux.

  • ma belle mère qui aurait 103 ans nous racontait lorsque elle était petite le pâtissier le soir appelait les enfants du quartier et leur donnait les gâteaux qui restaient a manger sont père avait un magasin en face de chez gau et galinier c'était je crois courdial orthopédie ..

  • C'était un rituel ! Ma grand-mère Jeanne Camberoque avait l'habitude de retrouver ses amies plusieurs fois par semaine pour prendre le thé chez Gau. Dans les années 50, on continuait à appeler cette pâtisserie du nom du précédent propriétaire.
    Je n'était pas bien grand mais je me souviens de ses interminables papotages ponctués bien évidemment de dégustations de gâteaux. La religieuse étaient leur préféré !
    Je ne me souviens plus à quoi j'avais droit pour que je reste tranquille...
    C'est peut être grâce à ces longues après midi sucrées que je n'éprouve plus la moindre attirance pour les sucreries...

  • C'était un rituel ! Ma grand-mère Jeanne Camberoque avait l'habitude de retrouver ses amies plusieurs fois par semaine pour prendre le thé chez Gau. Dans les années 50, on continuait à appeler cette pâtisserie du nom du précédent propriétaire.
    Je n'était pas bien grand mais je me souviens de ses interminables papotages ponctués bien évidemment de dégustations de gâteaux. La religieuse étaient leur préféré !
    Je ne me souviens plus à quoi j'avais droit pour que je reste tranquille...
    C'est peut être grâce à ces longues après midi sucrées que je n'éprouve plus la moindre attirance pour les sucreries...

  • Mon père connaissait bien la famille Galinier. Il me semble qu'il y avait une fille, ou une belle fille Galinier dont le petit nom était Nanou ?

  • ma belle mére nous racontait que petite les patissiers n'ayant pas de frigo appellait les enfants pour finir les gâteaux qui restaient.....son pére tenait un magasin presque devant chez gau galinier une trés bonne patisserie. les tartes tatin étaient un délice dommage que tout cela ne soit que souvenir......

  • Un souvenir ému des Noix japonaises et des barquettes au marron de chez Gau... Souvenir d'enfance des dimanches en famille. J'ai aussi souvenir de mignardises au chocolat en forme de marron qui étaient un délice.

  • Les barquettes au marron quel délice!!
    Presque tous les matins j’allais chercher ma chocolatine car j’ai travaillé
    presque 40 ans dans la rue « de la gare »
    J’ai même épousé la fille d’un des pâtissiers(Arthur)
    Délicieuse période

  • Lieu INCONTOURNABLE le dimanche pour chercher les gateaux( une tuerie!!!!!) et la semaine de temps à autre,récompense au salon de thé. Que de souvenirs délicieux.... Rien n’est efface de ma mémoire et de mon coeur...

  • la pâtisserie Gau ...une institution pour les gourmands
    et j'en étais

  • Je suis certaine que ma gourmandise actuelle a pris racine dans les goûters du jeudi après-midi et des babas et religieuses que je dégustais avec application !

  • C'est chez Gau que ma mère m'a donné le goût des bonnes choses, je me souviens y être allée souvent quand j'étais toute petite, quel beau salon de thé, je vois encore la dame assise à la caisse, elle n'en descendait que rarement, c'était immuable, et ces vitrines remplies de gâteaux tous plus beaux et bons les uns que les autres, quel souvenir merveilleux ! Ce genre de boutique ne devrait rester inchangé, la qualité et la beauté de l'ouvrage sont éternels !!

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