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Les légendes du jazz audois - Page 2

  • Coco Alvarado : l'argentin de Carcassonne qui a du soleil au bout des doigts.

    Quand on possède le talent et la grâce artistique, on se dit parfois qu'il vaut mieux aller se perdre dans la pampa plutôt que de rester à Carcassonne. Au moins là-bas, les rancheros dansent le tango et chantent Carlos Gardel. Ici, ils préfèrent plutôt faire tourner les serviettes en s'égosillant sur la chanson des sardines.

    Qu'est donc venu faire l'homme aux doigts de soleil dans notre ville ? Montrer qu'ailleurs la musique populaire est un art de vivre que l'on pratique avec distinction.

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    © Christophe Barreau

    Hector Alvarado voit le jour à Buenos Aires en 1949. A neuf ans, sa grand-mère l'envoie chez un professeur de piano où il restera sept années à faire ses gammes. Il conjugue alors sa passion pour la musique avec celle pour le football en supportant le club de Boca junior.

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    "Le King" à Buenos Aires. Rodriguez Pena 1062

    En somme, comme tout argentin qui se respecte il a pour idoles Gardel, Fangio, Maradona et le tango. Lorsqu'il s'affranchit enfin de la technique du piano, il rejoint la formation "Los Martinicos" comme contrebassiste. Il joue au King ; un club aux 70 hôtesses située dans la capitale argentine.

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     A 23 ans, Coco - surnom donné par sa mère - s'envole pour le Japon. Avec la formation orchestrale "The latinos stones", il fera le tour du monde : Hong Kong, Macao, Séoul, l'Europe... En 1978, il débarque à Carcassonne avec "Los chicos" et presque comme toujours, il y restera pour l'amour d'une femme : Babeth.

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    Avec le guitariste et chanteur américain Georges Benson

    Pendant plusieurs années, Coco Alvarado jouera de toute sa classe partout où il y a un piano dans Carcassonne. Il enseignera et prodiguera des conseils à de jeunes pianistes, toujours avec cette amabilité et cette simplicité naturelle. A l'époque où Jean-Michel Signoles et M. Hamburger étaient les directeurs, il fut engagé comme pianiste dans l'hôtel de la Cité ; un établissement prestigieux qui travaillait comme un palace. La nouvelle direction s'est séparée de son pianiste il y a deux ans. Pour avoir entendu el Maestro Alvarado jouer, je peux vous dire que cet homme a bien du soleil dans les doigts.

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    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2017

  • La saga des clubs musicaux Carcassonnais du Congo au Conti

    Tout commence au 12 rue de l'Aigle d'or à la fin du XIXe siècle avec le Café-Restaurant Lambert-Burniquel. A cette époque, Carcassonne comptait près de 100 établissements de ce type. Entre les deux guerres, le café change de propriétaire ; il passe successivement de Sentanac à Lagarde jusqu'à la Libération.

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    Le Congo

    En 1945, deux associés Rigail et Bouisset transforment l'établissement en cabaret et lui donnent le nom de la colonie dans laquelle ils ont fait fortune. Le cabaret est ainsi baptisé: "Le Congo". Jusqu'en 1955, les plus grands jazzman de l'époque y viendront faire le "boeuf" avec de jeunes instrumentistes carcassonnais issus du "Hot Club de jazz"

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    Pierre Alay, André Delmas et Raymond Buisan

    La devanture du Congo était faite de banbous et l'intérieur avait une décoration très africaine.

    Jenny Alpha au Congo. Carcassonne Fev 1948.jpg

    Jenny Alpha (1910-2010), chanteuse et comédienne réunionnaise, en février 1948 au Congo. Elle est accompagnée par Loulou Boyer (piano), Teddy Rambaud alias André Delmas (contrebasse), Claude Alay (clarinette) et André Malacan (batterie), tous musiciens carcassonnais.

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    Le chanteur Johnny Hess (1915-1983), inventeur du style musical Zazou au Congo. On lui doit la chacun populaire "Je suis swing". A ses côtés, la chanteuse française Anne Chapelle. On vit aussi des musiciens de jazz célèbres comme James Moody, Georges Arvanitas, Mezz Mezzrow, Guy Lafitte, Marcel Zanini, etc...

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    https://www.youtube.com/watch?v=Ht4hGxczUZo

    Il y eu aussi la grande époque de Robert Chaliès qui vit défiler au Congo, Eddy Barclay au piano et Henri Salvador à la guitare. Notons également le passage de Jacques Brel, Mouloudjy, Johnny Hallyday, etc...

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    Une soirée au Congo avec Jean Pidoux (clarinette), André Malacan (trompette), Jean Osmont (saxophone), Loulou Boyer (piano).

    Le Club

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    "Le club" va succéder dans les années 50 au "Congo" après son rachat par René Guardiola. On y fera toujours du jazz avec Titi Laffargue et Roger Alonso, entre autres.

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    René Guardiola et Marius Laffargue (Contrebasse)

    Le Club rue de l-Aigle d-or ann-es 70 001.jpg

    Le club, version pattes d'éph', dans les années 70. Derrière le comptoir, Albert (serveur) et René Guardiola (patron). Avec le sandwich, Roselyne Cros que je remercie pour sa photo.

    Le Conti

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    Pour connaître le Conti dans sa configuration actuelle, il faudra attendre la reprise de l'établissement par Manuel Pena. Ce dernier travaillait au Grand café Continental en face la gare, qui appartenait à Pierre Pavanetto. En 1992, cet établissement est vendu à une célèbre chaîne de Fast Food et Manuel, comme d'autres carcassonnais, devient orphelin de son Conti. Il achète alors, rue de l'Aigle d'or ce qui était devenu la discothèque "Le club" ainsi qu'une partie du mobilier du Grand Café Continental et lui donne le nom de: "Le Conti". Tous les carcassonnais l'appelleront familièrement en souvenir de Pavenetto "Le petit Conti".

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    L'établissement aujourd'hui est la propriété de Frédéric Seguy, depuis 2002. Au premier étage dans les années 1990, il y avait une belle salle de billard et une excellente convivialité créée par les frères Pena.

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    Le Conti en 2017 fait toujours danser la jeunesse Carcassonnaise.

    https://www.facebook.com/Clubbing-Le-Conti-828122317282913/

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2017

  • La saga des clubs musicaux Carcassonnais du Congo au Conti

    Tout commence au 12 rue de l'Aigle d'or à la fin du XIXe siècle avec le Café-Restaurant Lambert-Burniquel. A cette époque, Carcassonne comptait près de 100 établissements de ce type. Entre les deux guerres, le café change de propriétaire ; il passe successivement de Sentanac à Lagarde jusqu'à la Libération.

    Sentenac (2).jpg

    Le Congo

    En 1945, deux associés Rigail et Bouisset transforment l'établissement en cabaret et lui donnent le nom de la colonie dans laquelle ils ont fait fortune. Le cabaret est ainsi baptisé: "Le Congo". Jusqu'en 1955, les plus grands jazzman de l'époque y viendront faire le "boeuf" avec de jeunes instrumentistes carcassonnais issus du "Hot Club de jazz"

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    Pierre Alay, André Delmas et Raymond Buisan

    La devanture du Congo était faite de banbous et l'intérieur avait une décoration très africaine.

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    Jenny Alpha (1910-2010), chanteuse et comédienne réunionnaise, en février 1948 au Congo. Elle est accompagnée par Loulou Boyer (piano), Teddy Rambaud alias André Delmas (contrebasse), Claude Alay (clarinette) et André Malacan (batterie), tous musiciens carcassonnais.

    Reportage Johny Hess copie.jpg

    Le chanteur Johnny Hess (1915-1983), inventeur du style musical Zazou au Congo. On lui doit la chacun populaire "Je suis swing". A ses côtés, la chanteuse française Anne Chapelle. On vit aussi des musiciens de jazz célèbres comme James Moody, Georges Arvanitas, Mezz Mezzrow, Guy Lafitte, Marcel Zanini, etc...

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    https://www.youtube.com/watch?v=Ht4hGxczUZo

    Il y eu aussi la grande époque de Robert Chaliès qui vit défiler au Congo, Eddy Barclay au piano et Henri Salvador à la guitare. Notons également le passage de Jacques Brel, Mouloudjy, Johnny Hallyday, etc...

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    Une soirée au Congo avec Jean Pidoux (clarinette), André Malacan (trompette), Jean Osmont (saxophone), Loulou Boyer (piano).

    Le Club

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    "Le club" va succéder dans les années 50 au "Congo" après son rachat par René Guardiola. On y fera toujours du jazz avec Titi Laffargue et Roger Alonso, entre autres.

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    René Guardiola et Marius Laffargue (Contrebasse)

    Le Club rue de l-Aigle d-or ann-es 70 001.jpg

    Le club, version pattes d'éph', dans les années 70. Derrière le comptoir, Albert (serveur) et René Guardiola (patron). Avec le sandwich, Roselyne Cros que je remercie pour sa photo.

    Le Conti

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    Pour connaître le Conti dans sa configuration actuelle, il faudra attendre la reprise de l'établissement par Manuel Pena. Ce dernier travaillait au Grand café Continental en face la gare, qui appartenait à Pierre Pavanetto. En 1992, cet établissement est vendu à une célèbre chaîne de Fast Food et Manuel, comme d'autres carcassonnais, devient orphelin de son Conti. Il achète alors, rue de l'Aigle d'or ce qui était devenu la discothèque "Le club" ainsi qu'une partie du mobilier du Grand Café Continental et lui donne le nom de: "Le Conti". Tous les carcassonnais l'appelleront familièrement en souvenir de Pavenetto "Le petit Conti".

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    L'établissement aujourd'hui est la propriété de Frédéric Seguy, depuis 2002. Au premier étage dans les années 1990, il y avait une belle salle de billard et une excellente convivialité créée par les frères Pena.

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    Le Conti en 2017 fait toujours danser la jeunesse Carcassonnaise.

    https://www.facebook.com/Clubbing-Le-Conti-828122317282913/

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2017